Face aux atermoiements, les Kataëb dénoncent « une menace à l’existence de l’État »

Le parti Kataëb a estimé hier qu' « en faisant fi de la Constitution, des délais et des lois, le pouvoir politique en est arrivé au point de menacer l'existence même de l'État et de l'entité libanaise ».
« Le pouvoir, dans ses deux branches exécutive et législative, néglige l'adoption d'une loi électorale sous divers prétextes miteux qui démontrent une volonté manifeste d'empêcher le peuple libanais de gérer son destin à travers des élections libres et sur base d'une loi garantissant une saine représentation », a souligné le parti Kataëb dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion hebdomadaire à Saïfi sous la présidence de son chef, le député Samy Gemayel.
« Le fait que la Chambre se tienne en spectatrice face à l'incapacité du gouvernement – qu'elle est supposée contrôler et sanctionner – lui fait assumer une responsabilité nationale, constitutionnelle et historique si elle ne prend pas en main rapidement le dossier de la loi électorale et si elle n'inscrit pas les propositions de loi électorale à son ordre du jour » pour que vote s'ensuive, note le communiqué.
Le parti a également fait assumer au cabinet « la responsabilité de la fuite en avant face à l'adoption d'un budget équilibré », plaidant en faveur de « l'adoption de l'échelle des salaires et l'approbation des réformes recommandées dans le cadre d'une vision économique complète ».
« L'initiative de la Chambre d'étudier l'échelle des salaires et les moyens d'en assurer les frais à l'heure où le cabinet continue d'examiner le budget est une atteinte au peuple libanais », ajoute le communiqué.