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Lifestyle - Musées

Le foisonnement culturel suisse trouve son écho à Beyrouth

L'Institut suisse de New York célèbre au musée Sursock 30 ans d'échange culturel international, en présence de son directeur, Simon Castets.

Simon Castets, jeune directeur de l’Institut suisse/Art contemporain de New York. Photo S.Z.

L'Institut suisse/Art contemporain de New York célèbre trente ans d'échange culturel international avec le démarrage d'un cycle de conférences, soutenu par l'Association Philippe Jabre, qui présente au musée Sursock des artistes, curateurs, collectionneurs et directeurs d'institutions et de musées suisses. La première visite-éclair à Beyrouth du directeur de cet institut, Simon Castets, témoigne de l'importance de cet événement qui se tiendra aujourd'hui jeudi 6 octobre (de 19h à 20h30) au musée.

«La Suisse est l'un des principaux centres de l'art contemporain et l'idée est de développer les échanges dans ce domaine entre les deux pays, surtout que la scène beyrouthine est dynamique», rappelle l'ambassadeur suisse au Liban, François Barras, interrogé par L'Orient-Le Jour. «Cette année, nous avons déjà accueilli des artistes comme Not Vital, Christian Marclay, Thomas Hirschhorn et Ursula Biemann, ainsi que les organisateurs des festivités Dada de Zürich et le directeur du Musée d'art moderne et contemporain (Mamco) de Genève. Et après Simon Castets, ce sera le tour du célèbre collectionneur d'art suisse Ueli Sigg et de la directrice du Musée de l'Élysée de Lausanne Tatyana Franck.»

 

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Diplomatie culturelle
La visite à Beyrouth de Simon Castets revêt une signification particulière. «Je pense que l'ambassadeur Barras est intéressé par le côté unique et visionnaire de l'Institut suisse/Art contemporain de New York, très particulier dans le domaine de la diplomatie culturelle», explique Simon Castets, lors d'un entretien accordé à L'Orient-Le Jour, à New York. Ce Français, à la barre d'une institution suisse depuis 2013, mène tambour battant la direction de cet institut à New York. Il a su développer sa mission en incorporant de nouveaux domaines, tels que l'architecture, le cinéma et la musique, et en l'engageant dans une perspective plus internationale. «Il est important de regarder l'Institut suisse comme une institution de New York avec des racines suisses, par opposition à une organisation en exil», insiste ce titulaire d'un M.A. en études curatoriales de l'Université de Columbia et d'un M.A. en gestion culturelle de Sciences Po, Paris.

 

Modèle hybride
Créé en 1986 «par des Suisses expatriés à New York et non par le gouvernement helvète», l'Institut suisse est «une institution pour la Suisse, dont le champ d'application s'est élargi de manière significative», indique Simon Castets. «Il y a une trentaine d'années, l'idée était de créer une institution avec un modèle hybride d'une grande indépendance, qui s'intéresserait aux artistes pour la qualité de leur travail avant leur nationalité. C'est ce qui a fait son succès et sa grande influence dans le domaine de l'art contemporain, et aussi parce que la Suisse a toujours eu un grand intérêt et un fort soutien pour la culture. Cette institution se fait l'écho du foisonnement culturel suisse qui lui permet de s'inscrire au dialogue international», constate le jeune directeur.

Depuis qu'il est à la tête de l'institut, Simon Castets «a eu à cœur de continuer de l'inscrire dans une perspective internationale, de présenter et de soutenir les artistes suisses en conversation avec leurs homologues étrangers, et de continuer d'ouvrir le champ à des disciplines annexes à l'art, l'architecture, le design et la danse».

 

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« Grande richesse »
«La mission de cet institut est de présenter des expositions d'art contemporain qui ont un lien plus ou moins direct avec la Suisse» assure Simon Castets. «Nous avons des artistes et commissaires d'expositions suisses. Nous présentons parfois jusqu'à dix expositions temporaires. Nous n'avons pas de collections. Nous travaillons aussi à des publications», dit-il. « Chaque exposition fait l'objet d'une publication. Nous travaillons également sur des documentaires couvrant des artistes, des vidéos, et nous organisons des conférences-débats, ainsi que des représentations d'artistes et des performances. Pour la présentation sur place, nous allons montrer des images de ce que fait l'Institut suisse», détaille-t-il encore.

Enfin, concernant son déplacement au Liban, Simon Castets ne cache pas son enthousiasme. «C'est mon premier voyage. Malheureusement, du fait de contraintes d'agenda avec New York, il sera très court. J'espère qu'il sera le premier parmi une longue série de séjours futurs au Liban, un pays doté d'une vie culturelle très riche, un grand nombre d'institutions et une grande liberté. C'est un pays de dialogue des cultures. C'est ce qui fait sa grande richesse. »

 

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