Campagne de sensibilisation au bec-de-lièvre

Au Liban, un enfant sur 500 naît avec une fente palatine (au niveau du palais) ou labiale (au niveau des lèvres), communément appelée bec-de-lièvre. C'est une malformation congénitale liée à un défaut de fusion des bourgeons faciaux chez l'embryon. Cette malformation peut entraîner des infections ORL (qui touchent le nez, la gorge et les oreilles) à répétition, des problèmes de phonation et de régurgitation, ainsi qu'une gêne dans la respiration et la déglutition. Le traitement du bec-de-lièvre est purement chirurgical.
Pour sensibiliser le public à cette malformation du visage et aux moyens de la traiter, le ministère de la Santé, en collaboration avec GSM Mena, a lancé hier une campagne au cours d'une conférence de presse organisée au Centre médical de l'Université américaine de Beyrouth.
Dans une intervention, le ministre de la Santé, Waël Bou Faour, a expliqué qu'au Liban près de 200 cas de bec-de-lièvre sont détectés annuellement. « Ces enfants ont besoin d'un traitement et d'une réhabilitation », a-t-il ajouté, précisant qu'en 2015, le ministère de la Santé a couvert les frais d'hospitalisation de 27 cas pour un montant de 37,5 millions de LL pour chaque opération. « Les ressources dont nous disposons ne peuvent pas couvrir tous les cas, a poursuivi M. Bou Faour. Ce qui nous crée des conflits avec beaucoup d'hôpitaux, au nombre desquels l'Hôpital de l'Université américaine de Beyrouth vers lequel le ministère ne réfère que les cas qui ne peuvent pas être traités ailleurs. »
Et M. Bou Faour de conclure en insistant sur la nécessité « de soutenir et de renforcer le budget alloué au ministère de la Santé ».