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Israël arrête une trentaine de Palestiniens sur fond de reprise des violences

La police et l'armée israélienne affirment que ces arrestations sont liées à des soupçons de "terrorisme" et ''d'activités illégales''.

La police et l'armée israéliennes ont renforcé leur dispositif à Jérusalem et en Cisjordanie sur fond de regain de violences. Les policiers en patrouille ont commencé à porter au dessus de leur gilet de protection une protection supplémentaire, une sorte de col en matériau renforcé, pour parer les attaques au couteau. Photo THOMAS COEX/ AFP

Les forces israéliennes ont indiqué jeudi avoir arrêté une trentaine de Palestiniens à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupées au cours des deux derniers jours, sur fond de regain de violences.

La police et l'armée ont affirmé que ces arrestations étaient liées aussi bien à des soupçons de "terrorisme" et de violences que d'activités illégales comme la détention d'armes et le trafic de drogue. La police a arrêté 23 Palestiniens et saisi des armes sur deux jours dans le quartier d'Issaouia et le camp de réfugiés de Chaoufat, deux secteurs de Jérusalem-Est, partie palestinienne de Jérusalem annexée et occupée par Israël, a-t-elle dit. L'armée israélienne a rapporté de son côté avoir arrêté 12 Palestiniens en Cisjordanie, territoire palestinien adjacent à Israël et occupé par l'armée israélienne depuis près de cinquante ans.

Parmi les personnes arrêtées figuraient quatre membres présumés du Hamas, le mouvement islamiste palestinien considéré comme terroriste par Israël, a dit l'armée. Ces arrestations sont intervenues alors que la Cisjordanie et Jérusalem-Est ont connu neuf attaques ou tentatives d'attaques anti-israéliennes depuis vendredi, après une période de calme relatif.

 

(Lire aussi : Vers une ultime initiative d'Obama pour la paix au Proche-Orient ?)

 

Jérusalem, les Territoires palestiniens et Israël sont en proie à des violences qui ont coûté la vie à 230 Palestiniens, 34 Israéliens, deux Américains, un Jordanien, un Érythréen et un Soudanais depuis le 1er octobre 2015, selon un décompte de l'AFP. La majorité des Palestiniens tués l'ont été en perpétrant ou tentant de perpétrer des attaques anti-israéliennes, au couteau pour la plupart, selon les autorités israéliennes.

La police et l'armée israéliennes ont renforcé leur dispositif à Jérusalem et en Cisjordanie. Les policiers en patrouille dans la Vieille ville de Jérusalem mais aussi en Cisjordanie ont commencé à porter au dessus de leur gilet de protection une protection supplémentaire, une sorte de col en matériau renforcé, pour parer les attaques au couteau, a indiqué un porte-parole, Micky Rosenfeld. Une policière avait été grièvement blessée lundi près de la Vieille ville quand un Palestinien l'avait poignardée à plusieurs reprises dans le cou.

La reprise récente des attaques fait redouter à Israël une nouvelle flambée de violences avec les grandes fêtes juives de Rosh Hashana, Yom Kippour et Souccot à partir de début octobre. En 2015, ces célébrations s'étaient déroulées sous vive tension. Ces fêtes voient les juifs visiter plus nombreux l'explosive esplanade des Mosquées qui surplombe la Vieille ville. Troisième lieu saint de l'islam, l'esplanade est aussi révérée comme le site du second Temple juif détruit par les Romains en 70.  Ces surcroîts d'affluence de visiteurs juifs sur l'esplanade sont généralement une source de tensions qui s'étendent de Jérusalem à tous les Territoires palestiniens.

Un haut responsable militaire israélien a dit sous couvert de l'anonymat s'attendre à ce que les islamistes attisent à nouveau les passions cette année. Il a cité les incitations à la haine comme un important facteur de violence. Mais il a aussi évoqué les "problèmes personnels" de jeunes hommes et femmes, très pauvres pour certains et désireux d'en finir. Ils préfèrent le faire "d'une façon héroïque" et sont spécialement sensibles aux discours de haine, a-t-il dit. Les renseignements militaires israéliens ont amélioré leur capacité à identifier des auteurs potentiels d'attaques, a-t-il dit. Mais les attentats des derniers jours se distinguent de ceux de fin 2015 par le fait que leurs auteurs semblent moins enclins à partager leur projet sur les réseaux sociaux, a-t-il dit.

 

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Les forces israéliennes ont indiqué jeudi avoir arrêté une trentaine de Palestiniens à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupées au cours des deux derniers jours, sur fond de regain de violences.
La police et l'armée ont affirmé que ces arrestations étaient liées aussi bien à des soupçons de "terrorisme" et de violences que d'activités illégales comme la détention...

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