Rechercher
Rechercher

Liban - Conférence

Quels enjeux et défis attendent le Liban à l’ère des ressources pétrolières nationales ?

Dans le cadre de son initiative « Café citoyen », la Fondation Diane a organisé un débat sur l'avenir du Liban à la lumière du développement potentiel des ressources en pétrole et en gaz naturel au large des côtes libanaises.

Une vue de la conférence : mot-clé, transparence.

L'exploration pétrolière et gazière au large du Liban est, à première vue, très prometteuse. La relance de l'économie, la prospérité dont devrait bénéficier la population, l'amélioration des finances publiques et la création d'emplois sont, entre autres, des rêves dont la réalisation pourrait être à portée de main.
Mais, dans un pays où le partage du gâteau paraît incontournable à chaque fois qu'un projet de grande envergure s'annonce, l'exploration pétrolière et gazière serait-elle une bénédiction ou une malédiction pour le Liban ?

Sous le thème de « Pétrole et gaz : quel avenir pour le Liban ? », un débat s'inscrivant dans le cadre du « Café citoyen » a été organisé au « The Lunch Room » – Café Margot, à Badaro, à l'initiative de la Fondation Diane, une organisation dont l'objectif est de sensibiliser les Libanais à l'importance du développement durable, de les sensibiliser aux exigences de l'écologie et de les rassembler autour d'un sujet d'actualité.
Quatre experts en la matière, Wissam Chbat, Nasser Hoteit, respectivement président et membre de l'Autorité libanaise du Pétrole, et Diana Kaissy, représentante de la « Lebanese Oil and Gas Initiative », ont animé le débat modéré par Sami Atallah, directeur exécutif du « Lebanese Center for Policy Studies » (LCPS).

 

(Lire aussi : La présélection pour l'appel d'offres des hydrocarbures offshore relancée)

 

 

L'optimisme des intervenants...
« Le Liban n'est pas un pays producteur de pétrole, mais il n'est pas très loin de le devenir », lance M. Atallah au début de la séance. « Il est plutôt en phase de transition, et il est temps, aujourd'hui plus que jamais, de nous pencher sur les craintes et les inquiétudes suscitées par ce dossier », affirme-t-il.
La clé de voûte permettant de surmonter ces craintes n'est autre que la transparence. C'est ce que Mme Kaissy a affirmé lors de son intervention. « Si la société civile détient les informations et les documents nécessaires, elle saura mieux cibler sa lutte et garantir par la suite une plus grande efficacité, a affirmé Mme Kaissy. Un autre moyen de lutter contre la corruption est la collaboration entre les différents organismes mobilisés pour une même cause. »

Pour M. Chbat, président de l'Autorité libanaise du Pétrole, les processus techniques et institutionnels doivent aller de pair. « Nous ne pouvons pas présumer que tout le système est corrompu. Il ne faut pas généraliser, d'autant que la volonté de développer et d'avancer est présente chez toutes les parties concernées par le dossier », estime-t-il.
M. Hoteit, ancien président et membre de l'Autorité libanaise du Pétrole, a exposé de son côté brièvement les étapes du développement des processus d'exploration, mais, également, les obstacles qui attendent le Liban. « Nous n'aurons pas uniquement besoin d'ingénieurs en pétrochimie, mais des ingénieurs de toutes les autres spécialisations, et surtout des milliers de techniciens », lance-t-il.

 

(Lire aussi : Abi Khalil dévoile sa feuille de route pour l’appel d’offres sur le gaz offshore)

 

 

La vigilance des Libanais
C'est à la fin des quatre interventions que le vrai débat a été entamé. Un débat vif qui traduit les inquiétudes, mais surtout la vigilance des Libanais à l'égard de ce dossier particulièrement délicat. Parmi l'audience, un expert en écologie a exprimé sa crainte pour l'environnement, une fois le processus d'exploration déclenché. « L'expérience au Liban, dans ce domaine, n'a pas été rassurante. L'environnement est toujours sacrifié lorsqu'il s'agit de progrès et de développement », a-t-il affirmé.

Un jeune homme employé par une organisation s'occupant de la nature et de l'écologie a soulevé plusieurs remarques et posé de nombreuses questions. « Sur le plan financier, le Liban ne commencera pas à bénéficier de ce projet avant vingt ans. D'ici à deux décennies, le pétrole et le gaz ne seraient-ils pas remplacés par l'énergie renouvelable ? Ne sommes-nous pas en train d'avancer à contre-courant ? » s'est-il interrogé.

Une militante et activiste s'est intéressée, quant à elle, à l'aspect politique de l'affaire. « Ces offres d'emplois que vous nous promettez seraient-elles, elles aussi, réparties conformément aux divisions sectaires, sur base du traditionnel partage du gâteau ? » s'est-elle interrogée, non sans ironie.

 

 

 

Pour mémoire

Liban : Les cinq premiers blocs d'exploration offshore ouverts aux offres dévoilés

Hydrocarbures offshore : l'attribution des licences d'exploration par le Liban sera graduelle

L'exploration pétrolière et gazière au large du Liban est, à première vue, très prometteuse. La relance de l'économie, la prospérité dont devrait bénéficier la population, l'amélioration des finances publiques et la création d'emplois sont, entre autres, des rêves dont la réalisation pourrait être à portée de main.Mais, dans un pays où le partage du gâteau paraît...

commentaires (1)

CEUX DE DORMIR SUR LES DEUX POINGS, LES DEUX OREILLES ET LES DEUX YEUX ET DE S,EN FOUTRE MAJESTUEUSEMENT... DISTRIBUTION ET PARTAGE DU GATEAU PREALABLEMENT... QUAND AUX GISEMENTS, QUE LES VOISINS S,EN REGALENT !

LA LIBRE EXPRESSION

08 h 02, le 06 février 2017

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • CEUX DE DORMIR SUR LES DEUX POINGS, LES DEUX OREILLES ET LES DEUX YEUX ET DE S,EN FOUTRE MAJESTUEUSEMENT... DISTRIBUTION ET PARTAGE DU GATEAU PREALABLEMENT... QUAND AUX GISEMENTS, QUE LES VOISINS S,EN REGALENT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 02, le 06 février 2017

Retour en haut