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Avec Trump à la Maison Blanche, une nouvelle ère républicaine s'ouvre

Paul Ryan, facilement réélu à la présidence de la Chambre des représentants.

Paul Ryan, facilement réélu le 3 janvier 2017 à la présidence de la Chambre des représentants. REUTERS/Jonathan Ernst

Cela faisait onze ans que les républicains n'avaient plus occupé la totalité du pouvoir politique américain, la Maison Blanche et le Congrès. En 2017, ils auront les coudées franches pour imposer un ambitieux programme de réformes conservatrices.

"C'est une chance unique dans nos vies", a déclaré le président de la Chambre des représentants, Paul Ryan, réélu facilement mardi à son poste. "C'est le genre de chose dont la plupart d'entre nous ne pouvaient que rêver". "Le peuple nous a donné un pouvoir unifié. Pas parce qu'ils sont généreux, mais parce qu'ils veulent voir des résultats", a-t-il poursuivi dans l'hémicycle, au premier jour de la rentrée du 115e Congrès. "Ne soyons pas timides et visons un horizon plus lumineux", a déclaré Paul Ryan.
Les républicains disposent d'une forte majorité à la Chambre (241 sièges contre 194), et dans une moindre mesure au Sénat (52-48).

Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, est sur la même longueur d'ondes que les parlementaires, avec qui il planifie depuis des semaines l'abrogation d'une partie du bilan de son prédécesseur Barack Obama.

Mais les premières heures du nouveau Congrès ont montré que le nouveau président continuerait à jouer les trublions. Donald Trump a critiqué sur Twitter une réforme éthique adoptée la veille en catimini par le groupe majoritaire, et abandonnée quelques heures après face à la controverse.

 

(Lire aussi : Trump prépare son discours d’investiture, inspiré de Reagan)

 

Résistances démocrates
Le Congrès élu en novembre, en même temps que le prochain président, prend ses fonctions comme le stipule le 20e amendement de la Constitution le 3 janvier, ce mardi.

Première tâche pour les parlementaires américains: confirmer à leurs postes la vingtaine de personnes nommées par Donald Trump dans son équipe gouvernementale. Il y aura des auditions au Sénat dès la semaine prochaine. Certaines personnalités devraient être accueillies avec bienveillance, comme le général James Mattis, désigné chef du Pentagone.
Mais les démocrates, minoritaires, ont promis de mettre des bâtons dans les roues d'au moins huit candidats, dont Rex Tillerson, PDG du géant pétrolier ExxonMobil nommé à la tête de la diplomatie, et Jeff Sessions, sénateur nommé à la Justice.

Puis viendra le temps des réformes, au pas de charge: l'abrogation de la réforme emblématique de l'assurance-santé dite "Obamacare"; la suppression de centaines de réglementations de l'ère Obama, de l'environnement au travail; une refonte des impôts, des règles énergétiques... Les républicains se préparent depuis des années à ce retour au pouvoir. Leurs chefs, Paul Ryan à la Chambre et Mitch McConnell au Sénat, ont un catalogue de lois prêtes à être votées.
Des désaccords existent toutefois sur le gigantesque plan d'investissement dans les infrastructures - 1.000 milliards de dollars - que le candidat populiste a promis à ses électeurs.

 

(Lire aussi : L’étrange relation Trump-Kissinger)

 

Premier clash
Le successeur de Barack Obama a fait campagne contre le système et l'establishment, promettant de "curer le marigot" et de limiter l'influence des lobbyistes dans son administration.

Mais les républicains de la Chambre ont provoqué un tollé en votant à huis clos lundi soir, jour férié aux Etats-Unis, pour restreindre les pouvoirs du Bureau d'éthique parlementaire, un organisme indépendant créé en 2008 pour enquêter sur d'éventuelles affaires de corruption ou d'autres violations éthiques des élus.
Face à la polémique, le groupe majoritaire a fait marche arrière mardi.
"Concentrez-vous sur la réforme fiscale, la santé et toutes les autres choses bien plus importantes !", avait tonné Donald Trump sur Twitter.

 

(Lire aussi : Trump accuse Obama d’entraver la transition)

 

L'ombre russe
Les 17 prochains jours, jusqu'à son emménagement à la Maison Blanche, seront également dominés par l'affaire des cyberattaques russes contre le parti démocrate et un proche d'Hillary Clinton pendant la campagne électorale.

Barack Obama a sanctionné la Russie pour avoir tenté d'influencer l'issue de l'élection en déstabilisant la candidate démocrate. Mais Donald Trump doute à haute voix que Moscou soit responsable. Le républicain a déclaré samedi qu'il savait "des choses que les autres gens ne savent pas", promettant des éléments de réponse "mardi ou mercredi". Son porte-parole Sean Spicer a indiqué mardi que Donald Trump rencontrerait cette semaine les responsables du renseignement.
Le sénateur John McCain, ennemi déclaré de la Russie de Vladimir Poutine, n'a pas attendu. Il a déjà organisé une grande audition jeudi sur le sujet.

 

 

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