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Culture - Graffiti

Un nouvel alphabet s’étale sur les murs de Beyrouth

Du caractère, elles en ont. Les nouvelles peintures
murales à Achrafieh et Ouzaï, signées Retna, vibrent de symboles et de lettres.

À Achrafieh, les caractères de Retna habillent toute une façade.

Dans le cadre de l'exposition d'art urbain Urban Dawn Vol.II*, Loft Investments d'Ayad Nasser, en partenariat avec la plateforme artistique Curator 19.90 ont fait appel à l'artiste Retna. Inspiré du gang graffiti de Los Angeles, Retna (de son vrai nom Marquis Lewis) commence à peindre des murales au milieu des années 90. Aujourd'hui, les œuvres du street artist contemporain s'affichent dans les galeries, ainsi que sur les murs des villes américaines, européennes et asiatiques. Il laisse même son empreinte dans le monde de la publicité à travers des collaborations avec VistaJet, Louis Vuitton, Nike et le chanteur Justin Bieber.
Le graffeur est venu passer quatre jours à Beyrouth pour peindre la façade de l'école Saint-Charles à Achrafieh et celle d'un immeuble à Ouzaï. Le but de l'opération ? Transmettre au public un message visuel « intense et social », tout en le sensibilisant, naturellement, à l'art.
Connu pour son graffiti, sa calligraphie et son script original, l'artiste américain a peint des symboles et un alphabet atypique « inspiré de l'ancien anglais, de la calligraphie asiatique, de l'ancien Inca, de l'écriture hiéroglyphique égyptienne, de l'arabe et de l'hébreu. Cet alphabet universel expose les similarités entre les langues diverses et les peuples », explique-t-il
à L'Orient-Le Jour.

Du noir, des symboles et des lignes
Sur plusieurs mètres, il a fusionné des symboles du passé et des lignes modernes, toujours en noir et blanc. « Ces couleurs marquent mon identité et ma signature », dit-il. Ainsi sur un mur dans le quartier d'Ouzaï, l'artiste a marqué son nom en noir dans un style inspiré du gang graffiti. S'appliquant sur l'esthétique et la calligraphie, il a également choisi de donner du sens à ses pièces. À Achrafieh, il a inscrit dans ses peintures murales, avec son alphabet unique, deux citations de Gibran Khalil Gibran : « Un peu de connaissance agissante vaut infiniment plus que beaucoup de connaissance inactive » et « La vraie richesse d'une nation n'est pas dans son or ou son argent, mais dans son aptitude à s'instruire, sa sagesse et le degré d'intégrité de ses fils. »
Les élèves (de l'école Saint-Charles) ont retracé à la peinture les gravures et les dessins de Retna (en collaboration avec Achrafieh 2020). Une expérience qualifiée par l'artiste d'« éducative et civique ».
Les enfants, en bons citoyens libanais animés par la volonté d'embellir leur ville, ont ainsi redonné une âme commune aux deux régions de la capitale, à travers ce projet artistique qui « cherche à chasser les stéréotypes et à effacer les limites sociales ». D'ailleurs, ces peintures murales publiques ne manquent pas d'attirer les regards des passants. À chacun de déchiffrer, d'interpréter ou bien seulement de profiter de ces inscriptions respirant à l'air libre.

*« Urban Dawn Vol. II » est une exposition qui s'est tenue du 15 octobre au 13 novembre à Factory Lofts à Achrafieh, proposant des œuvres de 10 artistes urbains libanais et 50 internationaux.

Dans le cadre de l'exposition d'art urbain Urban Dawn Vol.II*, Loft Investments d'Ayad Nasser, en partenariat avec la plateforme artistique Curator 19.90 ont fait appel à l'artiste Retna. Inspiré du gang graffiti de Los Angeles, Retna (de son vrai nom Marquis Lewis) commence à peindre des murales au milieu des années 90. Aujourd'hui, les œuvres du street artist contemporain s'affichent dans...

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