Le président libanais Michel Aoun a affirmé jeudi qu'il n'y avait pour le moment pas de dialogue avec le régime du président syrien Bachar el-Assad pour le retour des plus d'un million de réfugiés syriens présents au Liban en raison du conflit qui ravage leur pays.
"Il n'y a actuellement pas de dialogue avec les autorités syriennes concernant un retour sûr pour les réfugiés syriens dans leur pays, mais rien n'est impossible", a déclaré le président libanais dans un entretien accordé à la chaîne qatarie Al-Jazira, et dont des extraits ont été diffusés vers 17h.
Par ailleurs, il a affirmé que le Liban "n'est partie prenante à aucun axe et tisse des amitiés avec tout le monde" et que "toutes les guerres ont une fin", en allusion vraisemblablement au conflit en Syrie.
Dans ce contexte, M. Aoun a estimé que le Hezbollah "est désormais impliqué dans les conflits de la région et fait partie d'une crise régionale et internationale, et trouver une solution à cela est au-delà des capacités du Liban du fait de l'implication des Etats-Unis, de la Russie, de l'Iran, de la Turquie et de l'Arabie saoudite dans cette crise". "En raison de cela, nous ne pouvons prendre fait et cause en faveur d'un quelconque axe en Syrie aujourd'hui. Cela s'applique également au Hezbollah car il fait partie de la population libanaise", a ajouté M. Aoun. Et de poursuivre : "Nous pouvons dire à tout le monde que la sécurité et la stabilité prévalent (au Liban) et que les institutions étatiques ont été réactivées. Ce que nous faisons actuellement, c'est isoler la question de l'intervention du Hezbollah en Syrie par rapport à la scène libanaise locale".
Dans un autre entretien accordé à la chaîne Al-Arabiya, M. Aoun a estimé que "le conflit syrien ne peut être résolu que politiquement".
A bord de l'avion qui le ramenait à Beyrouth, le président Aoun a affiché auparavant en journée sa satisfaction après sa tournée en Arabie saoudite et au Qatar dont les répercussions seront "positives" et "concrètes" selon lui. Il s'agissait du premier déplacement du chef de l'Etat depuis son élection le 31 octobre.
"Les Libanais assisteront au retour des touristes du Golfe"
"Nos relations avec les pays du Golfe, particulièrement avec l'Arabie saoudite, sont revenues à la normale. La page des dysfonctionnements, qui s'étaient produits en raison du vide à la tête de l'Etat et des conflits dans la région, est définitivement tournée", a déclaré le président Aoun dans l'avion qui a décollé de Doha, au Qatar, dans la matinée, aux journalistes qui l'ont accompagné lors de son déplacement. "Les résultats directs et indirects de cette visite se ressentiront rapidement", a-t-il assuré.
Il a répété à Al-Jazira que "les malentendus avec certains pays du Golfe ont été dissipés (...)".
"Les Libanais assisteront au retour des touristes du Golfe", a-t-il ajouté, estimant que les répercussions de sa visite seront "concrètes et positives". "Sur tous les dossiers qui préoccupent le Liban, l'Arabie saoudite et le Qatar, nous avons ressenti un véritable soutien", a-t-il indiqué, exprimant l'espoir que "le Liban continuera à avancer en retrouvant sa place dans le monde arabe, la région et le monde".
Sur le plan sécuritaire libanais, le président Aoun a confié à Al-Jazira que le dossier du financement saoudien d'un contrat d’armement français pour le Liban, et l'armement de la troupe libanaise en général, "est sur la table et fait l'objet de concertations entre les ministres concernés".
Cet accord tripartite (saoudo-franco-libanais), qui était en voie de finalisation il y a environ deux ans, avait été suspendu par la partie saoudienne et des responsables du royaume avaient même affirmé qu'il était "mort et enterré". Ce revirement était le résultat de tensions diplomatiques entre Beyrouth et Riyad, sur fond de conflits régionaux.
"Le but derrière le soutien des forces armées libanaises est la sauvegarde des frontières du Liban et la lutte anti-terroriste", a dit le président Aoun.
Sur le plan politique local, le chef de l'Etat libanais a affirmé que les élections législatives, prévues en principe en mai, se tiendront sur base d'une nouvelle loi électorale, "car la volonté populaire y est".
La loi actuelle, dite de 1960, se fonde sur la majoritaire plurinominale. Elle est critiquée, du moins en apparence, par presque toute la classe politique, à l'exception notable des joumblattistes. Certains appellent à adopter la proportionnelle intégrale, alors que d'autres défendent un mode de scrutin alliant proportionnelle et majoritaire.
Michel Aoun avait achevé dans la journée sa tournée par le Qatar. Il a notamment demandé au cheikh Tamim Ben Hamad al-Thani de continuer à suivre le dossier des militaires libanais retenus en otages par le groupe État islamique depuis août 2014. Il a également exhorté l'émir du Qatar à se mobiliser pour connaître le sort du cameraman de la chaîne américaine Sky News, Samir Kassab, enlevé en Syrie il y a trois ans, ainsi que celui des deux évêques Youhanna Ibrahim, évêque syriaque-orthodoxe d'Alep, et Boulos Yazigi, évêque grec-orthodoxe de la même ville, enlevés en Syrie en 2013.
Mardi, il avait quitté l'Arabie saoudite où il venait d'effectuer une visite officielle de deux jours que plusieurs responsables ont qualifiée de réussie. À l'ouverture du Conseil des ministres en fin de matinée hier, le Premier ministre, Saad Hariri, a qualifié la visite de M. Aoun d'"historique" et de "réussie à tous les points de vue".
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Le président libanais Michel Aoun a affirmé jeudi qu'il n'y avait pour le moment pas de dialogue avec le régime du président syrien Bachar el-Assad pour le retour des plus d'un million de réfugiés syriens présents au Liban en raison du conflit qui ravage leur pays.
"Il n'y a actuellement pas de dialogue avec les autorités syriennes concernant un retour sûr pour les réfugiés syriens...
hehe Aoun a donner plus d'une preuve de son changement de cap et surtout suivez Gebran Bassil qui lui a complètement bouleverser la table !! je vous avez dit d'attendre et vous verrez et se n'est que le commencement !!
01 h 26, le 13 janvier 2017