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Fillon exclut de se retirer de la présidentielle

"Personne ne peut aujourd'hui m'empêcher d'être candidat (...). Le projet qui est le mien est le seul qui puisse permettre le redressement national".

Sous pression intense de la droite, qui tente de négocier son retrait, François Fillon a exclu dimanche de retirer sa candidature à la présidentielle en France. AFP / Jacques DEMARTHON

Sous pression intense de la droite, qui tente de négocier son retrait, François Fillon a exclu dimanche de retirer sa candidature à la présidentielle en France, réaffirmant son innocence dans une affaire d'emplois fictifs présumés qui paralyse sa campagne.

"Ma candidature est toujours soutenue par une majorité d'électeurs de droite et du centre, c'est ce que je crois et je l'ai démontré cet après-midi", a déclaré dimanche soir François Fillon au journal télévisé de la chaîne publique France 2, après avoir rassemblé plusieurs dizaines de milliers de partisans près de la Tour Eiffel à Paris.
"Personne ne peut aujourd'hui m'empêcher d'être candidat (...). Le projet qui est le mien est le seul qui puisse permettre le redressement national", a-t-il insisté, tout en assurant qu'il n'était "pas autiste" et qu'il voyait bien les difficultés auxquelles il était confronté.

Inquiets de sondages donnant désormais leur ex-champion éliminé dès le premier tour, le 23 avril, devancé par la dirigeante d'extrême droite Marine Le Pen et Emmanuel Macron, ancien ministre du président socialiste François Hollande repositionné au centre, quelque 260 élus lui ont retiré leur soutien.

Une réunion du comité politique du parti de M. Fillon, Les Républicains, doit avoir lieu lundi soir "pour évaluer la situation", en raison du scandale provoqué par les salaires perçus par sa femme Penelope et deux de ses enfants pour des emplois présumés fictifs d'assistants parlementaires, qui devrait prochainement valoir au candidat conservateur d'être inculpé. Et trois présidents de région de droite ont déclaré vouloir rencontrer le candidat pour le convaincre d'une "sortie respectueuse".

Reconnaissant avoir commis des erreurs, François Fillon, qui a fêté samedi son 63e anniversaire, a réaffirmé devant ses fidèles qu'il était un homme "honnête qui avait "passé sa vie au service de l'intérêt général". S'il a dénoncé une "chasse à l'homme", il a aussi atténué le ton de ses critiques envers la justice.

 


Photo REUTERS/Philippe Wojazer

 

'Foutre la merde'
"Je vous dois des excuses, dont celle de devoir défendre mon honneur et celui de mon épouse alors que l'essentiel est pour vous comme pour moi de devoir défendre notre pays", a martelé d'une voix assurée mais parfois blanche celui qui affronte de multiples défections dans son propre camp à 49 jours du premier tour du scrutin.

Le champion de la droite "joue la rue pour sauver sa candidature", estime à cet égard le journal Le Monde.
"Fillon, tiens bon, la France a besoin de toi !", ont scandé ses partisans dans une marée de drapeaux bleu-blanc-rouge.

Son épouse Pénélope l'a rejoint sur la tribune à la fin de son discours. Cette femme discrète est sortie de son silence dans une longue interview dimanche. Elle a assuré avoir effectué des "tâches très variées" en tant que collaboratrice parlementaire et avoir conseillé à son mari de "continuer jusqu'au bout".

 

(Lire aussi : Isolé, Fillon reste sourd aux appels de retrait)

 

Ces derniers jours, plusieurs personnalités de son camp ont appelé François Fillon à laisser sa place à Alain Juppé, le maire de Bordeaux (sud-ouest) et ancien Premier ministre, qu'il avait battu au second tour de la primaire en novembre. Alain Juppé, 71 ans, a fait savoir qu'il ne se "défilerait pas" mais à condition que "François Fillon se retire de lui-même". Il a parlé avec l'ancien président Nicolas Sarkozy samedi soir pour étudier "les sorties de crise", et annoncé une déclaration à la presse lundi matin.

"Ils veulent le 'débrancher', c'est la guerre", a confié à l'AFP un ancien ministre resté fidèle à M. Fillon. "Le compte à rebours a commencé", titrait dimanche le quotidien Le Parisien. Pour Alexandre Alajouanine, 39 ans, venu participer au rassemblement, François Fillon est "le seul candidat légitime". En cas de renonciation de M. Fillon, "je m'abstiens ou je vote Le Pen, juste pour foutre la merde", menace-t-il.

Selon un sondage Kantar Sofres OnePoint pour LCI et Le Figaro publié dimanche soir, François Fillon n'obtiendrait que 17% des suffrages, Emmanuel Macron serait stable à 25% et Marine Le Pen perdrait un point à 26%. En revanche, dans le cas d'une candidature d'Alain Juppé qui obtiendrait 24,5% des voix, Emmanuel Macron n'obtiendrait que 20% des voix et ne serait pas qualifié pour le second tour. Marine Le Pen se maintiendrait en tête à 27%.

 

 

 

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commentaires (3)

Bonsoir Ce que j'ai à vous dire est grave, et touche à la déontologie de votre métier. Abonné à votre site, dont j'apprécie l'information sur le Proche-0rient, je suis Français, formation droit et sciences Po, et plus de 50 ans de réflexion sur l'actualité. Et voici ce que j'ai à vous dire : le 23 avril prochain, si pour parler de l'élection présidentielle française vous continuez à vous aligner sur les médias français, vous aurez une surprise qui vous fera regretter d'avoir manqué le "scoop" en prenant un peu de recul par rapport à vos sources. Vos lecteurs libanais s'intéresser à ce qui se passe dans mon pays, peut-être pourriez-vous avoir en France un correspondant un peu plus affûté ? Je ne vous propose pas mes services, rassurez-vous, simplement mon témoignage : j'étais tout-à-l'heure à Paris, au meeting de Fillon. Il y avait là plus de 150 000 personnes, et si vous voulez juger par vous-même, écoutez-le sur You Tube. La gauche française, qui vient de faire un très piteux mandat (la cote de Hollande est descendue à 13 %), veut maintenant empêcher l'alternance par une machination politique avec un dossier vide (Fillon n'a rien fait d'illégal), et les médias français s'en gargarisent depuis plus d'un mois, de manière obsessionnelle, dans le seul but de faire gagner leur chouchou Macron, ancien ministre de Hollande. Vous pigez ?... Bien à vous. Pierre Derveaux

Pierre Derveaux

02 h 35, le 06 mars 2017

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Commentaires (3)

  • Bonsoir Ce que j'ai à vous dire est grave, et touche à la déontologie de votre métier. Abonné à votre site, dont j'apprécie l'information sur le Proche-0rient, je suis Français, formation droit et sciences Po, et plus de 50 ans de réflexion sur l'actualité. Et voici ce que j'ai à vous dire : le 23 avril prochain, si pour parler de l'élection présidentielle française vous continuez à vous aligner sur les médias français, vous aurez une surprise qui vous fera regretter d'avoir manqué le "scoop" en prenant un peu de recul par rapport à vos sources. Vos lecteurs libanais s'intéresser à ce qui se passe dans mon pays, peut-être pourriez-vous avoir en France un correspondant un peu plus affûté ? Je ne vous propose pas mes services, rassurez-vous, simplement mon témoignage : j'étais tout-à-l'heure à Paris, au meeting de Fillon. Il y avait là plus de 150 000 personnes, et si vous voulez juger par vous-même, écoutez-le sur You Tube. La gauche française, qui vient de faire un très piteux mandat (la cote de Hollande est descendue à 13 %), veut maintenant empêcher l'alternance par une machination politique avec un dossier vide (Fillon n'a rien fait d'illégal), et les médias français s'en gargarisent depuis plus d'un mois, de manière obsessionnelle, dans le seul but de faire gagner leur chouchou Macron, ancien ministre de Hollande. Vous pigez ?... Bien à vous. Pierre Derveaux

    Pierre Derveaux

    02 h 35, le 06 mars 2017

  • FILLON EN AVANT ! A BAS LE COMPLOT SOCIALO-GAUCHISTE... DES DOUILLES USEES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 48, le 05 mars 2017

  • comment juppe peut prétendre être un plan B , quand Fillion l'a battu par pas moins que 25 points ? c'est un judas ! il serait peut être même à l'origine de cette cabale avec la complicité d'une hollandouille . Ah , Tiens le ciel s'éclaircie vers 14h 45 , allez je me prépare à y aller soutenir cette pauvre victime de Fillion .

    FRIK-A-FRAK

    15 h 44, le 05 mars 2017

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