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À La Une - Portrait

Michael Flynn, pro-Russes et bref conseiller à la sécurité nationale

Âgé de 58 ans, Michael Flynn, ancien directeur du renseignement militaire américain, était l'une des rares figures du sérail de la défense américaine à avoir soutenu Donald Trump pendant sa campagne électorale.

L'ancien général Michael Flynn, poussé à la démission de son poste de conseiller à la sécurité nationale du président américain Donald Trump, était connu pour son indulgence avec la Russie et sa ligne dure face à l'extrémisme islamique. Photo AFP / SAUL LOEB

L'ancien général Michael Flynn, poussé à la démission de son poste de conseiller à la sécurité nationale du président américain Donald Trump, était connu pour son indulgence avec la Russie et sa ligne dure face à l'extrémisme islamique.

Âgé de 58 ans, Michael Flynn, ancien directeur du renseignement militaire américain, était l'une des rares figures du sérail de la défense américaine à avoir soutenu Donald Trump pendant sa campagne électorale.
Mais il était sur la sellette depuis la publication vendredi par le Washington Post et le New York Times de la teneur de ses conversations avec l'ambassadeur de Russie à Washington Sergey Kislyak.

Au moment où l'administration de Barack Obama ordonnait fin décembre des sanctions contre la Russie pour son ingérence présumée dans les élections américaines, Michael Flynn assurait le diplomate russe que Donald Trump serait beaucoup moins sévère à l'égard de Moscou.
De fait, le militaire a toujours été partisan d'un rapprochement avec Moscou et Pékin, s'affichant lors d'un dîner à Moscou avec Vladimir Poutine en décembre 2015.
"Nous avons battu Hitler en raison de notre relation avec les Russes, donc voir cela comme une relation nécessaire à nos intérêts communs, y compris le groupe Etat islamique (...), c'est vraiment la position que j'ai sur la Russie", avait-il expliqué au Washington Post cet été.

 

(Pour mémoire : Trump et la Russie, ce que l'on sait après les allégations sur un dossier compromettant)

 

Carrière dans le renseignement
Michael Flynn, traits sévères et nez aquilin, défendait aussi une ligne très agressive face à l'extrémisme islamique, accusant l'administration Obama de s'être montrée trop peu énergique face à cette menace, jusqu'à parfois être taxé d'islamophobie par ses détracteurs.
"Nous avons un problème avec l'islamisme radical et nous pouvons travailler ensemble" avec les Russes "contre cet ennemi", avait-il poursuivi.
"Je suis ravi que le général Michael Flynn soit à mes côtés alors que nous oeuvrons pour vaincre le terrorisme islamique radical (...) et assurer la sécurité des Américains dans notre pays et à l'étranger", s'était réjoui M. Trump en annonçant la nomination du militaire à la mi-novembre.

 


Fils d'un banquier de la côte Est, Michael Flynn a eu une carrière militaire très tournée vers le renseignement, qui l'a conduit à servir en Irak et en Afghanistan, où il dirigea le renseignement des forces de la coalition.

En 2012, l'ancien président Obama le nomme patron du renseignement militaire (DIA, Defense intelligence agency), qui compte environ 16.500 personnes. Mais il est contraint de quitter ses fonctions moins de deux ans plus tard, sur fond de remous internes et de conflits avec l'administration américaine.
Il n'a depuis cessé de critiquer l'ex-administration Obama, puis l'ancienne candidate démocrate Hillary Clinton, publiant un livre intitulé "Comment nous pouvons gagner la guerre mondiale contre l'islam radical et ses alliés".
Il y défend l'idée selon laquelle les pays musulmans doivent être forcés à identifier et éradiquer les croyances islamistes radicales qui, selon lui, se "métastasent" à travers le monde.

 

(Pour mémoire : Furieux, Donald Trump dénonce les "fausses informations" le liant à Moscou)

 

Positions monolithiques
"Nous nous trouvons dans un conflit mondial, face à une alliance ennemie allant de Pyongyang à La Havane et Caracas", a écrit cet été celui qui a prodigué ses conseils militaires à Donald Trump durant la campagne.
"Sur sa route, cette alliance récupère des pays musulmans radicaux et des organisations comme l'Iran, el-Qaëda, les talibans et (le groupe) Etat islamique", ajoutait-il.
A l'instar de M. Trump, Michael Flynn a critiqué les alliés des Etats-Unis au sein de l'Otan, réclamant de leur part davantage d'efforts et de financements.

Michael Flynn a fait l'objet de critiques d'experts en sécurité nationale pour ses positions monolithiques, à même de fragiliser des relations bien établies et bénéfiques pour les Etats-Unis.
Etaient aussi critiqués son empressement à accepter de l'argent de groupes soutenus par la Russie et son soutien au président Recep Tayyip Erdogan, qui a fermement réprimé une tentative de coup d'Etat en Turquie.

En décembre, son fils Michael Flynn Jr avait été écarté de l'équipe de transition de Donald Trump pour avoir relayé des théories conspirationnistes. Une rumeur avait fait état pendant la campagne électorale de l'existence d'un réseau pédophile abrité par une pizzeria de Washington, impliquant un proche d'Hillary Clinton, une affaire connue sous le nom de "Pizzagate".

 

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Âgé de 58 ans, Michael Flynn, ancien directeur du renseignement militaire américain, était l'une des rares figures du sérail de la défense...

commentaires (2)

LE MOSCOGATE PRET A ECLATER...

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 15, le 15 février 2017

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Commentaires (2)

  • LE MOSCOGATE PRET A ECLATER...

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 15, le 15 février 2017

  • 1- Au moment où Obama ordonnait des sanctions contre la Russie pour son ingérence présumée dans les élections américaines, ce Flynn assurait le diplomate russe que son Donald Duck-Trump serait beaucoup moins sévère à l'égard de Moscou ! 2- Étaient aussi critiqués son empressement à ce Flynn d'accepter de l'argent de groupes soutenus par la Russie(!), et son soutien à Erdogan (Alors qu'il est bien Islamiste, et donc honni comme tout "islamiste") qui a fermement réprimé une tentative de coup d’État(Laïc?) en Turquie ! 3- En sus, son fils Flynn Jr. avait été écarté in extremis pour avoir relayé des théories conspirationnistes ! Selon lesquelles il existerait soi-disant un réseau pédophile abrité par une pizzeria impliquant un proche de Clinton : Une affaire connue sous le nom de "Pizzagate" ! Ou, la Camarilla au pouvoir, avec toute sa fourberie Dégueulasse....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 02, le 15 février 2017

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