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À La Une - Piratage

Les Etats-Unis ont intérêt à riposter aux cyberattaques électorales

"Sur le plan de la crédibilité, nous n'avons absolument aucun autre choix que de répondre. Tout le monde nous regarde".

Le président russe, Vladimir Poutine (à gauche), rencontrant son homologue américain, Barack Obama, le 30 novembre 2015, lors de la COP21 au Bourget en France. Photo AFP / SPUTNIK / MIKHAIL KLIMENTYEV

Les Etats-Unis ont intérêt à riposter rapidement aux cyberattaques subies pendant la campagne présidentielle et pour lesquelles la Russie a été pointée du doigt, s'ils veulent éviter d'être à nouveau pris pour cible, ont mis en garde plusieurs experts.

Une telle réponse démontrerait les capacités qu'ils ont développées pour faire face à ces menaces, à condition toutefois qu'elle soit mesurée et évite toute forme d'escalade.

Le président américain Barack Obama a évoqué vendredi ces piratages informatiques menés contre le parti démocrate et la candidate battue Hillary Clinton, mettant en cause son homologue russe Vladimir Poutine.
"Pas grand chose ne se passe en Russie sans l'aval de Vladimir Poutine", a-t-il insisté lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche.

A l'inverse, son successeur Donald Trump a rejeté en bloc les conclusions des services de renseignement, qui ont accusé début octobre la Russie d'être à l'origine de ces cyberattaques, tout comme l'évaluation secrète de la CIA --divulguée par la presse-- selon laquelle Moscou a orchestré ces piratages pour faire gagner le milliardaire républicain.
"Notre objectif reste d'envoyer un message clair à la Russie et aux autres, de ne pas nous faire ça car nous pouvons aussi vous faire des choses", a prévenu M. Obama.
"Nous le faisons en partie publiquement et en partie d'une manière dont ils seront au courant, mais tout le monde ne le sera pas", a-t-il ajouté.

Reste qu'aucune riposte connue n'a encore été effectuée et il faudrait "répondre immédiatement et de façon proportionnée", a estimé James Stavridis, ancien commandant suprême des forces de l'Otan.
Cela devrait "inclure la présentation publique de preuves, suivie par une intrusion similaire dans les systèmes informatiques russes", a-t-il expliqué à l'AFP.

Le fait que les Etats-Unis n'aient pas encore riposté --malgré la promesse du vice-président Joe Biden début octobre-- risque d'envoyer un message de faiblesse, a considéré Frank Cilluffo, directeur du Centre d'études sur la sécurité intérieure à l'Université George Washington.
"Sur le plan de la crédibilité, nous n'avons absolument aucun autre choix que de répondre. Tout le monde nous regarde", a-t-il expliqué. La réponse doit "être proportionnelle", a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il "ne faut jamais se limiter à un seul domaine".

 

(Lire aussi : Piratages par la Russie durant la campagne présidentielle américaines : ce que l'on sait)

 

Entreprises 'sur la ligne de front'

Ainsi, les Etats-Unis pourraient combiner une riposte informatique discrète à un renforcement des sanctions contre des entreprises et des responsables russes.
La réaction de Washington au piratage de Sony en novembre 2014 par la Corée du Nord peut servir de modèle: Washington a accru ses sanctions et la connexion internet du pays communiste a été interrompue pendant dix heures, ce qui a été interprété par certains, à l'époque, comme faisant partie de la riposte américaine.

Pour James Stavridis, une riposte à l'encontre de Moscou pourrait aussi consister "à exposer des malversations financières et de la corruption" pour détériorer l'image de Vladimir Poutine et de son gouvernement auprès de la population russe.
L'ancien patron de la CIA Michael Morell avait considéré en octobre que la réponse américaine ne devait pas être tenue secrète. "Elle doit être manifeste, que tout le monde puisse la voir", avait-il déclaré sur la chaîne NBC.
"Attaquer physiquement des réseaux n'est pas quelque chose que les Etats-Unis veulent faire, car cela créerait un précédent" qui pourrait se retourner contre Washington, avait néanmoins estimé cet expert.
"Nous disposons des capacités les plus avancées" en matière de guerre informatique, a insisté pour sa part M. Cilluffo. "Mais nous devons aussi réaliser que nous sommes les plus connectés et ceux qui ont le plus à perdre".
"Les entreprises, le secteur privé se trouvent sur la ligne de front", a-t-il mis en avant, insistant sur la nécessité de systématiser les réponses apportées aux attaques informatiques, comme le font par ailleurs les militaires lors de conflits armés.

Mais concernant les Russes, Barack Obama est pressé par le temps car son mandat s'achève le 20 janvier. Donald Trump a promis, lui, de redessiner les relations américano-russes, faisant s'éloigner toute perspective de riposte et plutôt même une éventuelle levée des sanctions.
"Lorsque des nations n'ont pas riposté" après une agression, "le niveau d'attaques a augmenté", a mis en garde M. Stavridis.

 

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Les Etats-Unis ont intérêt à riposter rapidement aux cyberattaques subies pendant la campagne présidentielle et pour lesquelles la Russie a été pointée du doigt, s'ils veulent éviter d'être à nouveau pris pour cible, ont mis en garde plusieurs experts.
Une telle réponse démontrerait les capacités qu'ils ont développées pour faire face à ces menaces, à condition toutefois qu'elle...
commentaires (1)

Campagne d'intox orchestrée ... , pour minorer la victoire de Donald Trump et le fiasco validé d'Hillary Clinton et de ses sponsors étrangers....

M.V.

09 h 46, le 18 décembre 2016

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Commentaires (1)

  • Campagne d'intox orchestrée ... , pour minorer la victoire de Donald Trump et le fiasco validé d'Hillary Clinton et de ses sponsors étrangers....

    M.V.

    09 h 46, le 18 décembre 2016

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