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Culture

Je t’aime, je te hais, je te laisse, je te retrouve

Anne Defraiteur Nicoleau, journaliste et écrivaine née en Belgique, quitte le Liban durant l'été 2006 pour y revenir dix ans plus tard avec un roman témoin de son coup de cœur pour Beyrouth.

« Un paysage plein de fraîcheur, d'ombre et de silence, une vue des Alpes prise du sein d'un lac de Suisse, voilà Beyrouth par un temps calme. C'est l'Europe et l'Asie se fondant en molles caresses ; c'est pour tout pèlerin un peu lassé du soleil et de la poussière, une oasis maritime. » Voilà comment était décrit le Liban par Nerval au XIXe siècle. Les choses ont changé. Certes, aujourd'hui, les immeubles encore troués par la guerre pourraient nous faire penser au gruyère, mais la petite Suisse du Moyen-Orient n'est plus. Le Liban et sa capitale restent néanmoins une véritable source d'inspiration pour les auteurs étrangers. Sorj Chalandon, Richard Millet, Emmanuel Villin, pour ne citer qu'eux, ont fait revivre Beyrouth dans la littérature du XXIe siècle. Les récits sur l'après-guerre sont donc nombreux. Parmi eux, Palace Café *.

Un coup de cœur
Anne Defraiteur Nicoleau, journaliste et écrivaine née en Belgique, quitte le Liban durant l'été 2006, après y avoir vécu quatre ans. Elle publie cette année son premier roman. Dans Palace Café, l'auteure a su très justement cerner la réalité libanaise d'aujourd'hui. Entre nostalgie, amour perdu, secret et non-dit, nous suivons le narrateur Antoine, de retour à Beyrouth en 2003, après un long exil en France. « Quinze ans d'absence et rien ne m'avait manqué, je le savais. Je n'aimais pas mon pays, c'était honteux et aussi méprisable que de ne pas chérir ses parents. » Perdu dans son propre pays, Antoine revient au Liban pour voir son père malade mais surtout pour chercher des réponses concernant la mort, dans des circonstances tragiques, de son frère.
Sélectionné pour le prix France-Liban 2016, Palace Café est le témoin du coup de cœur de Anne Defraiteur Nicoleau pour Beyrouth. À dévorer absolument.

*À signaler que l'auteure participe ce soir, au Salon du livre, à une table ronde intitulée « Beyrouth je te "Haime" » avec Jean Kassir, Valérie Cachard, Serge Yazigi et Tania Hadjithomas Mehanna (modératrice) à 19h, à l'Agora, Biel. Elle signera ensuite son roman « Palace Café » sur le stand de Tamyras.

« Un paysage plein de fraîcheur, d'ombre et de silence, une vue des Alpes prise du sein d'un lac de Suisse, voilà Beyrouth par un temps calme. C'est l'Europe et l'Asie se fondant en molles caresses ; c'est pour tout pèlerin un peu lassé du soleil et de la poussière, une oasis maritime. » Voilà comment était décrit le Liban par Nerval au XIXe siècle. Les choses ont changé. Certes,...

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