Loyers et contrôle mécanique annuel

L'année touche à sa fin et les diverses lois en vigueur non appliquées suscitent une vive controverse parmi les Libanais. Citons avant tout la loi sur les loyers, qui met en cause deux droits antagonistes : le droit au logement des locataires et le droit de propriété pour les autres. Beaucoup de difficultés sont liées à son application, notamment pour la mise en œuvre de la caisse d'indemnisation aux locataires, une caisse qui, malheureusement, n'a jamais vu le jour. Et avec un État presque en faillite, l'espoir de trouver une issue devient plus difficile. Conséquences : beaucoup d'argent est dépensé entre avocats et tribunaux. Des procès ont été gagnés par des propriétaires. Mais espérons que le nouveau gouvernement imposera une solution plus facile pour éviter que la haine ne se développe entre les deux parties.
Deuxième dossier crucial, épineux et incompréhensible : ce monde du flou de ce qu'on appelle la révision mécanique annuelle des voitures qui, elle aussi, devient une mascarade. Une voiture neuve peut échouer le test à cause de sa plaque d'immatriculation quand un des numéros est légèrement effacé, alors qu'une voiture cabossée peut aisément passer le contrôle.
Bref, avec le conflit actuel entre l'État et les divers syndicats, le citoyen veut, quant à lui, payer simplement sa taxe sans être obligé de payer des amendes à cause d'un conflit dont il n'est point responsable.

Antoine SABBAGHA