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Liban - Pétition

Appel de 200 personnalités en faveur du monopole de la violence légitime et d’un Parlement élu sur des bases non confessionnelles

Le texte est à l'initiative du Rassemblement de Saydet el-Jabal, qui tient son 13e congrès le 9 février à l'hôtel Le Gabriel.

L’ancien député Farès Souhaid prononçant son allocution lors du dernier congrès du Rassemblement de Saydet el-Jabal, le 28 février 2016.

Plus de deux cents figures du monde politique et académique, d'intellectuels et de militants de la société civile ont fait paraître hier, à l'initiative du Rassemblement de Saydet el-Jabal, un appel à l'application intégrale de l'accord de Taëf, notamment pour ce qui a trait au monopole de la violence légitime, à la création d'un Sénat et à l'élection d'un Parlement sur des bases non confessionnelles.

Le texte appelle également à faire face à l'hégémonie iranienne et à restaurer l'égalité entre les citoyens sous le seul préau de l'État, et à fédérer les forces pacifiques, démocratiques et modérées dans le monde arabe.
Parmi les signataires de ce texte, l'on retrouve le député Ahmad Fatfat, les anciens députés Farès Souhaid, Samir Frangié, Bassem Sabeh, Jawad Boulos, Moustapha Allouche, l'ancien ministre Hassan Mneimneh, ainsi que plusieurs intellectuels, académiques et journalistes comme Georges Aftimos, Fayez Azzi, Joseph Bahout, Assaad Béchara, Georges Bkassini, Antoine Courban, Mona Fayad, Rached Fayed, Élie el-Hage, Ali Hamadé, Nadim Koteich, Malek Mroué, Bahjat Rizk, Paula Yacoubian, Chirine Abdallah ou Nawfal Daou.
Voici le texte intégral de l'appel :

« Nous sommes appelés, en tant que Libanais, à trancher nos options nationales, dans le cadre d'une étape empreinte d'angoisses quant à l'avenir et au destin, avec l'entrée de la région dans une période transitoire pleine de dangers et l'expansion de la violence terroriste pratiquée par les régimes despotiques et les milices sectaires sous un parrainage régional, ainsi que par les groupes jihadistes, contre les citoyens innocents.
« À cette étape cruciale, des identités sectaires et confessionnelles occupent le premier plan, au détriment de l'identité nationale rassembleuse. Ceux qui font la promotion de ces idées souhaitent, par leur biais, retourner aux carcans confessionnels en tant que garantie locale, qui remplacerait la garantie constituée par l'État. De plus, ces identités sectaires portent en elles les germes du passage du vivre-ensemble à la cohabitation, pour en arriver peut-être ultérieurement au divorce avec l'autre, différent.

« Il y a près de cent ans, nous avons demandé au mandat français, successeur de l'Empire ottoman, la création du Grand Liban, auquel l'individu prendrait part en tant que citoyen et non en tant que chrétien ou musulman. Grâce à l'État du Grand Liban, l'État du citoyen, les groupes libanais sont passés du rang de sujets en quête de protections suspectes à celui de citoyens protégés par la loi. Cet État a également assuré l'indépendance du Liban vis-à-vis du mandat extérieur.

« Pour la paix du Liban et de la région, et parce que nous croyons que le Liban n'a de sens que s'il préserve son vivre-ensemble islamo-chrétien à l'ombre d'un État régi par une Constitution issue du document d'entente nationale, nous réclamons aujourd'hui :
« 1 – L'application intégrale des clauses de l'accord de Taëf relatives à la souveraineté, notamment le monopole de la violence aux mains de l'État libanais, et aux réformes, pour ce qui concerne la création d'un Sénat qui assurerait une garantie au pluralisme confessionnel, et l'élection d'une Chambre des députés sur des bases non confessionnelles après l'abolition du confessionnalisme politique, tel que stipulé dans le document d'entente nationale.
« 2 – La lutte contre l'hégémonie iranienne sur le Liban, qui œuvre à réaménager la région, loin des intérêts arabes, et à réaménager le Liban aux conditions d'une partie des Libanais qui se considèrent comme un "camp privilégié". L'objectif étant d'assurer qu'il n'y ait plus d'inégalité entre un citoyen et un autre.
« 3 – L'action auprès de toutes les forces pacifiques, démocratiques et modérées de la région arabe pour renouveler le sens de l'arabité en tant que lien culturel, porteuse d'une dimension culturelle et humaine moderne, ce qui serait à même de restaurer notre influence sur le processus de décision dans la région et dans le monde.
« 4 – Le Rassemblement de Saydet el-Jabal appelle à signer cette déclaration en vue de la convocation ultérieurement à une réunion de concertations, début février, pour discuter des démarches pratiques à adopter. »

 

 

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commentaires (1)

Peu-être relire l’épisode lors du Traité de Versailles et les demandes des négociateurs libanais sur quel Liban ils voulaient ! ? « Il y a près de cent ans ... »

Emile Antonios

09 h 53, le 02 février 2017

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Commentaires (1)

  • Peu-être relire l’épisode lors du Traité de Versailles et les demandes des négociateurs libanais sur quel Liban ils voulaient ! ? « Il y a près de cent ans ... »

    Emile Antonios

    09 h 53, le 02 février 2017

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