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À La Une - États-Unis

Trump accuse Obama de l'avoir mis sur écoute

Jusqu'à l'élection de novembre, les deux hommes entretenaient des relations très tendues.

Photo datant du 20 janvier 2017 montrant le président américain Donald Trump avec son prédécesseur Barack Obama. Photo AFP

Donald Trump a lancé samedi une bombe politique en accusant son prédécesseur Barack Obama de l'avoir placé sur écoute avant l'élection américaine du 8 novembre, mais il n'a fourni aucun détail ni aucune preuve à l'appui de cette allégation.

"Exécrable! Je viens de découvrir que le président Obama avait mis mes lignes sur écoute dans la tour Trump juste avant ma victoire", a écrit M. Trump dans une salve très matinale de tweets, qualifiant l'ex-président démocrate de "personne malfaisante (ou malade)".
C'est l'attaque la plus violente menée contre son prédécesseur depuis sa prise de fonctions le 20 janvier.


"C'est du maccarthysme", a lancé M. Trump, en référence à la traque des militants et sympathisants communistes aux Etats-Unis dans les années 1950. Donald Trump a également fait un parallèle avec le scandale du Watergate, l'affaire d'espionnage politique qui avait abouti en 1974 à la démission du président républicain Richard Nixon. "Je suis sûr qu'un bon avocat pourrait faire une excellente affaire du fait que le président Obama a mis mes téléphones sur écoute en octobre, juste avant l'élection!", a relevé Donald Trump qui passait le week-end dans sa propriété de Mar-a-Lago en Floride.

(Lire aussi : Trump et la Russie, l'affaire qui ne s'éteint pas)

Relations très tendues

"Le président Obama, ni aucun responsable de la Maison Blanche, n'ont jamais ordonné la surveillance d'un quelconque citoyen américain", a réagi Kevin Lewis, porte-parole de M. Obama, dans un communiqué succinct.

"Un président ne peut pas ordonner des écoutes", a de son côté précisé sur Twitter Ben Rhodes, un ancien proche conseiller de Barack Obama. En principe, seul un tribunal est habilité à prendre ce type de décisions.

Jusqu'à l'élection de novembre, Barack Obama et Donald Trump entretenaient des relations très tendues. Pendant plusieurs années, le milliardaire avait été le fer de lance des "birthers", affirmant avec des relents de racisme que Barack Obama était né au Kenya --pays de son père-- et non à Hawaï et que, par conséquent, il ne pouvait pas présider les Etats-Unis. Il s'était finalement rangé à la raison en septembre 2016, en déclarant sans fioritures: "Le président Barack Obama est né aux Etats-Unis, point final".

Barack Obama, de son côté, avait lancé de très violentes attaques contre le candidat républicain lors de la campagne électorale. Puis les deux hommes s'étaient entretenus à la Maison Blanche deux jours après la victoire de Donald Trump et avaient joué l'apaisement. "Monsieur le président, c'était un grand honneur d'être avec vous", avait déclaré le républicain sur un ton très posé, presque intimidé.

Collusion?

Ces attaques contre Barack Obama s'inscrivent dans un contexte politique difficile pour le président américain. Six semaines après son entrée à la Maison Blanche, il est englué dans des accusations de collusion entre son entourage et des responsables russes pendant la campagne et pendant la période de transition.

(Lire aussi : Le réchauffement diplomatique entre Washington et Moscou à l'arrêt)

La presse a révélé cette semaine que l'ambassadeur russe aux Etats-Unis, Sergueï Kisliak, avait rencontré avant et après l'élection plusieurs conseillers ou proches de M. Trump. L'un des participants à ces rencontres, le ministre de la Justice Jeff Sessions, a été placé sur la défensive. Fidèle de la première heure du candidat républicain, il avait discuté avec M. Kisliak alors qu'il n'était encore que sénateur d'Alabama (sud) au mois de juillet. Il l'avait revu dans son bureau, au Congrès, en septembre, alors même que la Russie était déjà soupçonnée publiquement d'avoir piraté le parti démocrate pour nuire à la campagne de la démocrate Hillary Clinton.
Le ministre, qui a qualifié ces rencontres de normales mais a omis de les mentionner lors d'une audition sous serment devant les sénateurs, a annoncé jeudi qu'il se récusait dans toutes les enquêtes potentielles portant sur la campagne électorale et donc sur les éventuelles ingérences russes. Ce sera donc un de ses adjoints qui supervisera ces investigations.

Un autre proche de Donald Trump, Michael Flynn, conseiller à la sécurité nationale, a été contraint de démissionner le 13 février, lui aussi à cause de contacts avec l'ambassadeur russe.

Sous l'administration Obama, les Etats-Unis avaient directement accusé le président russe Vladimir Poutine de vouloir influer sur le résultat de l'élection en faveur de Donald Trump. Et des sanctions avaient été prises contre Moscou en décembre.
Donald Trump a rejeté toute accusation d'entente avec la Russie. C'est une "chasse aux sorcières" menée par les démocrates, a-t-il accusé cette semaine.

 

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commentaires (2)

AU LIEU DE TRUMPONNER... IL SE TRUMPONNE CHAQUE JOUR DAVANTAGE... QUELLE RIGOLADE CE MONSIEUR...

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 51, le 05 mars 2017

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Commentaires (2)

  • AU LIEU DE TRUMPONNER... IL SE TRUMPONNE CHAQUE JOUR DAVANTAGE... QUELLE RIGOLADE CE MONSIEUR...

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 51, le 05 mars 2017

  • Bizarre ce Trump . Il veut se venger de tout le monde .

    Antoine Sabbagha

    23 h 08, le 04 mars 2017

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