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À La Une - Repère

Trump et la Russie, ce que l'on sait après les allégations sur un dossier compromettant

Selon Buzzfeed, ce dossier circule depuis plusieurs semaines dans les sphères politiques, médiatiques et des renseignements.

La publication par les médias américains d'informations non vérifiées au sujet de dossiers soi-disant compromettants pour Donald Trump constitués par la Russie provoque des remous aux Etats-Unis à neuf jours de son entrée à la Maison Blanche. Photo REUTERS/Lucas Jackson

La publication par les médias américains d'informations non vérifiées au sujet de dossiers soi-disant compromettants pour Donald Trump constitués par la Russie provoque des remous aux Etats-Unis à neuf jours de son entrée à la Maison Blanche. Voici ce que l'on sait.

 

Le rapport
. Selon plusieurs médias mardi, les chefs du renseignement américain ont informé en fin de semaine dernière le président sortant Barack Obama, Donald Trump et des membres du Congrès, de la détention présumée par la Russie d'informations compromettantes sur le président élu. Ils leur ont présenté un résumé de deux pages d'un document qui en compte 35.
Le site d'informations Buzzfeed publie dans la foulée le document complet -une série de notes sur plusieurs mois, y compris après le scrutin du 8 novembre- détaillant des liens allégués de l'entourage du président élu avec le Kremlin. (voir ici les documents publiés par BuzzFeed)
. Auteur présumé: un ex-agent des services secrets britanniques ayant une longue expérience de la Russie, jugé crédible par le renseignement américain. Il travaille pour une société de conseils de Washington.
. Commanditaire présumé: des opposants politiques de Donald Trump. Des rivaux républicains puis des démocrates, selon le New York Times.
. Authenticité: Buzzfeed souligne qu'il contient des erreurs flagrantes, des éléments qu'il n'a pu confirmer et certains probablement invérifiables.
. Origine: selon Buzzfeed, il circule depuis plusieurs semaines dans les sphères politiques, médiatiques et des renseignements. Le sénateur républicain de l'Arizona John McCain a indiqué mercredi dans un communiqué avoir reçu en fin d'année dernière, des "informations sensibles" et de les avoir, au vu de leur contenu dont il n'était en mesure de vérifier la véracité, transmises au directeur de la police fédérale (FBI) James Comey.

 

(Lire aussi : Furieux, Donald Trump dénonce les "fausses informations" le liant à Moscou)

 

Son contenu
. Des informations présentées comme compromettantes sur Donald Trump, comme l'existence alléguée d'une vidéo à caractère sexuel impliquant des prostituées, filmée clandestinement lors d'une visite à Moscou en 2013 par les services russes dans le but d'en faire un moyen de chantage.
. Des informations sur des échanges de renseignements supposés pendant "au moins" huit ans entre Donald Trump, ses proches et le Kremlin, dans les deux directions.

 

Réactions des intéressés
. Russie: "La fabrication de tels mensonges est une tentative évidente de faire du tort à nos relations bilatérales" avant l'investiture le 20 janvier de M. Trump, favorable à un rapprochement avec Moscou, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Il a assuré que la Russie ne possédait pas de "dossiers compromettants" sur Donald Trump ni même sur sa rivale à la présidentielle, la démocrate Hillary Clinton.
. Donald Trump: comme quasi-systématiquement, il a choisi de s'exprimer sur Twitter avec le message "Fausses informations - une chasse aux sorcières totale!" posté mardi soir, avant de lancer une salve matinale de quatre tweets en moins de vingt minutes mercredi.
Il a notamment estimé que la façon dont il était traité était digne de "l'Allemagne nazie", et affirmé que "la Russie n'a jamais tenté de faire pression sur moi. JE N'AI RIEN A VOIR AVEC LA RUSSIE. PAS DE CONTRAT. PAS DE PRETS. RIEN DU TOUT!".
Donald Trump a de nouveau laissé éclater sa colère à ce sujet durant une conférence de presse à la Trump Tower de New York.

 

(Lire aussi : Mémos sur Trump : le "kompromat", version russe du chantage par compromission)

 

Les relations Trump/Russie
. Trump Organization: il a tenté à maintes reprises d'implanter un hôtel à Moscou. Il a effectué plusieurs voyages sur place, sans jamais rencontrer le président russe Vladimir Poutine auquel il voue une grande admiration.
. Entourage:
- Paul Manafort, homme fort de la campagne du milliardaire entre mars et août 2016, a travaillé à celles des présidents Gerald Ford, Ronald Reagan et George H.W. Bush.
Mais il a aussi été consultant pour l'ex-président ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovitch, ce qui a d'ailleurs entraîné son départ de l'équipe Trump: il est mis en cause dans une enquête de corruption en Ukraine, soupçonné d'avoir touché des millions de dollars en liquide entre 2007 et 2012. Il a également travaillé pour des oligarques russes proches de Poutine.
- Pendant la campagne électorale, des rumeurs évoquent le rôle trouble d'un conseiller en politique étrangère proche de Moscou, Carter Page. Selon la presse américaine, le FBI s'est intéressé à cet ancien banquier d'affaires à Moscou, le soupçonnant d'avoir eu des communications privées avec de hauts responsables russes pendant l'été.
- Michael Flynn: l'ancien général, choisi par M. Trump pour diriger son conseil de sécurité nationale (NSC), a été payé par la chaîne russe RT pour assister en 2014 à un gala à Moscou. Il était assis à la table de Poutine.

 

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Le rapport. Selon plusieurs médias mardi, les chefs du renseignement américain ont informé en fin de semaine...

commentaires (4)

Les menteurs ne sont pas ceux qu'on crois !!!

Bery tus

15 h 13, le 12 janvier 2017

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Commentaires (4)

  • Les menteurs ne sont pas ceux qu'on crois !!!

    Bery tus

    15 h 13, le 12 janvier 2017

  • LE VRAI PROBLÈME EST ENTRE LES MENSONGES DES AGENCES D'ESPIONNAGE ET LE NOUVEAU PRÉSIDENT ÉLU DES USA. ILS ARRÊTENT PAS DE MENTIR DEPUIS LES ADM D'IRAK ET LES PIRNTRMPS TÉLÉCOMMANDÉS. QU'ILS SE TAISENT DONC CES MENTEURS. SILENCE.

    FRIK-A-FRAK

    23 h 23, le 11 janvier 2017

  • TOUT DOIT ETRE MIS A JOUR...

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 51, le 11 janvier 2017

  • On se rend compte que les usa ne sont qu'une République bananiere comme une autre. C'est honteux d'être tombé aussi bas.

    FRIK-A-FRAK

    22 h 44, le 11 janvier 2017

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