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Liban - Coopération

Le Liban, Chypre et la Grèce élargissent le champ de leur partenariat

Les ministres chypriote, Ioannis Kasoulides, et grec, Nikos Kotzias, ont été reçus hier au palais Bustros et à Baabda.

Le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a tenu hier une réunion de travail avec ses homologues chypriote, Ioannis Kasoulides, et grec, Nikos Kotzias, en visite officielle au Liban, pour poursuivre les pourparlers engagés il y a quelques mois et visant à mettre en place une coopération tripartite dans plusieurs domaines, notamment politique, économique, culturel, touristique et de sécurité. MM. Kasoulides et Kotzias ont été également reçus par le président Michel Aoun.
Ce projet a été longuement expliqué par Gebran Bassil durant la conférence de presse qu'il a tenue conjointement avec ses deux homologues chypriote et grec, et qu'il a entamée en faisant part de son souhait d'élargir cette coopération à d'autres États européens riverains de la Méditerranée « ayant en partage le même souci de maintenir la paix dans la région et de faire face aux dangers communs en rapport avec le terrorisme et les mouvements de migrations ».
Les principaux points discutés et énumérés dans un communiqué conjoint, distribué plus tard par le palais Bustros, ont porté sur « la coopération régionale, l'exode, la lutte contre le terrorisme, les crises régionales, la prospection pétrolière et gazière en Méditerranée, l'enseignement, la jeunesse et la préservation du patrimoine culturel », toujours selon les explications de M. Bassil.
Des représentants d'autres États étaient supposés participer à la réunion, mais n'ont pas pu venir au Liban « pour des raisons majeures », a poursuivi le ministre, en précisant que trois autres réunions vont suivre, à Chypre et en Grèce, afin d'approfondir les discussions autour des points discutés hier, notamment dans les domaines de l'enseignement et du tourisme, dans un premier temps. Toujours selon les explications de M. Bassil, l'idée est d'organiser des rencontres entre des responsables d'universités libanaises, chypriotes et grecques en vue d'établir le cadre d'une coopération future. Idem pour le tourisme, l'idée étant d'encourager la circulation entre les trois pays et l'organisation d'activités culturelles communes.
Le chef de la diplomatie n'a pas fourni de précisions au sujet des débats autour de la prospection gazière et pétrolière en Méditerranée, se contentant d'indiquer que le Liban assume seul la responsabilité du retard dans la concrétisation de ce projet. Il a fait remarquer dans le même cadre que la délimitation de la Zone économique exclusive en Méditerranée n'a rien à voir avec la démarcation des frontières avec un autre État voisin « qu'il soit ami ou ennemi ».
Au niveau de la politique et de la sécurité, les trois ministres ont insisté sur l'importance de préserver le pluralisme dans la région, selon le communiqué distribué par le ministère des Affaires étrangères. Ils ont relevé que « le dialogue régional peut servir les intérêts communs afin de consolider les rapports entre l'Europe et le Moyen-Orient, et de continuer à renforcer la solidarité et l'entente communes, étant donné leur importance pour le maintien de la stabilité dans la région ».
Les trois ministres, qui ont condamné les opérations terroristes ayant frappé plusieurs pays de la région et de l'Europe, ont fait part de leur inquiétude quant à l'étendue de ce phénomène et jugé nécessaire de renforcer leur coopération sur les plans militaire et sécuritaire. Ils ont plaidé en faveur d'une solution politique en Syrie et proposé, pour ce qui est du problème des réfugiés, « des solutions globales, fondées sur la coopération internationale ». Pour la crise des réfugiés syriens au Liban, notamment, les ministres se sont accordés à dire que la seule solution possible à long terme réside dans leur retour chez eux, dans des zones sécurisées.

Le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a tenu hier une réunion de travail avec ses homologues chypriote, Ioannis Kasoulides, et grec, Nikos Kotzias, en visite officielle au Liban, pour poursuivre les pourparlers engagés il y a quelques mois et visant à mettre en place une coopération tripartite dans plusieurs domaines, notamment politique, économique, culturel, touristique et...

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