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Culture - Spectacle

Aziza et l’amour, une grande histoire de musique

Elle se produit tous les mercredis jusqu'à la fin du mois de décembre au Metro al-Madina. Avec « Ana wil gharam », la chanteuse refait la carte du Tendre. À sa manière.

Pétillante comme une midinette, sortant parfois ses griffes comme une tigresse, l’artiste se déhanche et roule des épaules.

Dès qu'elle apparaît, elle fait vaciller les murs du Metro al-Madina avec son « dalouna ». Entourée de ses musiciens, Aziza chante l'amour sous toutes ses formes. Pour le faire, elle simule une répétition de spectacle avec ses musiciens ; une manière de brasser les idées. Chacun s'y met et raconte sa propre expérience, parfois sur un ton badin et absurde (tout comme le précurseur Ziad Rahbani), parfois sur un ton dramatique. Aziza joue les chefs d'orchestre, rythme le dialogue, interrompt. Le décor, signé Tino Karam, renvoie au passé riche du tarab. Mais la chanteuse n'entend pas rester prisonnière du passé. Avec elle, les rythmes s'envolent, les sons s'évadent et se libèrent.

 

Cocktail savoureux
Du jazz au groove oriental en passant par le rock, Aziza change d'allure, de look. Jana Saleh, sa productrice, la fait jouer à travers des tableaux, des saynètes, qui sont tantôt délirantes, tantôt tristes. C'est que l'amour, chez Aziza, n'est pas un long fleuve tranquille. Elle prend d'ailleurs la salle à témoin en demandant aux spectateurs si quelqu'un a connu le bonheur. Et tout le monde participe en répondant à ses questions. Pétillante comme une midinette, sortant parfois ses griffes comme une tigresse, l'artiste se déhanche et roule des épaules. Elle le fait si bien. Son tarab à elle est particulier. C'est un tarapop, toujours rythmé, cadencé. Surfant sur les genres, elle ne craint pas les mélanges. Même si parfois, ils semblent anachroniques. Un cocktail musical explosif, puisque la chanteuse va chercher la note en puisant dans les sources de la musicalité, en allant au-delà même.
Avec son ensemble de musiciens syriens, qui savent donner les tonalités traditionnelles, Aziza rajoute son grain de folie en changeant les paroles, mimant les scènes et en reliant avec aisance passé et présent. Sa présence est tellement dynamique qu'on souhaite à certains moments que la comédie cesse et que seule la chanson demeure.

 

Pour mémoire
Enfants du rock, du tarab ou du rap, tous unis par le jazz

Dès qu'elle apparaît, elle fait vaciller les murs du Metro al-Madina avec son « dalouna ». Entourée de ses musiciens, Aziza chante l'amour sous toutes ses formes. Pour le faire, elle simule une répétition de spectacle avec ses musiciens ; une manière de brasser les idées. Chacun s'y met et raconte sa propre expérience, parfois sur un ton badin et absurde (tout comme le...

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