Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban

Législatives : Rifi annonce sa candidature à Tripoli

"Je suis convaincu que l'indépendance de décision est incompatible avec la dépendance financière", affirme l'ex-ministre libanais de la Justice, dans un entretien au quotidien koweïtien al-Qabas.

L'ex-ministre libanais de la Justice, Achraf Rifi. Photo d'archives Mohamed Azakir/Reuters

L'ex-ministre libanais de la Justice Achraf Rifi a annoncé dans un entretien au quotidien koweïtien al-Qabas sa candidature à Tripoli, au Liban-Nord, en vue des élections législatives prévues en principe en mai.

"Allez-vous être personnellement candidat à Tripoli (pour les législatives?) ou allez-vous plutôt soutenir une liste (de candidats)?", demande le quotidien dans une interview publiée dimanche. "Je serais candidat à Tripoli, ma ville dont je suis fier", a répondu l'ancien directeur des Forces de sécurité intérieure. "Je vais soutenir, notamment politiquement, des listes dans d'autres circonscriptions", a-t-il ajouté.

Achraf Rifi, qui se revendique adepte de la pensée de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, assassiné en 2005, est à couteaux tirés avec le fils de ce dernier, l'actuel Premier ministre Saad Hariri, après avoir été proche de la formation qu'il préside, le Courant du Futur.

Les candidats soutenus par M. Rifi à Tripoli ont remporté les dernières municipales, infligeant une défaite à leurs adversaires du Courant du Futur et confirmant le statut d'Achraf Rifi comme une figure principale de la rue sunnite dans la capitale du Liban-Nord.

Interrogé sur ses soutiens financiers, éventuellement en provenance des pays arabes du Golfe, Achraf Rifi a répondu : "J'ai des relations amicales avec certains pays du Golfe, ce dont je suis fier. Concernant un soutien financier, je n'attends rien de personne. Je suis convaincu que l'indépendance de décision est incompatible avec la dépendance financière". Et d'ajouter : "Nous avons fait nos calculs pour déterminer les montants nécessaires pour chaque circonscription, notamment au niveau logistique. Une grande partie de ces montants sera assurée par les candidats qui le peuvent, et le reste par des personnes qui croient en notre parcours".

Selon plusieurs observateurs, les législatives pourraient être reportées pour des raisons "techniques", en raison du débat autour de l'adoption d'une nouvelle loi électorale. Celle en vigueur, dite de 1960, prévoit le mode de scrutin majoritaire, décrié par la plupart des responsables politiques, du moins officiellement. Seul le Parti socialiste progressiste de Walid Joumblatt a clairement affiché son soutien à cette loi. Les autres formations appellent à adopter soit la proportionnelle, soit un mode mixte alliant majoritaire et proportionnelle.

Il y a plusieurs jours, Achraf Rifi et le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, avaient à nouveau échangé de vives critiques sur fond de tensions politiques entre ces deux anciens alliés. M. Rifi avait accusé le ministre, proche du Courant du Futur, d'avoir réduit les effectifs de sa garde personnelle.

Toujours dans le contexte des législatives, le député de Beyrouth Mohammad Kabbani, membre du bloc haririen, a annoncé lundi qu'il ne briguera pas un nouveau mandat lors des prochaines élections. Il y a quelques jours, le député de Batroun Antoine Zahra, membre des Forces libanaises, avait fait une annonce dans le même sens.

 

Lire l'intégralité de l'entretien réalisé par al-Qabas ici

 

Lire aussi

Nouhad Machnouk : Le Liban est commandé par des équilibres que nul ne peut modifier

Rifi : Machnouk a « dépassé toutes les lignes rouges possibles et imaginables »

Le nombre de gardes du corps au cœur de la guerre Rifi-Machnouk

 

Pour mémoire

Rifi se déchaîne contre Machnouk et l'accuse d'agir pour « complaire au Hezbollah »

L'ex-ministre libanais de la Justice Achraf Rifi a annoncé dans un entretien au quotidien koweïtien al-Qabas sa candidature à Tripoli, au Liban-Nord, en vue des élections législatives prévues en principe en mai.
"Allez-vous être personnellement candidat à Tripoli (pour les législatives?) ou allez-vous plutôt soutenir une liste (de candidats)?", demande le quotidien dans une interview...

commentaires (2)

UN HOMME PROPRE ET FIER ET TOUS CEUX QUI LE CRITIQUENT NE SONT QUE DES MERCENAIRES IRANIENS OU SAOUDIENS.

Gebran Eid

15 h 16, le 23 janvier 2017

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • UN HOMME PROPRE ET FIER ET TOUS CEUX QUI LE CRITIQUENT NE SONT QUE DES MERCENAIRES IRANIENS OU SAOUDIENS.

    Gebran Eid

    15 h 16, le 23 janvier 2017

  • GRAVE ERREUR DE HARIRI QUE D,IGNORER RIFI !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 04, le 23 janvier 2017

Retour en haut