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À La Une - Liban

Les ministres turcs et allemands des Affaires étrangères en visite au Liban

Le conflit en Syrie et le sort des réfugiés syriens sont au programme.

Le président Michel Aoun recevant le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, vendredi 2 décembre 2016 au palais de Baabda. Photo Dalati Nohra

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, et son homologue turc, Mevlüt Çavuşoğlu, ont entamé vendredi une visite au Liban, placée notamment sous le signe du conflit en Syrie et ses conséquences, notamment l'afflux de réfugiés syriens.

"Nous sommes attachés à la sécurité et à la stabilité du Liban", a déclaré M. Çavuşoğlu lors d'une conférence de presse organisée à l'issue d'un entretien au ministère des Affaires étrangères avec son homologue libanais, Gebran Bassil. "L'élection présidentielle constitue une étape positive sur le plan démocratique", a ajouté le chef de la diplomatie turque.

Plus tôt dans la matinée, M. Çavuşoğlu avait rencontré le président Michel Aoun au palais de Baabda. Lors de cet entretien, le ministre turc a transmis au nouveau chef de l’État libanais, élu le 31 octobre, un message de félicitation du président turc Recep Tayyip Erdogan. Il a également exprimé la nécessité de renforcer les relations entre le Liban et la Turquie.

 

Assad "ne peut plus rester au pouvoir"
M. Çavuşoğlu s'est aussi exprimé sur la situation en Syrie. "Il est nécessaire qu'un cessez-le-feu intervienne en Syrie, et notamment à Alep où la situation est très inquiétante", a-t-il déclaré, s'exprimant en faveur d'une "solution politique". "Une trêve en Syrie permettrait de faire un pas vers une résolution du conflit en Syrie", a-t-il ajouté, rappelant la nécessité de lutter contre Daech (acronyme arabe du groupe État islamique) et du Front Fateh el-Cham (ex-Front al-Nosra). "Personne ne peut éluder la responsabilité du président syrien Bachar el-Assad dans les milliers de morts en Syrie. Il ne peut plus rester au pouvoir", a-t-il ajouté.

De son côté, M. Bassil a déclaré que M. Çavuşoğlu et lui étaient d'accord sur "la nécessité de préserver l'unité de la Syrie et son régime laïc".
Sur un tout autre plan, le ministre libanais a déclaré que le Liban ne pouvait "en aucune manière" céder sur ses ressources pétrolières", expliquant qu'il s'agit d'un dossier relevant de la souveraineté nationale.

En outre, M. Bassil a déclaré que "la seule solution pérenne à la question des réfugiés est leur retour dans leur pays dans des zones sécurisées". Le Liban accueille plus d'un million de réfugiés syriens depuis le début du conflit en Syrie.

A l'issue de cette conférence de presse, le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, s'est joint à ses homologues turc et libanais pour un entretien tripartite.

 

Réfugiés syriens
Plus tôt dans la journée, M. Steinmeier s'était entretenu avec le président libanais qui lui a indiqué que la stabilité du Liban était à nouveau assurée (après l'élection de M. Aoun) et que les prémices d'un nouvel élan économique pour le pays sont perceptibles. Dans la matinée, le chef de la diplomatie allemande s'était rendu dans un camp de réfugiés syriens à Bar Élias, dans la Békaa.

"Le Liban et l'Allemagne sont confrontés à des défis similaires, dont la lutte contre le terrorisme et l'assèchement de ses sources de financement ainsi que sur la question des réfugiés", a déclaré M. Bassil à l'issue de sa rencontre avec le diplomate allemand. "Le nombre de réfugiés que le Liban accueille est très important, compte tenu de sa population", a-t-il ajouté. M. Steinmeier a de son côté relevé le "défi auquel fait face le Liban où le nombre de réfugiés est aujourd'hui "très grand par rapport à la population", annonçant une aide de 10 millions d'euros pour le Liban.

M. Çavuşoğlu et M. Steinmeier ont également rencontré le président du Parlement, Nabih Berry. Ils se sont ensuite entretenus avec le Premier ministre désigné, Saad Hariri, et le chef du gouvernement sortant, Tammam Salam.

M. Hariri a remercié l'Allemagne qui est "l'un des plus importants contributeurs qui aide le Liban à supporter le poids de la présence des réfugiés syriens". Il a assuré au chef de la diplomatie allemande que "la vraie solution à la crise des réfugiés est la coordination des efforts de la communauté internationale afin de mettre un terme à la crise syrienne".

Ces visites interviennent notamment après celle du ministre qatari, Mohammed bin Abdel-Rahman al-Thani, d'une délégation saoudienne, du chef de la diplomatie égyptienne Sameh Choukry ainsi que celle de son homologue iranien Mohammad Javad Zarif le mois dernier.

 

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