Les enjeux de l’enseignement universitaire de la littérature discutés au Salon du livre francophone de Beyrouth

L'Agence universitaire de la francophonie (AUF), partenaire officiel du 23e Salon du livre francophone de Beyrouth, a organisé, par le biais de son Bureau Moyen-Orient et conjointement avec l'Institut français du Liban, une table ronde qui a rassemblé un nombre important d'intervenants. Les invités ont abordé, devant un public attentif, des points essentiels tels que les représentations de la littérature et son enseignement à l'université, et les métiers et débouchés professionnels des étudiants des filières universitaires de lettres.
Modérée par Hervé Sabourin, directeur du Bureau Moyen-Orient de l'AUF, et Mathieu Weeger, attaché de coopération pour le français à l'IF du Liban, cette tribune enseignante a permis de faire le point sur la situation présente de l'enseignement de la littérature au Liban et dans le monde, de s'interroger sur les savoirs et les compétences qui entrent en jeu dans le processus d'apprentissage, mais également d'envisager l'avenir de cette discipline universitaire qui s'importe dans d'autres disciplines comme l'histoire, la philosophie, la psychologie. Durant la première séquence consacrée aux représentations de la littérature et de son enseignement à l'université, Mathieu Weeger a donné la parole à des enseignantes, chercheuses et chefs de département issues de l'UL, l'Usek, l'USJ, l'Université Balamand et de l'Université arabe de Beyrouth. Nicole Chalhoub, Lara Gélalian, Nadia Naboulsi Iskandarini, Carla Serhan et Ilham Slim Hoteit se sont penchées sur la problématique de l'enseignement de la littérature à l'université aujourd'hui. Il a été surtout question du désintérêt actuel des jeunes pour cette spécialisation, des cursus qui ne sont pas toujours adaptés aux attentes et aux besoins des étudiants et des pratiques pédagogiques qui sont en train d'évoluer dans les universités libanaises.
La question des débouchés professionnels des diplômés a fait partie des sujets importants abordés durant la seconde séquence de cette tribune universitaire grâce, notamment, à l'intervention de professionnels du secteur de l'édition. Interrogés par Hervé Sabourin, Khalil Abboud, Joseph Omran, Rita Rizk, Malaké Chaoui et Émile Tyan ont expliqué qu'en plus de les former à l'enseignement et la recherche, une licence ou un master en lettres permettent aux diplômés de s'orienter vers les métiers du livre, de l'information et de la communication ou même d'envisager une carrière dans les ressources humaines. L'audience, formée entre autres de lycéens et d'étudiants, a pu intervenir en posant des questions aux intervenants ou en témoignant.
Ce rendez-vous, qui a fait partie des moments forts du Salon du livre francophone de Beyrouth, a sans doute permis d'ouvrir un espace de réflexion sur les pratiques de l'enseignement de la littérature à l'université. Si le public a pu prendre connaissance des enjeux pédagogiques de l'enseignement de la littérature, il a pu également noter l'importance de cette discipline qui permet aux diplômés de disposer d'un large choix de débouchés professionnels.