Le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, a indiqué hier que le choix qui s'offrait à lui était soit de suivre la logique du Hezbollah et risquer par conséquent de désintégrer la République, soit d'extirper le chef du bloc du Changement et de la Réforme, Michel Aoun, des mains du parti chiite.
Dans un entretien accordé à la chaîne égyptienne CBC, M. Geagea a assuré que le chef du courant du Futur, Saad Hariri, sera le prochain Premier ministre et les FL feront partie du prochain gouvernement.
Selon M. Geagea, le « Hezbollah ne veut personne à la présidence de la République puisqu'il ne veut même pas de République ». « Le problème, c'est qu'il ne peut entraver le processus à lui seul. Il avait besoin de se rallier une autre composante, qui était le courant de Michel Aoun », a-t-il dit, expliquant que c'est la raison pour laquelle il a choisi d'attirer M. Aoun vers lui.
Interrogé sur le fait de savoir si son soutien au général Aoun signifie qu'il est lui-même devenu un partenaire du Hezbollah, il a répondu : « Le général Aoun est quelqu'un de pragmatique. Avant 2005, il était contre la tutelle syrienne et contre le Hezbollah, et l'un des artisans du Syria Accountability Act (voté par le Congrès américain en 2003 ) (...). De 1990 jusqu'en 2005, il n'a cessé d'accuser le Hezbollah de bénéficier d'un soutien syro-iranien au Liban. »
Depuis le retour de M. Aoun d'exil, et lorsqu'il s'est vu écarter de l'alliance du 14 Mars, son pragmatisme lui a dicté le choix de s'allier au Hezbollah, a expliqué en substance le leader des FL.
« Cependant, Michel Aoun n'adhère pas à la wilayet el-faqih et ne rejoint pas la stratégie du Hezbollah », a tenu à préciser M. Geagea.
Le leader des FL a assuré au passage qu'aucune transaction n'a été conclue entre lui et le candidat à la présidence, faisant remarquer au journaliste que les prérogatives du président libanais sont « réduites par rapport à celles du chef de l'État égyptien ». « Au Liban, la politique générale est définie par le gouvernement qui a besoin des deux tiers de voix pour son adoption », a-t-il indiqué, rappelant que l'ensemble des forces politiques est représenté au sein de l'exécutif.
À la question de savoir si le Hezbollah sera à l'avenir encore plus puissant, M. Geagea a affirmé que « l'arrivée de M. Aoun à Baabda, contrairement à ce que beaucoup pensent, n'est pas un aboutissement souhaité par le parti chiite, même s'il sera contraint en définitive de faire semblant d'acquiescer. En fin de compte, cela conduira nécessairement à l'affaiblissement du parti ».
Liban - Présidentielle
Geagea : Le choix était d’aller vers Aoun pour éviter la désintégration de la République
« Le Hezbollah ne voulait ni de président ni de République », souligne le leader des FL.
OLJ / le 25 octobre 2016 à 00h00
commentaires (3)
AU LIEU DE NOUS DIRE DES PAROLES VIDES... DITES-NOUS SI VOUS AVEZ OBTENU DES GARANTIES SUR SON CHANGEMENT DE BOUSSOLE ET DE VOCABULAIRES... SUR LA FORMATION DU NOUVEAU GOUVERNEMENT... CAR SINON VOUS AURIEZ FAIT HAKIM UN GRAND TROU DANS L,EAU...
LA LIBRE EXPRESSION
15 h 42, le 25 octobre 2016