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À La Une - Israël

Inspiré par Trump, Netanyahu s'est converti à Twitter

Le Premier ministre israélien adopte ces dernières semaines le ton et le style du président américain, grand adepte des superlatifs et des déclarations à l'emporte-pièce.

Le Premier ministre israélien fait de Twitter une arme pour tourner en dérision les médias israéliens qui le critiquent. AFP / MENAHEM KAHANA

Benjamin Netanyahu n'aime pas seulement les idées politiques de Donald Trump. Il apprécie aussi son mode de communication et, depuis un an, utilise de plus en plus activement les réseaux sociaux pour diffuser ses prises de position.

Comme le président américain, le Premier ministre israélien en fait également une arme pour tourner en dérision les médias israéliens qui le critiquent.

"C'est drôle, ça m'amuse", a confié Benjamin Netanyahu à des journalistes étrangers le mois dernier. "Nous devrions avoir la liberté de les critiquer (les médias) et c'est ce que je fais quand l'occasion se présente."

Le Premier ministre israélien n'utilise pas seulement les réseaux sociaux, il y a aussi adopté ces dernières semaines le ton et le style de Donald Trump, grand adepte des superlatifs et des déclarations à l'emporte-pièce.

Le 28 janvier, il a ainsi salué sur Twitter la décision du nouveau locataire de la Maison blanche de faire construire un mur le long de la frontière mexicaine : "Le président Trump a raison. J'ai construit un mur le long de la frontière Sud d'Israël. Cela a arrêté l'immigration illégale. Grand succès. Grande idée."

En s'empressant de le retweeter à ses 23 millions d'abonnés, Donald Trump lui a donné une exposition sans commune mesure avec les quelque 50.000 reprises et 100.000 "j'aime" que suscitent en général les tweets de Benjamin Netanyahu.

L'activité du chef du gouvernement israélien sur Twitter et Facebook n'est pas seulement le produit du mimétisme, mais aussi de l'embauche début 2016 d'un nouveau porte-parole anglophone, David Keyes, spécialiste des campagnes vidéos sur internet.

"Il s'adresse directement aux gens et peut court-circuiter les médias traditionnels qui sont généralement très biaisés", a expliqué le mois dernier David Keyes, reprenant une rhétorique chère à l'équipe de Trump.

 

(Pour mémoire : La transition Trump, tweet par tweet)

 

"Fake news"
Le porte-parole d'origine américaine n'est pas la seule "arme virale" de Benjamin Netanyahu, puisque le dirigeant de 67 ans s'est aussi entouré d'un jeune directeur de la stratégie sur les réseaux sociaux de 24 ans, Topaz Luk.

Le recours aux 140 signes alloués par Twitter comporte quelques risques, comme il en a fait l'expérience après son tweet sur le mur frontalier, qui lui a valu une protestation en bonne et due forme du gouvernement mexicain.

Benjamin Netanyahu s'est empressé d'expliquer qu'il n'avait voulu parler ni des relations américano-mexicaines, ni même du bien-fondé du mur promis par Trump, mais qu'il avait simplement répondu poliment à des propos laudateurs du président américain envers le mur qu'il a lui-même fait construire le long de la frontière égyptienne.

Après les excuses diplomatiques en anglais, il a cependant vite renoué, en hébreu, avec un argumentaire que n'aurait pas désapprouvé le président américain.

"Les médias gauchistes se livrent à une chasse aux sorcières bolchevique, au lavage de cerveau et à la diffamation contre moi et ma famille", a-t-il dit, avant d'employer une des expressions favorites de Donald Trump: "Ils produisent un flot continu, il n'y a pas d'autre mot, un flot continu de fausses informations ("fake news")."

 

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