Le Liban à la 76e place mondiale

Le Liban s'est classé à la 76e place parmi 188 pays dans le monde dans le rapport sur le développement humain de 2016 publié par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

Intitulé « Le développement humain pour tout le monde », ce rapport donne les chiffres relatifs à 2015 et précise que l'indice de développement humain (IDH) du Liban pour cette année-là est de 0,763. Cet indice a augmenté de 4,1 % entre 2005 et 2015. L'IDH mesure les réalisations d'un pays en fonction de trois aspects fondamentaux du développement humain qui sont la santé, l'éducation et les revenus. Il est ainsi calculé chaque année depuis 1990.

Le Liban est considéré comme possédant un niveau « élevé » de développement humain. Son score le situe au-dessus de la moyenne des pays de la région (0,687) et de la moyenne mondiale (0,746). Sur le plan des inégalités entre les sexes, le Liban est en 83e position sur 159 pays. Le rapport note qu'entre 1990 et 2015, l'espérance de vie au Liban a augmenté de 9,3 ans, et les années de scolarisation de 1,6 année.

Parmi les pays en voie de développement, les pays arabes présentent le taux le plus élevé du chômage des jeunes et le taux le plus bas de scolarisation dans les classes primaires. 29 % des 15-24 ans sont au chômage et seulement 22 % des femmes âgées de plus de 15 travaillaient en dehors du foyer en 2015 contre 75 % des hommes. Concernant l'intégration des femmes dans la vie politique à l'échelle mondiale, ces dernières détiennent seulement 22 % des sièges parlementaires, 26 % des sièges des plus hautes instances juridiques et 18 % des postes ministériels.

Soixante millions ont fui leurs foyers en 2015
Au-delà des jeunes, les populations rurales, les femmes et les personnes vivant dans des régions touchées par les conflits sont les plus vulnérables, précise le rapport. En 2015, 65 millions de personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers, selon des chiffres avancés par le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Jamais un tel nombre n'avait été atteint depuis la Seconde Guerre mondiale, souligne le rapport qui indique par ailleurs que les enfants et adolescents réfugiés sont cinq fois plus enclins à laisser tomber l'école que les jeunes non réfugiés.

Malgré les progrès réalisés dans l'ensemble, les données de l'IDH indiquent qu'une personne sur trois dans le monde vit dans un contexte de développement humain faible. Dans ce contexte plus global, le rapport pose ensuite deux questions fondamentales: qui sont les laissés-pour-compte des progrès du développement ? Pourquoi et comment cela s'est-il produit? Il souligne que ce sont les groupes pauvres, marginalisés et vulnérables, y compris les minorités ethniques, les populations autochtones, les réfugiés et les migrants, qui sont laissés le plus loin derrière.

Parmi les obstacles à l'universalisme, le rapport pointe notamment les privations et les inégalités; la discrimination et l'exclusion ; les normes et les valeurs sociales; le préjudice et l'intolérance. Il met également en évidence les divers obstacles fondés sur le sexe, qui se renforcent mutuellement et qui privent les femmes des possibilités et de l'autonomisation nécessaires.

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