« L’AUB partenaire du gouvernement »

Un accord de coopération a été signé entre l'Université américaine de Beyrouth et le groupe Civic Influence Hub (CIH) offrant des stages payés au sein de l'administration publique à des étudiants et des jeunes diplômés. La signature de l'accord s'est faite en marge d'une conférence autour du thème de l'engagement civique des étudiants, organisée à l'AUB sous le parrainage de la ministre d'État pour le Développement administratif, Inaya Ezzeddine, qui y a aussi pris part en tant qu'intervenante, aux côtés du président de l'AUB, Fadlo Khoury, du directeur du CIH, Fahd Sakkal, ainsi que d'Akrane Siblini, consultant auprès du PNUD pour les programmes de lutte contre la corruption et de transparence dans le monde arabe, de Fouad Maroun, secrétaire général de l'USJ, et de Rabih Chebli, directeur du centre de l'engagement civique de l'AUB.
Après le mot de bienvenue de Dima Jamali, directrice de l'Initiative de partenariat stratégique (unité de l'AUB chargée d'améliorer l'impact de l'université sur la société), le professeur Khoury a situé cet accord de coopération dans le cadre d'un plan plus large visant, sous les auspices de l'AUB et du CIH, avec la participation du corps professoral, à « augmenter le taux de participation civile de nos étudiants ». L'enjeu est de « repérer les moyens par lesquels nous pourrions aider le gouvernement, au niveau technique et autre, de manière à en optimiser le rendement, mais aussi à en favoriser la transparence ». Autrement dit, il s'agirait de faire de l'université « un partenaire efficace du gouvernement, mais aussi un partenaire du monde arabe, un partenaire déterminé à contribuer à la réalisation d'un changement positif », a affirmé avec confiance le président de l'AUB.
C'est en mettant l'accent sur la coopération « entre la société civile, l'État et le secteur privé » que M. Sakkal a présenté pour sa part le projet dont le CIH est partenaire, l'un des objectifs de cette coopération étant d'élaborer « une vision commune économique, sociale et politique, en alimentant entre-temps le secteur public de ressources humaines jeunes et créatives ».

Ezzeddine pour la proportionnelle
Réceptive à cette perspective de coopération entre l'université et l'État, Mme Ezzeddine a rappelé que la première a vocation d'inculquer aux étudiants, outre « la pensée critique et innovante », « l'intégrité, la responsabilité civique et le leadership, qui sont les fondements d'une société juste et équitable ». La participation des étudiants à la fonction publique prévue par le projet dont il est question s'inscrit dans ce cadre, avec le mérite supplémentaire de contribuer d'ores et déjà à « la revitalisation du secteur public ».
Et la feuille de route commune qui doit en découler commencerait, selon Mme Ezzeddine, par « la mise au point d'une loi électorale juste et moderne fondée sur la proportionnelle appliquée à des circonscriptions larges, qui serait à même d'assurer la représentation de toutes les minorités religieuses et politiques, en facilitant par le biais de quotas la participation des jeunes et des femmes ».