Rechercher
Rechercher

À La Une - crise diplomatique

Erdogan met en garde : "Demain, aucun Européen ne pourra faire un pas dans la rue en sécurité..."

La Turquie n'est pas un pays qu'on peut bousculer, dont on peut jouer avec l'honneur, dont on peut expulser les ministres", a grondé le président turc lors d'un discours à Ankara.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré mercredi qu'aucun Européen ne pourrait plus "faire un pas dans la rue en sécurité" si l'Union européenne (UE) maintenait envers la Turquie une attitude qu'il a jugée hostile. Murat Cetinmuhurdar/Presidential Palace/Handout via REUTERS

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré mercredi qu'aucun Européen ne pourrait plus "faire un pas dans la rue en sécurité" si l'Union européenne (UE) maintenait envers la Turquie une attitude qu'il a jugée hostile.

"Je m'adresse une nouvelle fois aux Européens (...) La Turquie n'est pas un pays qu'on peut bousculer, dont on peut jouer avec l'honneur, dont on peut expulser les ministres", a grondé M. Erdogan lors d'un discours à Ankara. "Le monde entier suit ce qu'il se passe de très près. Si vous continuez de vous comporter de cette manière, demain, aucun Européen, aucun Occidental ne pourra plus faire un pas en sécurité, avec sérénité dans la rue, nulle part dans le monde", a-t-il ajouté.

Ces déclarations surviennent alors que les relations entre la Turquie et l'UE se sont fortement tendues ces dernières semaines après l'interdiction de plusieurs meetings pro-Erdogan auxquels devaient participer des ministres turcs en Allemagne et aux Pays-Bas.

En réaction, les dirigeants turcs ont multiplié les invectives envers les capitales européennes. M. Erdogan a ainsi accusé la chancelière allemande Angela Merkel d'avoir recours à des "pratiques nazies", suscitant l'indignation de Berlin. "En tant que Turquie, nous appelons l'Europe à respecter les droits de l'homme et la démocratie", a lancé le chef de l'Etat turc mercredi.


(Pour mémoire : Voile dans l'UE : Erdogan dénonce "une croisade" anti-islam)

 

Le regain de tension avec l'Europe survient à moins d'un mois d'un référendum, le 16 avril, sur une révision constitutionnelle visant à renforcer les pouvoirs présidentiels en Turquie, qui pourrait permettre à M. Erdogan de rester au pouvoir jusqu'en 2029.

Le président turc est accusé par ses détracteurs de dérive autoritaire, en particulier depuis la tentative de putsch du 15 juillet dernier, suivie de vastes purges qui ont notamment frappé les médias.
Rejetant les critiques européennes au sujet des journalistes emprisonnés en Turquie, M. Erdogan a déclaré: "quand on regarde la liste des noms (de journalistes emprisonnés), il y a des assassins, des cambrioleurs, des pédophiles, des escrocs: de tout, sauf des journalistes!".

Au même moment à Berlin, le nouveau président allemand Frank-Walter Steinmeier a condamné l'attitude des autorités turques à l'égard des médias et demandé la remise en liberté du correspondant germano-turc du quotidien Die Welt dans le pays, Deniz Yücel, incarcéré pour propagande "terroriste".
"Respectez l'Etat de droit ainsi que la liberté des médias et des journalistes! et remettez en liberté Deniz Yücel!", a lancé M. Steinmeier dans un discours le jour de sa prestation de serment au Parlement allemand.

L'ancien chef de la diplomatie allemande s'est dit "préoccupé" par l'évolution de la situation en Turquie après des années de rapprochement avec l'Union européenne.
"Président Erdogan, ne mettez pas en danger ce que vous avez construit avec d'autres!", a-t-il dit, et "arrêtez avec ces comparaisons effroyables avec le nazisme, ne coupez pas le lien avec ceux qui veulent un partenariat avec la Turquie".

 

Pour mémoire

L'Europe se dirige vers "des guerres de religion", estime Cavusoglu

Turquie-UE : simple prise de bec ou rupture?

"Vous n'êtes pas le bienvenu ici!" : le plus gros quotidien allemand attaque Erdogan en Une

Que cache la passe d'armes entre Ankara et La Haye ?

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré mercredi qu'aucun Européen ne pourrait plus "faire un pas dans la rue en sécurité" si l'Union européenne (UE) maintenait envers la Turquie une attitude qu'il a jugée hostile.
"Je m'adresse une nouvelle fois aux Européens (...) La Turquie n'est pas un pays qu'on peut bousculer, dont on peut jouer avec l'honneur, dont on peut expulser les...

commentaires (8)

ERDO CHEF DU GROUPE... BARDO !

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 21, le 23 mars 2017

Tous les commentaires

Commentaires (8)

  • ERDO CHEF DU GROUPE... BARDO !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 21, le 23 mars 2017

  • Le monde expérimente ce que l'on a enduré durant 400 ans...

    lila

    19 h 52, le 22 mars 2017

  • C'est une évidence validée, car depuis 10 ans..... 95 % des attentats et autres actes terroristes en Europe sont d'origine islamique...

    M.V.

    17 h 51, le 22 mars 2017

  • il est malade

    Vahe Atmadjian

    17 h 46, le 22 mars 2017

  • Le presque-sultan d'Ankara commence vraiment à montrer sa vraie nature...et bien entendu fait frétiller de plaisir certains moutons-suiveurs-bêleurs qui broutent ici et là... Irène Saïd

    Irene Said

    15 h 52, le 22 mars 2017

  • Il serait mieux qu'Erdogan s'occupe de son pays et ne plus se mêler des affaires des pays des autres. Le monde a changé et les Ottomans ont disparu. Tout simplement.

    Un Libanais

    15 h 07, le 22 mars 2017

  • ET LES PURGES MINI SULTAN D,EMPLOYES, DE PROFESSEURS, DE JUGES, DE JOURNALISTES DE SUBALTERNES DE L,ARMEE ETC... ET DE FERMETURE DE JOURNAUX, D,ECOLES ET D,UNIVERSITES... C,EST DE LA DEMOCRATIE OU DU NAZISME ? LE CHAMEAU VOIT LA BOSSE DU DROMADAIRE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 17, le 22 mars 2017

  • Hahahayyyyyy. ..erdo I love you wallahi. .... hahahaha. ... Tu peux être le malade qu'on dit de toi, mais faut admettre tu es le seul parmi les " alliés " au sein de l'otan à pouvoir dire ce qui les met en rage contenue . Ils ont voulu se servir de toi en t'imposant de laisser passer leurs bactéries wahabites, à ton tour de ne pas accepter de te laisser bousculer. ..hahahahayyyyyy. ...

    FRIK-A-FRAK

    13 h 37, le 22 mars 2017

Retour en haut