Le mouvement du Renouveau démocratique a appelé hier le Premier ministre Saad Hariri à concrétiser rapidement les propos concernant « la lutte contre la corruption » qu'il a tenus devant les manifestants rassemblés place Riad el-Solh, notamment en revenant « immédiatement » sur les nouvelles mesures fiscales actuellement débattues au Parlement. « Il convient de regrouper dans un même panier la grille des salaires, des mesures fiscales rationnelles et un budget réformateur pour l'économie, le tout au sein d'un texte unique et global qui sera soumis à la Chambre le plus rapidement possible », a-t-il dit.
Le RD a également exigé que des mesures immédiates soient prises afin de mettre terme « à l'évasion fiscale douanière ». « C'est un moyen rapide d'assurer au Trésor public des fonds importants qui pourraient couvrir une partie non négligeable de la grille des salaires et servir de déclencheur pour une réforme durable et radicale du secteur de l'électricité », selon le communiqué du mouvement qui a également souhaité que l'État reprenne le contrôle, par le biais des forces de sécurité légales, de l'ensemble de ses frontières terrestres, maritimes et aériennes afin de barrer la route au trafic qui coûte à l'économie du pays des sommes astronomiques.
« 14 Mars – On continue »
De son côté, le Parti national libéral a estimé que les manifestants se sont rendus place Riad el-Solh afin de protester contre les augmentations fiscales, « loin de toute volonté de vandalisme » ou de provoquer des émeutes. Cette déclaration du PNL est intervenue suite aux directives qu'il a données à ses partisans de se retirer de la manifestation et de ne pas se laisser entraîner par les casseurs qui se sont infiltrés dans le mouvement populaire.
Allant plus loin, le mouvement 14 Mars « On continue » a accusé le pouvoir de s'être infiltré dans le mouvement populaire protestataire. Pour ce mouvement, le but des autorités était d'entacher la réputation des manifestants en les faisant passer pour des émeutiers. S'attardant d'autre part sur l'objectif de ce rassemblement, 14 Mars « On continue » a affirmé qu'il s'agissait pour l'État d'étendre sa souveraineté sur l'ensemble de ses frontières, ajoutant que les contacts sont en cours avec les autres partis afin de décider de la suite à donner au mouvement.
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