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Liban - Universités

À l’UL de Hadeth, 600 agents d’entretien craignent pour leurs emplois

Un sit-in, appuyé par des doyens, des professeurs et des étudiants, a eu lieu hier sur le campus.

M. Zeineddine s'adressant aux manifestants hier, à Hadeth. Photo ANI

Dans l'impressionnant campus de l'Université libanaise à Hadeth, une vraie ville universitaire, plus personne n'assure l'entretien depuis plusieurs jours déjà. Hier, quelque 600 employés de l'entretien, soutenus par plusieurs doyens de l'université, ainsi qu'un nombre de professeurs et d'étudiants, ont effectué un sit-in en matinée dans le campus même.

« Ces 600 personnes sont employées depuis des années déjà par la société Khourafi, qui a signé un contrat d'entretien de ce campus avec l'État, plus particulièrement le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) », explique à L'OLJ le doyen de la faculté des sciences Hassan Zeineddine, qui représentait le président de l'UL, Fouad Ayoub, à ce sit-in. « Récemment, ce contrat est arrivé à expiration. Un nouvel appel d'offres a été lancé, remporté par la société Danache. Celle-ci a d'emblée déclaré qu'elle ne prendrait que 135 employés (pas nécessairement parmi ceux qui se trouvent sur place). »

Hassan Zeineddine rappelle qu'un si grand campus a besoin d'entretien 24 heures sur 24, du fait qu'il comporte des installations sensibles comme les laboratoires, par exemple, nécessitant une alimentation continue en électricité. « Je réclame une enquête pour savoir si cette compagnie a été bien informée du cahier des charges quand elle a présenté un prix aussi bas », affirme-t-il. Il ajoute : « L'entretien est vital dans un campus comme celui-ci. Sans entretien, la vie des étudiants, des professeurs et de l'ensemble du personnel pourrait être exposée à de multiples risques. Ces employés-là, dont nous avons largement besoin, sont familiers des lieux, ils peuvent prendre les décisions qui s'imposent, appeler les personnes concernées... »
« Nous demandons au gouvernement et au CDR de trancher l'affaire, soit par une prolongation exceptionnelle d'un an du contrat de l'ancienne entreprise, le temps qu'une solution soit trouvée, soit par de nouvelles négociations avec la compagnie qui a remporté l'appel d'offres », indique-t-il à L'OLJ.
Nous avons en vain tenté de contacter des responsables de l'entreprise qui a gagné l'appel d'offres, mais n'avons pu obtenir de commentaire sur le sujet.

 

Un « état de délabrement »
Au sit-in, M. Zeineddine a communiqué aux manifestants « la résolution du président de l'UL de ne pas permettre le licenciement de 600 employés, ce qui nuirait gravement à leurs familles ». Il a dit « avoir été présent quand le président de l'UL a exposé l'état de délabrement dans lequel se trouve ce complexe universitaire unique au Moyen-Orient ». « Vous jouissez de la solidarité de tous les employés de cette université, qui demandent que les responsables négocient une solution avec vous, étant donné que vous ne savez plus à qui vous référer », a-t-il dit, s'adressant aux manifestants.

Au nom des employés, Bachir Zeaïter a indiqué qu'« il n'est pas possible de continuer à travailler dans des conditions aussi difficiles, sans rémunération ». Et d'ajouter : « Quand nous avons faim et que nous arrêtons de travailler, les bâtiments et les installations du complexe universitaire se dégradent. » Il a assuré que leur mouvement n'est dirigé contre personne, mais que les droits de ces personnes travaillant à l'entretien des lieux doivent être respectés.

 

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« Ces 600 personnes sont...

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