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À La Une - Liban

Aoun : "Ce drapeau était, comme nous, prisonnier durant 15 ans"

Le "drapeau du peuple" a regagné la "Maison du peuple".

Photo Facebook/@LBpresidency

À l'occasion du 73e anniversaire de l'Indépendance du Liban célébré le 22 novembre, une cérémonie s'est tenue dimanche au palais présidentiel de Baabda, sous le thème "Le drapeau du peuple regagne la Maison du peuple".

Peu avant 13h, 150 scouts et guides de toutes les confessions, portant le drapeau libanais et accompagnés de la fanfare de l'armée libanaise, sont entrés dans le hall de la "Maison du peuple", appellation donnée par par le président Michel Aoun à la résidence du chef de l'Etat, au moment où il s'y trouvait en 1989 en tant que Premier ministre par intérim.

 

 

En décembre de cette même année, un groupe de jeunes avait décidé, lors d'un sit-in populaire tenu dans les jardins du palais de Baabda, d'inviter les Libanais à signer un drapeau géant pour réaffirmer leur volonté d'indépendance et de refus de toute ingérence étrangère. À cette occasion, des tracts avaient été distribués, représentant le drapeau libanais, sur lequel était inscrit, en deux langues, arabe et français, l'énoncé suivant : "Signe sur ton identité! Signe sur ton drapeau !"

Durant la nuit du dimanche 17 au lundi 18 décembre 1989, le drapeau portait déjà 126 549 signatures.

Une manifestation géante avait démarré le dimanche 18 décembre 1989 depuis l'église Saint-Élie à Antélias, siège de la commune d'Antélias de 1840, pour se rendre à Baabda et remettre le "drapeau du peuple " au président du Conseil, le général Michel Aoun. Accueilli par une population de plusieurs centaines de milliers de personnes en liesse, tout au long du parcours, le "drapeau du peuple" fut signé par Michel Aoun et les deux ministres de son cabinet de militaires, les généraux Edgard Maalouf et Issam Abou Jamra.

Lors de la période de la tutelle syrienne, le drapeau fut soigneusement caché et muré, grâce à l'initiative du Dr Leyla Habre Sakr. Il sera resté ainsi pendant 27 ans, avant de regagner la "Maison du peuple" dimanche, où il demeurera dans le hall du palais à jamais.

Après un intermède musical et l'hymne national entonnés par la chorale Fayha, le président de la République, et la Première dame, Nadia Aoun, ont salué les invités, sous des applaudissements chaleureux.

"Cette fête aujourd’hui nous est chère, car ce drapeau était prisonnier comme nous, durant 15 ans. Grâce à Mme Leyla Habre Sakr, il a été sauvé, et nous célébrons aujourd’hui son retour au palais du peuple", a déclaré le chef de l’État devant la foule réunie à l'intérieur du hall principal. Délogé du palais présidentiel par l'armée syrienne en 1990, Michel Aoun s'était exilé en France jusqu'en 2005.

"À l’époque (en 1989, ndlr), le Liban était morcelé entre les milices, qui chacune arborait son propre drapeau. Seul le palais du peuple brandissait celui du Liban, de même que les foules qui s’y rendaient", a rappelé le président Aoun. "L’idée était que ceux qui voulaient l’unification du Liban viennent à la Maison du Peuple pour signer sur le drapeau du pays. Ce drapeau symbolise l’unité et le peuple du Liban. Longue vie à vous, longue vie au Liban", a conclu M. Aoun.

En matinée, l'aviation de l'armée, qui s'entraînait pour le défilé militaire prévu mardi, a sillonné en formation le ciel du pays.

 

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Peu avant 13h, 150 scouts et guides de toutes les confessions, portant le drapeau libanais et accompagnés de la fanfare de l'armée libanaise, sont entrés dans le hall...

commentaires (9)

Par contre les Libanais sont toujours pris en otage depuis 1975 par une bande de corrompus.

Viken Hannessian

18 h 24, le 22 novembre 2016

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Commentaires (9)

  • Par contre les Libanais sont toujours pris en otage depuis 1975 par une bande de corrompus.

    Viken Hannessian

    18 h 24, le 22 novembre 2016

  • AOUN S'EST TROMPÉ DE CONJUGUER LE VERBE ÊTRE, C'EST TOUT. IL VOULAIT DIRE EST ET PAS ÉTAIT. C'EST SI SIMPLE QUE ÇA. CE QUI DONNE LA PHRASE JUSTE: LE DRAPEAU EST, COMME NOUS, PRISONNIER DURANT CE CIÉCLE ET CELA GRACE À MA COLLABORATION SYRO/IRANIENNE. ET CE N,EST PAS DEMAIN QUE LA DONNE VA CHANGER. SAUVE QUI PEUT.

    Gebran Eid

    12 h 22, le 21 novembre 2016

  • C'est bien la première fois qu'on voit la première dame s'afficher aux côtés d'un président de la République, dans une photo officielle. C'est de bon augure... En espérant qu'il ne s'agit pas seulement d'une opération de com.

    Marionet

    19 h 10, le 20 novembre 2016

  • "Ce drâpé au était prisonnier, comme nous, pendant 15 ans". J'avoue ne rien comprendre à cette phrase. - Le drapeau a été caché 27 ans et non 15. - Aoun n'a jamais été prisonnier. - Geagea l'a bien été, mais pas 15 ans. - Le Liban l'a été plus de 30 ans, de la Syrie, d'Israël, et il l'est encore de l'Iran (ou du Hezbollah, ce qui revient au même ). Alors quelqu'un peut-il m'expliquer ?

    Yves Prevost

    17 h 34, le 20 novembre 2016

  • Nous aimerions bien, Monsieur le Président de la République Libanaise, que vous arboriez au-moins une esquisse de sourire lors de toutes ces manifestations qui sont censées être...disons...agréables...non ??? Merci ! Irène Saïd

    Irene Said

    16 h 01, le 20 novembre 2016

  • "...à l'époque (1989) le Liban était morcelé entre les milices, qui chacune arborait son propre drapeau..." Et en ce 20 nov. 2016, la milice du Hezbollah= "parti de DIEU" défile toujours et arbore partout son drapeau arborant une Kalachnikov... et on nous annonce que Wi'am Wahab inaugure ses "Brigades du Tawhid"...rien que ça ! Et le peuple libanais, sauf les moutons-suiveurs-bêleurs, est toujours prisonnier de tous ces obsessionnés du pouvoir et de la force par les armes... La vraie démocratie...c'est bon pour les autres nations ! Irène Saïd

    Irene Said

    15 h 50, le 20 novembre 2016

  • Et aujourd'hui, ce drapeau est prisonnier de l'Iran je ne vois rien de changer

    FAKHOURI

    15 h 36, le 20 novembre 2016

  • Le drapeau libanais n'a jamais cessé d'exister, depuis sa proclamation le 7 décembre 1943 par les députés Maroun Kanaan, Henri Pharaon, Saadi Mounla, Mohammed el-Fadl, Saéb Salam, Rachid Baydoun, Sabri Hamadé et Khalil Takieddine. Jamais il n'a jamais cessé de flotter sous le ciel de Liban pour sa continuité éternelle et ce, en dépit des complots et des convoitises venant de toutes parts.

    Un Libanais

    15 h 28, le 20 novembre 2016

  • elle n'a pas tardé a porter du chanel notre imelda marcos

    George Khoury

    14 h 30, le 20 novembre 2016

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