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Nos Lecteurs ont la Parole - par Noura METRI

Et si on (re)prenait le train au Liban ?

L’ancienne ligne Beyrouth-Jbeil-Tripoli. Archives des Chemins de fer libanais

La question de la conduite ainsi que les embouteillages au Liban était, est et sera le débat éternel des Libanais et des étrangers qui prennent le risque de s'aventurer dans cette jungle incompréhensible. Qui n'a pas été stressé et fatigué en rentrant le soir à la maison? Qui n'a pas insulté les autres chauffeurs après s'être frotté d'un peu trop près à eux? Qui n'a pas passé des heures entières dans le froid ou en plein soleil coincé dans les embouteillages interminables? Du coup, nous sommes dans l'urgence de trouver une solution aux embouteillages au Liban, de penser à l'environnement en baissant le taux de pollution tout en soulageant les citoyens, surtout dans les grandes villes comme Beyrouth, Tripoli ou même Tyr. Le rêve serait de ne plus devoir partir trois heures à l'avance pour espérer arriver à l'heure à un rendez-vous...
Une des alternatives prometteuses est de relancer les lignes ferroviaires qui existaient déjà dans le temps. Une demande pressante pour réhabiliter l'infrastructure ferroviaire est actuellement en cours pour faciliter le trafic libanais. À titre d'exemple, plus d'un quart de la population libanaise utilise quotidiennement la section de la route liant Tripoli à Beyrouth qui mesure moins de 100 km de long. Bien évidemment, l'insatisfaction des automobilistes quant au temps consacré aux déplacements augmente de façon exponentielle tous les ans, voire tous les mois. Aussi, le besoin d'un réseau de transport public fiable – autre que les taxis ou les fameux «services» – est primordial et nécessite le passage à un autre moyen de transport en commun tel que les trains.
La ligne de chemin de fer côtière est hors service depuis plusieurs décennies. Mais l'on reconsidère, aujourd'hui, la remise en service de cette ligne pour des trains de passagers et de marchandises. En 2014, l'Union européenne a octroyé 2 millions d'euros par l'intermédiaire de la Banque européenne d'investissement (BEI) pour étudier la reconstruction du chemin de fer
Tripoli-Beyrouth.
Vers la fin de 2014, le consortium composé de trois corps, le groupe français EGIS Rail, EGIS International et le consultant libanais Gicome SARL, a été choisi pour l'exécution de cette étude. Début 2015, deux réunions de lancement ont eu lieu consécutivement, au Luxembourg dans les locaux de la BEI et à Beyrouth au ministère des Travaux publics et du Transport (Direction générale des transports terrestres et maritimes).
La phase A est déjà accomplie et, actuellement, une période de consultation a été entamée afin d'examiner et de lancer les activités nécessaires à un appel d'offres pour la réalisation de l'option ferroviaire.
Ce projet pourrait certainement faciliter le déplacement de beaucoup d'entre nous. Adieu les problèmes de parking, adieu les heures interminables dans les embouteillages, adieu le «stress» permanent à cause du trafic.
Le projet ferroviaire de Beyrouth restera-t-il dans les tiroirs, un souvenir d'un bon passé, ou deviendra-t-il une réalité? Allons-nous dire un jour «Je vais prendre le train»?

La question de la conduite ainsi que les embouteillages au Liban était, est et sera le débat éternel des Libanais et des étrangers qui prennent le risque de s'aventurer dans cette jungle incompréhensible. Qui n'a pas été stressé et fatigué en rentrant le soir à la maison? Qui n'a pas insulté les autres chauffeurs après s'être frotté d'un peu trop près à eux? Qui n'a pas...

commentaires (1)

Lorsque j'entends le mot "train", je tressaille et mon coeur bat. Longévité oblige, j'ai connu le petit train DHP à écartement étroit qui reliait Maameltein à Beyrouth. Je sens encore l'odeur de sa fumée lorsqu'il passait entre les stations "Sarba" et "Kaslik" déboulonné en 1941 par les Australiens. La ligne a disparu, les rails volés ou ensevelis sous le béton des stations balnéaires ou de l'urbanisme rampant.

Un Libanais

15 h 44, le 31 janvier 2017

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Commentaires (1)

  • Lorsque j'entends le mot "train", je tressaille et mon coeur bat. Longévité oblige, j'ai connu le petit train DHP à écartement étroit qui reliait Maameltein à Beyrouth. Je sens encore l'odeur de sa fumée lorsqu'il passait entre les stations "Sarba" et "Kaslik" déboulonné en 1941 par les Australiens. La ligne a disparu, les rails volés ou ensevelis sous le béton des stations balnéaires ou de l'urbanisme rampant.

    Un Libanais

    15 h 44, le 31 janvier 2017

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