Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban

Aoun reçoit le chef de la diplomatie irakienne : coopération et anti-terrorisme au menu

Ibrahim Jaafari transmet une invitation officielle au président libanais à se rendre en Irak.

Le président libanais, Michel Aoun (à droite), recevant le chef de la diplomatie irakienne, Ibrahim Jaafari, le 21 janvier au palais de Baabda. Photo Ani

Le président libanais, Michel Aoun, a reçu samedi le chef de la diplomatie irakienne, Ibrahim Jaafari, et a abordé avec lui, entre autres, la question de la coopération antiterroriste et diplomatique entre le Liban et l'Irak.

"Faire face au terrorisme ne relève pas de la responsabilité d'un seul État mais requiert une entraide entre tous les États car la menace terroriste plane sur eux tous, notamment les pays qui se croyaient à l'abri du terrorisme", a affirmé le président libanais.

M. Aoun a par ailleurs exprimé l'espoir que le prochain sommet de la Ligue arabe, prévu à Amman en mars, "puisse concrétiser la solidarité arabe nécessaire pour faire face aux événements auxquels sont confrontés les pays arabes". Cette solidarité a fait l'objet de discussions entre les deux responsables.

Pour sa part, M. Jaafari a passé en revue avec M. Aoun les mesures adoptées par l'Irak et le rôle que son pays joue dans la lutte antiterroriste, notamment contre les exactions commises par les organisations terroristes. "Nous avons passé en revue (...) les victoires réalisées par les forces armées irakiennes", a déclaré M. Jaafari.

L'Irak fait face depuis 2014 aux jihadistes du groupe État islamique, responsable de nombreux attentats à travers le pays. Actuellement, les forces armées irakiennes et la coalition internationale antiterroriste combattent l'EI pour tenter de lui arracher la ville de Mossoul, sa capitale autoproclamée en Irak.

M. Jaafari a affirmé que "les chrétiens ne sont pas les seuls à avoir souffert des exactions" des terroristes, rappelant que "des musulmans aussi ont subi le même sort".

Il a en outre souligné que l'Irak "ne se mêle pas des affaires intérieures des pays arabes et leur souhaite prospérité et développement". "Le Liban est un pays frère, et les deux pays sont liés par des relations historiques ininterrompues, la preuve de cela étant la présence d'industriels libanais en Irak, et vice-versa", a-t-il ajouté.

Sur le plan régional, Ibrahim Jaafari a fait savoir qu'il a discuté avec le président Aoun de la guerre en Syrie. "Nous espérons que la Syrie pourra retrouver sa place au sein de la Ligue arabe", a-t-il dit. Damas a été suspendu de la Ligue au début de 2011, en raison de la répression dont ont fait objet les opposants au régime du président Bachar el-Assad. Cette répression a dégénéré en conflit armé, qui s'est étendu à tout le pays. Plusieurs milices irakiennes chiites se battent en Syrie aux côtés du président Assad, de confession alaouite.

Enfin, le ministre irakien des Affaires étrangères a transmis à M. Aoun une missive de la part du président irakien, Fouad Maassoum, dans laquelle il invite officiellement son homologue libanais à se rendre en Irak.

En début de soirée, M. Jaafari a été reçu à la Maison du centre par le Premier ministre Saad Hariri. Le chef de la diplomatie irakienne a affirmé que cette rencontre a "renforcé les relations fraternelles entre les deux pays". Ibrahim Jaafari a également transmis une invitation à M. Hariri à se rendre à Bagdad.

 

Lire aussi

Le Liban, oasis de stabilité, oui mais...

Bientôt la fin des difficultés pour les banques libanaises en Irak ?

Le Liban en panne de représentation diplomatique !

Le président libanais, Michel Aoun, a reçu samedi le chef de la diplomatie irakienne, Ibrahim Jaafari, et a abordé avec lui, entre autres, la question de la coopération antiterroriste et diplomatique entre le Liban et l'Irak.
"Faire face au terrorisme ne relève pas de la responsabilité d'un seul État mais requiert une entraide entre tous les États car la menace terroriste plane sur eux...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut