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Liban - Mémoire

Un moment rare de souvenirs personnels à Baabda

Retrouvailles émues entre le général Michel Aoun et une délégation d'hommes politiques et de diplomates français venus le soutenir dans les années 1989-1990.

La délégation française entourant le président Aoun. Photo Dalati et Nohra

C'est un moment rare que le président de la République Michel Aoun et sa famille, ainsi que les membres d'une délégation française invitée par lui au Liban ont vécu, hier, au palais présidentiel, pour évoquer les journées exaltantes qui ont précédé l'opération syrienne du 13 octobre 1990 et l'éviction de Michel Aoun du palais présidentiel.
La délégation était composée de députés, de diplomates, d'hommes politiques, d'écrivains et de journalistes ayant visité le Liban en 1989 et 1990 pour exprimer leur soutien à Michel Aoun. Certains d'entre eux avaient même été témoins des derniers jours passés par lui au palais de Baabda, surnommé alors « maison du peuple », avant le fatidique 13 octobre 1990.
De son côté, Michel Aoun était entouré de son épouse, de ses trois beaux-fils et de leurs épouses, ainsi que des députés Simon Abiramia, Nabil Nicolas, Alain Aoun et Gilberte Zouein, ainsi que d'Edgar Maalouf, compagnon fidèle de ces jours terribles.

 

Pan d'histoire
Dans les mots échangés, c'est un pan d'histoire dont certains aspects restent méconnus qui a ressurgi. Ont successivement pris la parole pour l'évoquer le député François Rochebloins, Frédérique Deniau, veuve de l'ancien député Jean-François Deniau, l'historien et ancien ministre Daniel Rondeau ainsi que l'ambassadeur René Ala, l'homme qui offrit à Michel Aoun refuge à l'ambassade de France, à Mar Takla, de longs mois durant.

Dans son intervention, l'historien Daniel Rondeau n'a pas hésité à voir dans tout le combat livré par Michel Aoun un « engagement prophétique ». « Les Libanais ne se sont pas battus pour eux-mêmes seulement, mais pour nous aussi, non pour leur seule liberté, mais pour notre liberté aussi, comme font aujourd'hui les chrétiens d'Irak et en Syrie, qui nous avertissent des dangers qui nous menacent », a-t-il dit.
Pour sa part, l'ambassadeur René Ala a dit combien il lui a été « difficile d'imaginer » l'épilogue heureux de la crise interne libanaise, qui lui apparaissait quinze mois auparavant, lors d'une visite au Liban, « insoluble ».
« Mais, a-t-il ajouté, à l'adresse du président, vous êtes un maître en espérance (...), et cette espérance est contagieuse, quand on vous écoute et que l'on vous voit agir. »
« Nous croyons dans la singularité du Liban et la nécessité de son message pour la Méditerranée, sa région et le monde », a-t-il insisté.

Pour sa part, le chef de l'État a évoqué une époque où se sont mélangés « audace, courage, inquiétude, danger, tristesse et souffrance », et redit combien le « soutien inattendu » de la délégation française, quelques jours avant le 13 octobre, l'avait réconforté, bien qu'il n'ait rien changé.
« Au cours de l'année entière passée à l'ambassade, a-t-il avoué, j'ai eu l'occasion de méditer et de réfléchir, mais à aucun moment je n'ai eu le sentiment que je devais renoncer à ma mission (...). Pour moi, il s'agissait non d'un vœu, mais d'une alliance entre moi et ceux qui étaient tombés au champ d'honneur ; il fallait restaurer un Liban libre, souverain et indépendant, une patrie digne du sacrifice qu'ils avaient consenti. »

 

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commentaires (3)

QUE D,AMERTUME !

LA LIBRE EXPRESSION, CENSUREE PARTI PRIS/ INTERET

13 h 56, le 25 janvier 2017

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Commentaires (3)

  • QUE D,AMERTUME !

    LA LIBRE EXPRESSION, CENSUREE PARTI PRIS/ INTERET

    13 h 56, le 25 janvier 2017

  • ""…à ma mission (...). Pour moi, il s'agissait non d'un vœu, mais d'une alliance entre moi et ceux qui étaient tombés au champ d'honneur ;"" La mission de l’homme providentiel, Vraiment ? et "ceux" qui sont tombés (qui sont-ils ? des soldats inconnus, des compagnons de route... Syriens compris)

    L'ARCHIPEL LIBANAIS

    16 h 00, le 24 janvier 2017

  • Tiens, tiens, le revoilà l’Amer boSSfèèèr ! En ce temps-là, il pleurnichait derechef déjà, ce geignard pugnace pour avoir le dernier mot dans son mini-ca(r)nton chréti(e)n. A pourquoi pleuriez-vous ? Il répond : Pour que l'on parlât de "Moi" ! Tigre de gouttière en papier qui parle d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, où sœur-syrie encore existait, et même Saddâm le bidonné : I n s e n s é ! Un temps où cette campagne crevassée rougissait, les tigres en papier mâché aussi, et où on ne désespérait pas d'allumer mille fronts anti-bääSSyrie pour peu que tous ces tutti quanti chréti(e)ns ou pas veuillent bien se donner la main. Comme à chaque portée, ceux-là étaient si intransigeants mais terriblement ignorants. Ils ne disaient pas encore "ces bons sentiments chréti(e)ns nous horripilent, le conFormisme maronitique n'est pas moins idiot, pas moins aveugle que le réac et qu’il est culturellement dominant, plus énervant et tout aussi Malsain." ! Mais ils s'y préparaient en douce. Avec en exergue, donc, ce boSSfâïr (a)lucide, qui a préféré avoir tort avec le fakkîh que raison avec Samîr ; en plus de ses diatribes à dormir debout versus les sunnites que personne n’ouï plus. En tout cas le Caporal, lui, a à présent Bääbdâh qui lui suffit ; bout de terre reçu d’on ne sait qui qu’ampleMent il a investi vu sa persévérance dans sa "résistance", yîîîh, chéti(en)ne…. sur son talus de Maronifornie aride : depuis, toute Per(s)cée ! Yâ hassértéééh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    14 h 59, le 24 janvier 2017

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