Le CPL prépare un « mouvement populaire » pour défendre le pacte national

Le Courant patriotique libre (CPL) a annoncé hier qu'il prépare « un mouvement populaire » pour défendre le pacte national. Il a fixé comme dates à ce sujet le 28 septembre (parallèlement à la séance d'élection d'un nouveau président de la République) et le 13 octobre (anniversaire de l'invasion par les forces syriennes des régions contrôlées en 1990 par les unités du général Michel Aoun).
« Le CPL est dans la phase préparatoire d'un mouvement populaire sur le thème du pacte national », a déclaré l'ancien ministre Salim Jreissati à l'issue de la réunion hebdomadaire du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme, sous la présidence de M. Aoun. « Ce pacte doit lier l'ensemble des représentants du pays dans l'esprit du partenariat national », a-t-il ajouté, estimant que le général Aoun « a pour but de sauver le Liban ».
« Notre mouvement se poursuivra jusqu'à ce qu'un chef de l'État soit élu et qu'une nouvelle loi électorale soit adoptée, conformément aux critères qui fondent le pacte », a-t-il déclaré, indiquant que les dates du 28 septembre et du 13 octobre marqueront « une nouvelle étape ».
Interrogé par L'Orient-Le Jour, l'ancien ministre de la Culture Gaby Layoun, membre du bloc de Michel Aoun, a fait savoir que les « mesures de notre escalade graduelle n'ont pas encore été définies ». Il n'a pas manqué, toutefois, d'indiquer que sa formation « envisage le choix de la rue parmi plusieurs autres », sans pour autant donner plus de précisions. « Nous menons une bataille sans limites parce que le pacte est actuellement menacé. Et face à ce tableau, nous irons jusqu'au bout quel que soit le prix », a-t-il assuré.
Le CPL bénéficie-t-il de l'appui de ses alliés dans ce nouveau chapitre de sa lutte politique ? Selon Gaby Layoun, « nous étions seuls à mener la bataille des libertés, à l'heure où tous les autres étaient de l'autre côté de la barrière ». « Si nos alliés désirent se joindre à nous, ils sont les bienvenus, mais nous ne leur avons pas posé la question », a-t-il dit avant de noter que « le Hezbollah craint toujours un dérapage vers une discorde sunnito-chiite, mais il ressent, comme le CPL, que les droits et l'existence d'une communauté religieuse sont en péril ».
« Nous sommes sûrs que nous bénéficions de l'appui du peuple, parce que la vacance présidentielle a duré et puisque nous voulons préserver le pacte national, qui garantit notre existence au Liban », a conclu Gaby Layoun.