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À La Une - France

Présidentielle : le programme de Macron mêle rigueur et investissement

Les derniers sondages placent ce nouveau venu en politique de 39 ans au coude à coude avec Fillon pour affronter en duel, au second tour, Marine Le Pen.

Emmanuel Macron s'exprime à l'occasion d'un forum sur la construction "Réinvestissons la France" au Caroussel du Louvre, à Paris, le 23 février 2017. AFP / Patrick KOVARIK

Le candidat à la présidentielle française Emmanuel Macron, ancien ministre du gouvernement de gauche, a présenté vendredi un programme mêlant discipline budgétaire et investissement public qui reflète son ancrage au centre conforté par son alliance avec le vétéran François Bayrou.

Les derniers sondages placent ce nouveau venu en politique de 39 ans au coude à coude avec le candidat de la droite François Fillon (62 ans) pour affronter en duel, au second tour, la candidate du Front national (extrême droite) Marine Le Pen qui est en tête des intentions de vote.

Malgré la popularité de ses meetings et le soutien de différentes personnalités, sa dynamique a récemment connu un trou d'air, les critiques lui reprochant notamment de ne pas avoir encore produit de programme structuré à moins de deux mois du premier tour, prévu le 23 avril.

C'est désormais chose faite: le candidat a choisi le quotidien économique Les Echos pour présenter le chiffrage de son projet, qui veut allier "trajectoire budgétaire vertueuse" et "invention d'un nouveau modèle de croissance".

 

(Lire aussi : Bayrou : « C’est très simple, je vais tout faire pour aider » Macron)

 

Réaffirmant son souhait de rester "dans l'épure des 3% de déficit" pour se conformer aux engagements européens, l'ancien ministre de l'Economie du président socialiste François Hollande s'est engagé à réduire la dépense publique française en faisant 60 milliards d'économies.

Il a précisé qu'il souhaitait développer le plus possible le "paiement au mérite", et que la baisse des effectifs des fonctionnaires pourrait aller jusqu'à 120.000 postes, contre 500.000 proposés par François Fillon. Le porte-parole de ce dernier a d'ailleurs aussitôt critiqué un "remède d'eau tiède" qui "ne suffirait en rien à permettre le redressement de notre économie".

A gauche, le candidat socialiste Benoît Hamon s'est dit "frappé du classicisme libéral" du projet. Lui-même doit présenter son cadrage économique d'ici mi-mars. Lors de sa campagne victorieuse à la primaire de gauche, il avait défendu l'idée controversée d'un revenu universel.

 

(Lire aussi : "Je vous ai compris" : Macron tente de déminer la polémique sur la colonisation)

 

Modèle scandinave
Côté dépenses, M. Macron propose 50 milliards d'euros d'investissement public sur le quinquennat, dont 15 milliards consacrés à la formation et 15 autres à la transition écologique et énergétique. Autres priorités affichées: la modernisation et la numérisation des administrations, l'agriculture, les transports locaux et la santé.

En comparaison, le candidat de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon avait présenté dimanche un programme économique de relance avec un plan d'investissement de 100 milliards d'euros, financé par l'emprunt, ainsi qu'une augmentation de la dépense publique pour financer l'augmentation des salaires.
Emmanuel Macron plaide aussi pour une "capacité d'investissement commune beaucoup plus ambitieuse" au niveau européen. A contrario, Marine Le Pen veut sortir de l'UE et de la monnaie commune.

Pour lutter contre le chômage, qui a atteint 9,7% en France métropolitaine l'an dernier, il a réaffirmé son souhait d'allier flexibilité du marché du travail et "filet de sécurité pour tout le monde".

 

(Lire aussi : Élysée 2017 : dans le club des 5, chacun est fort des faiblesses de l’autre)

 

Le programme d'Emmanuel Macron "est proche du modèle scandinave, qui a très bien fonctionné", a commenté Erik Nielsen, économiste en chef de la banque UniCredit, interrogé par l'AFP. "J'aime le fait qu'il s'abstienne de faire des propositions très concrètes. Ce que l'on attend d'un candidat, c'est une vision", a-t-il ajouté.

"Il mélange un peu la chèvre et le chou, un peu de politique d'offre, un peu de politique de demande. Il n'est pas en rupture comme les autres, il est plutôt dans la continuité en cherchant l'équilibre", a pour sa part commenté Mathieu Plane, de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

Porté par l'envie de renouveau des Français, Emmanuel Macron, ancien banquier d'affaire jamais élu à un mandat politique, a obtenu en quelques mois près de 200.000 soutiens au sein de son mouvement "En Marche!", positionné "ni à droite ni à gauche".

Jeudi, il a scellé un "rassemblement progressiste" avec François Bayrou, 65 ans, inlassable militant d'un centre indépendant et vieux routard de la politique qui a déjà participé à trois présidentielles sans jamais parvenir au second tour.

 

 

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Le candidat à la présidentielle française Emmanuel Macron, ancien ministre du gouvernement de gauche, a présenté vendredi un programme mêlant discipline budgétaire et investissement public qui reflète son ancrage au centre conforté par son alliance avec le vétéran François Bayrou.Les derniers sondages placent ce nouveau venu en politique de 39 ans au coude à coude avec le candidat de...

commentaires (4)

S'il venait à être élu président, quelle différence y aurait il avec hollandouille ? Le titre déjà est révélateur d'une incertitude dans le choix des décisions. Ce gamin , à part tenir la maison France pour le compte des grands financiers que fera t-il de bien pour le bateau France à la dérive totale ?

FRIK-A-FRAK

09 h 17, le 25 février 2017

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Commentaires (4)

  • S'il venait à être élu président, quelle différence y aurait il avec hollandouille ? Le titre déjà est révélateur d'une incertitude dans le choix des décisions. Ce gamin , à part tenir la maison France pour le compte des grands financiers que fera t-il de bien pour le bateau France à la dérive totale ?

    FRIK-A-FRAK

    09 h 17, le 25 février 2017

  • J'ai passé un temps important à analyser son programme. Il n'y a rien de rigoureux. Son programme n'est pas solide pas plus que celui de Marine Le Pen. En définitif, le programme de Fillon est plus solide et plus sérieux, même s'il comporte des défauts pour sa réalisation Macron est très leger

    FAKHOURI

    21 h 18, le 24 février 2017

  • Peu crédible le socialiste opportuniste Macron ,qui fut le conseiller de F.Hollande... , puis son Ministre des Finances ...! directement coresponsable du bilan catastrophique de ce gouvernement socialiste ...

    M.V.

    21 h 12, le 24 février 2017

  • Un Maverick Français est né il s 'appelle Emmanuel Macron . il échappe à l'archétype ordinaire de l'homme politique Français qui prolonge et nuance les tendances conventionnelles de son parti. Au clivage gauche droite il oppose celui du progressisme et du conservatisme . En Marche représente une alternative évidente aux déçus des deux autres camps ...En cavale Le premier fuit un passé aux coutumes devenues honteuses. Le second a choisit la fuite en avant pour se défaire des promesses utopistes de sa campagne électorale. Il est une chance pour la France. Dans ses meeting par sa force du verbe il entraine son auditoire dans une sarabande d'idées ou l 'enthousiasme finit par gagner peu à peu les plus sceptiques. Ses détracteurs le disent présomptueux et arriviste... et pourtant , dans l'exercice du pouvoir, son modèle est aussi proche du stoïcisme de Marc Aurel qu'il est éloigné du cynisme de Nicolas Machiavel. Ils le disent trop jeune... Notre histoire de par l'avènement d' internet connais une accélération comparable à la découverte de l'écriture ou de l'imprimerie . Au cœur des stratégies d'innovation sa jeunesse est un atout ; et lui permet bien plus aisément d'appréhender les enjeux d' un saut civilisationnel en devenir, qu'un homme politique ancré dans le passé. Plus qu'un homme nouveau Emmanuel Macron s'inscris dans le renouveau de l'homme.

    ANDRE HALLAK

    20 h 51, le 24 février 2017

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