Aux États-Unis, Bassil plaide pour la poursuite de l’aide à l’armée

En visite à Washington depuis lundi soir, le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a abordé avec l'administration américaine la question du renforcement des capacités de l'armée libanaise et celle du retour graduel des réfugiés syriens dans leur pays.
M. Bassil s'est réuni hier avec des responsables de l'administration et des membres du Congrès. Les responsables américains ont exprimé leur appréciation du travail de l'armée libanaise dans son combat contre le terrorisme.
Des sources proches de la délégation libanaise à Washington ont indiqué à L'Orient-Le Jour que les Américains ont fait part aussi de leur peur de voir le Hezbollah mettre la main sur les armes de l'armée. M. Bassil a, pour sa part, défendu l'intégrité de la troupe et réitéré ses demandes pour le renforcement de ses capacités.
Le ministre des Affaires étrangères s'est entretenu avec Simon Henshaw, secrétaire adjoint principal du Bureau de la population, des réfugiés et de la migration au département d'État américain. Ce meeting a eu lieu en présence du conseiller du président de la République pour les Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, et de la chargée d'affaires de l'ambassade du Liban à Washington, Carla Jazzar.
M. Bassil a exposé lors de cette rencontre les problèmes liés à la crise des réfugiés syriens, notamment en termes d'augmentation de la population, de concurrence sur le marché du travail et d'usage des infrastructures. M. Bassil a également mis l'accent sur le fait que certains pays donateurs n'ont toujours pas payé ce qu'ils avaient promis au Liban lors de la conférence de Londres en février 2016. Il a appelé à appuyer la position du gouvernement libanais pour commencer à mettre en place un programme de retour des réfugiés vers les régions sûres de leur pays.
Gebran Bassil s'est ensuite entretenu avec Stuart Jones, secrétaire d'État adjoint pour le Proche-Orient, avec qui il a passé en revue les affaires régionales et notamment la crise syrienne. Il s'est également réuni au Congrès avec Kay Granger, membre de la Chambre des représentants. Les discussions ont porté sur le terrorisme, les affrontements de l'armée avec les groupes jihadistes dans le jurd de Ersal et la volonté américaine de fournir à l'institution militaire libanaise les armes nécessaires.