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Culture - Musique

Aziza, un single et un clip aux parfums d’antan

La jeune interprète finit l'année en beauté avec la sortie d'un nouveau single, « Salat el-Zein », et d'un clip pour le sublimer.

Aziza est une femme forte, moderne, libre et qui ose, tout en étant ancrée dans la tradition.

Ce n'est pas le talent qui fait le succès d'un artiste, aujourd'hui il faut bien plus que cela. C'est sa détermination, sa capacité à imposer son art, sa vision, sa force de caractère, sa confiance en soi. Surtout quand son parcours n'a pas eu la linéarité d'un petit prodige élevé et façonné pour devenir un artiste. Aziza transpire de cette détermination, elle est un roc de volonté et de confiance en soi. Elle habite son personnage.

Aziza, qui est née au mitan des années 80 sous une vraie identité qui restera secrète, a eu une jeunesse normale entourée de 3 frères et sœurs, et a étudié la radio-télévision à la Lebanese University de Jnah. Elle a travaillé en free-lance en tant que monteuse et réalisatrice de 2006 à 2010, ne pensant jamais que sa vie deviendrait ce qu'elle est aujourd'hui.
Car en 2009, elle n'est qu'une chanteuse amateur, qui chante de l'arabe ou de la bossa-nova, admiration pour Caros Jobim oblige. Elle se produit dans différents petits cabarets de Beyrouth et n'a d'autres ambitions que de prendre plaisir à partager sa passion pour le chant. On sait à quel point sont importants les rencontres et le talent des producteurs, ceux qui savent déceler le potentiel, voir la flamme et faire pousser le talent. Avec son flair indéniable pour trouver de jeunes artistes et les lancer, Jana Saleh va aussi bien la positionner artistiquement que l'aider à créer son personnage et son univers.

Aziza est une émanation moderne des opérettes du cinéma égyptien des années 80 et notamment de l'auteur Mohammad Abdel Wahab. Elle est une interprète contemporaine du fameux tarab, cette musique populaire arabe tellement prisée de nos taxis. Aziza écrit elle-même ses textes et y parle de ses voyages introspectifs, de l'amitié, de l'amour, de la solitude, de ses peurs et des ambitions d'émancipation féminine. Car Aziza est une femme forte, moderne, libre et qui ose, tout en étant ancrée dans la tradition.

 

Une note bleue
En 2012, Aziza devient, comme les grands DJ, résidente du légendaire Blue Note, de Beyrouth. Tous les mercredis, elle s'y produit pendant deux heures, uniquement en arabe, et y joue de son charme naturel, de sa sensualité maîtrisée, de sa féminité. Sa voix, alto, est grave, sensuelle, mature, accueillante, riante. Ses interprétations sont comme des dialogues, des conversations. C'est dans ce temple du jazz de la rue Makhoul qu'elle prendra confiance et comprendra le potentiel de son personnage. Car c'est la dichotomie entre sa modernité de jeune femme épanouie et la tradition artistique dans laquelle elle évolue qui va faire son succès.

La confirmation de cet intérêt public arrivera en 2015, avec son spectacle Ana wil Gharam, présenté au Métro al-Madina et qui fera salle comble pendant 10 jours. Son personnage irradie en ces lieux où elle joue avec son groupe, dont un musicien aveugle. Chacun y va de son expérience amoureuse, prenant le public à partie et jouant aussi avec lui. Les tenues, que Céline Dertorossian a créées pour l'occasion, mettent parfaitement en valeur la modernité de Aziza, font d'elle la copine qu'on aimerait avoir.

Considérant sa carrière lancée, Aziza parfait sa technique de chant en continuant à travailler ses vocalises et en écrivant de nouveaux morceaux. Elle change aussi de producteur en passant dans l'écurie de Amine Abi Yaghi. Les résultats nous sont proposés en cette fin d'année 2016, avec la sortie du single Ya Salat el-Zein, accompagné de son vidéoclip, réalisé par Samir Syriani. Renforcement de son positionnement et affirmation de sa personnalité, ils sont les prémices d'une année 2017 pleine de concerts et de sorties programmées.

 

Pour mémoire

Aziza et l'amour, une grande histoire de musique

Ce n'est pas le talent qui fait le succès d'un artiste, aujourd'hui il faut bien plus que cela. C'est sa détermination, sa capacité à imposer son art, sa vision, sa force de caractère, sa confiance en soi. Surtout quand son parcours n'a pas eu la linéarité d'un petit prodige élevé et façonné pour devenir un artiste. Aziza transpire de cette détermination, elle est un roc de volonté...

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