Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde

La colonisation, un « crime contre l’humanité » : Macron revendique un « discours de vérité » sur l’Algérie

Emmanuel Macron dans la basilique Notre-Dame d’Afrique à Alger le 14 février. Reuters/Ramzi Boudina.

Emmanuel Macron a revendiqué hier un « discours de vérité » sur l'Algérie, après des déclarations faites mercredi sur la colonisation, un « crime contre l'humanité » selon lui, entretenant le tollé à son égard à droite et à l'extrême droite. Marine Le Pen a vigoureusement dénoncé hier les propos de l'ancien ministre. « Y a-t-il quelque chose de plus grave, quand on veut être président de la République, que d'aller à l'étranger pour accuser le pays que l'on veut diriger de crime contre l'humanité ? » a demandé la candidate du Front national lors d'une discussion avec des internautes via Facebook. « Il n'y a rien de plus grave. C'est la justification utilisée par les voyous de banlieue pour agir, lutter, combattre contre la France et tout ce qui représente la France et notamment, évidemment, nos forces de l'ordre », a-t-elle ajouté. Le candidat de la droite François Fillon avait, dès mercredi soir, critiqué « cette détestation de notre histoire, cette repentance permanente » qu'il a jugée « indigne d'un candidat à la présidence ». « La colonisation fait partie de l'histoire française. C'est un crime, c'est un crime contre l'humanité, c'est une vraie barbarie et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l'égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes », a déclaré M. Macron à la chaîne privée algérienne Echourouk News lors de son voyage en Algérie en début de semaine. Ses détracteurs ne citent pas la deuxième partie de son propos, dans lequel il estimait qu'il ne fallait pas « tout balayer » du passé.Emmanuel Macron a répondu hier à la polémique dans une vidéo où il accuse ses adversaires d'« instrumentaliser ses propos à des fins électoralistes ». Concernant le passé colonial français, « il est temps de laisser le passé... passer. Sans repentance, et j'ai toujours été clair sur ce point, et sans refouler aussi », affirme le candidat à la présidentielle dans cette vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux. Sans revenir sur ses propos, mais sans les renouveler, le candidat affirme avoir tenu « un discours de vérité et de complexité » pour « clôturer le deuil » de la guerre d'Algérie.

Emmanuel Macron a revendiqué hier un « discours de vérité » sur l'Algérie, après des déclarations faites mercredi sur la colonisation, un « crime contre l'humanité » selon lui, entretenant le tollé à son égard à droite et à l'extrême droite. Marine Le Pen a vigoureusement dénoncé hier les propos de l'ancien ministre. « Y a-t-il quelque chose de plus grave, quand on veut...

commentaires (3)

DE LA DEMAGOGIE TOUT COURT...

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 51, le 18 février 2017

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • DE LA DEMAGOGIE TOUT COURT...

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 51, le 18 février 2017

  • Désolé, mais je suis Obligé de lui dire encore une fois BRAVO ! Chapeau !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 24, le 17 février 2017

  • Macron s'engouffre dans la "politique de repentance" avec les mêmes dérapages incontrôlés que son ancien maître Hollande. La définition de "crime contre l'humanité est claire: «l'assassinat, l'extermination, la réduction en esclavage, la déportation, et tout autre acte inhumain inspirés par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux et organisés en exécution d'un plan concerté à l'encontre d'un groupe de population civile». Voilà qui n'a pas le moindre rapport avec la colonisation, mais s'applique parfaitement au génocide vendéen que Mr. Macron et consorts refusent obstinément de reconnaître. Par ailleurs, si le candidat veut "un discours de vérité sur l'Algérie", il devra bien reconnaître que certains des critères précités s'appliquent parfaitement au massacre des pieds-noirs et des harkis par les assassins du FLN. « instrumentaliser ses propos à des fins électoralistes »,mais quel autre sens pourraient bien avoir ces mêmes propos? Enfin, comme habitude, on trouve dans les discours de Macron qui veut attirer les électeurs des deux bords, toute chose et son contraire. "Ni droite, ni gauche", prétend-il - et c'est d'ailleurs son seul programme électoral. Mr. Macron devrait apprendre du Liban que si "deux négations ne font pas une nation", elles ne font pas non plus un président.

    Yves Prevost

    07 h 50, le 17 février 2017

Retour en haut