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Économie - Liban - Gaz

La présélection pour l’appel d’offres des hydrocarbures offshore relancée

Le Conseil des ministres a aussi validé la candidature du Liban à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives. Photo Nasser Trabulsi

Le Conseil des ministres a entériné hier deux décisions liées à la réactivation du dossier de l'exploitation des ressources hydrocarbures offshore et au renforcement de la transparence dans la gestion de leurs revenus.
Les ministres ont d'abord approuvé la proposition du ministre de l'Énergie et de l'Eau, César Abi Khalil, demandant la réouverture de la première phase de présélection des compagnies intéressées par l'appel d'offres sur l'attribution des licences d'exploration de la Zone économique exclusive (ZEE) au large des côtes du pays. Contacté par L'Orient-Le Jour, M. Abi Khalil n'était pas joignable dans l'immédiat. Ce dernier doit néanmoins communiquer sur ce sujet lors d'une conférence de presse organisée aujourd'hui au ministère.
Pour rappel, 46 sociétés – dont 12 grands groupes internationaux – ont été qualifiées à partir d'avril 2013 par l'Autorité de l'énergie (LPA, rattachée au ministère de l'Énergie) pour participer à cet appel d'offres à l'issue d'une première phase de présélection. Le processus avait ensuite été interrompu en raison de l'ajournement, à six reprises depuis mars 2013 et à chaque fois faute de consensus politiques, de deux décrets indispensables à sa poursuite: le premier pour définir les coordonnées des dix blocs de concessions délimités dans ZEE du Liban, le second précisant les modalités du contrat type d'exploration et de production devant lier l'État aux concessionnaires. Un obstacle qui a finalement été franchi lors de la réunion du Conseil des ministres du 4 janvier au cours de laquelle le gouvernement, formé le 18 décembre par Saad Hariri, a adopté ces deux textes.
Le lendemain, le ministre de l'Énergie et de l'Eau avait affirmé que le gouvernement avait l'intention de laisser d'autres sociétés participer à l'appel d'offres en cas de désistement de l'un ou plusieurs candidats déjà qualifiés. Aucune annonce officielle concernant un éventuel désistement n'a encore été faite à ce jour.

Gestion transparente
Il reste que les sociétés pourront ensuite présenter leurs offres pour le premier round d'attribution des licences d'exploration du gaz et du pétrole offshore. L'attribution de ces licences doit se faire dans le cadre d'une ouverture graduelle de cinq des dix blocs de concessions maritimes libanais.
Selon le président de la commission parlementaire des Travaux publics, des Transports, de l'Énergie et de l'Eau, Mohammad Kabbani, il s'agit du bloc n° 1, qui se trouve au nord-est, au niveau des frontières avec la Syrie et Chypre ; le bloc n° 4, au centre de la ZEE ; et enfin les trois blocs les plus au sud (8,9 et 10). Selon plusieurs sources ministérielles, le choix de ces blocs avait été arrêté dès juillet 2016 dans le cadre d'un accord politique entre Nabih Berry (mouvement Amal) et Gebran Bassil (CPL).
Pour rappel, le Liban et Israël se disputent toujours la souveraineté sur une partie des blocs du Sud suite à la décision prise par Tel-Aviv en 2011 d'officialiser sa ZEE en empiétant d'environ 850 km2 sur celle – d'une surface de totale 22 730 km2 – déclarée un an plus tôt par Beyrouth à l'ONU. À ce jour, la médiation américaine n'a pas permis de résoudre ce litige.
Enfin, le Conseil des ministres a également validé, sur recommandation de la LPA, la candidature du Liban à l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (EITI) et chargé M. Abi Khalil de superviser cette candidature. Créée en 2003 et basée en Norvège, l'EITI devra superviser, une fois la candidature du Liban retenue, l'application par ce dernier de « la norme EITI » correspondant à un certain nombre « d'exigences » qui permettent une gestion transparente des revenus des ressources pétrolières, gazières et minérales d'un pays. Quelque 27 pays sont actuellement considérés conformes à cette norme, tandis que 16 autres pays sont candidats pour y adhérer.

Le Conseil des ministres a entériné hier deux décisions liées à la réactivation du dossier de l'exploitation des ressources hydrocarbures offshore et au renforcement de la transparence dans la gestion de leurs revenus.Les ministres ont d'abord approuvé la proposition du ministre de l'Énergie et de l'Eau, César Abi Khalil, demandant la réouverture de la première phase de présélection...

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