Viande brésilienne : pas d’inquiétudes actuellement au Liban

Alors que vingt pays ont fermé partiellement ou totalement cette semaine leurs portes à la viande brésilienne, suite à un gros scandale d'exportation de viande avariée, quid de la position du Liban? Interrogé par L'OLJ sur la question, Raëd Khoury, ministre de l'Économie (qui chapeaute le département de protection des consommateurs), indique qu'il n'y a pas d'informations actuellement justifiant une quelconque mesure. Même son de cloche du côté de Zouhair Berro, président de l'Association de protection du consommateur-Liban (APCL), qui indique à L'OLJ qu'« il n'y a pas d'inquiétudes pour le moment par rapport au marché libanais ».
L'affaire a éclaté lorsque la police brésilienne a découvert, vendredi dernier, que de gros exportateurs de viande avaient payé des pots-de-vin à des inspecteurs des services d'hygiène du ministère de l'Agriculture pour certifier de la viande avariée comme étant propre à la consommation.
« Suivant les informations que nous avons reçues, il s'agit principalement d'une cargaison qui devait entrer en Chine et qui a été arrêtée. Ce pays a donc pris la mesure d'interdire momentanément l'importation de viande brésilienne. Il ne s'agit pas d'un phénomène beaucoup plus vaste que cela, mais nous restons vigilants pour l'avenir », souligne M. Berro.
« Deux genres de viande sont importées du Brésil au Liban, explique M. Berro. Le bétail vivant ne pose naturellement pas de problème. Pour ce qui est des viandes réfrigérées ou congelées, elles doivent continuer à être testées régulièrement. Nous suivons de près cette affaire mais je crois qu'il n'y a pas lieu de créer une panique à ce niveau », poursuit-il.