Mercredi en début de soirée, la presse israélienne rapportait qu’un avion portant le logo de la compagnie libanaise « Wings of Lebanon » avait atterri à l’aéroport Ben Gourion près de Tel Aviv. Sans surprise, l’information s'est répandue comme une traînée de poudre jusqu’à arriver au Liban… Parmi les plus surpris par cette information, la famille el-Hajj, propriétaire de la société Wings of Lebanon qui opère depuis 2007.
« Nous avons appris la nouvelle par la presse et comme tout le monde nous avons été surpris, ce vol ne nous concerne ni de près ni de loin, assure à L’Orient-Le Jour, l’avocat de l’entreprise familiale, Mohammad el-Hajj. Nous refusons que le nom de Wings of Lebanon soit lié à toute activité commerciale en Israël et nous dénonçons avec force cet incident. Nous considérons qu’Israël est notre ennemi ».
Selon M. el-Hajj, Wings of Lebanon possède un avion (un Boeing 737-300) qu’elle utilise pour des vols charter. Selon les saisons et la demande du marché, Wings of Lebanon, qui a pour client principal l’agence de tourisme libanaise Nakhal, peut louer des avions supplémentaires que la compagnie libanaise relouera à ses clients.
L'avion portant le logo de Wings of Lebanon qui s'est retrouvé à Ben Gourion avait, ainsi, été loué à une compagnie turque, Tailwind.
« Nous avions demandé à Tailwind d’effectuer un contrôle technique de l’avion que nous lui avions loué. Nous avons donc renvoyé l'avion mercredi en Turquie, et Tailwind nous a envoyé un avion de remplacement le temps que le contrôle technique soit fait », explique M. el-Hajj soulignant que Wings of Lebanon a mis au courant l’aviation civile au sujet de cette opération. Sur ce point, le directeur de l'aéroport Rafic Hariri de Beyrouth, Fadi el-Hassan, indique, dans un communiqué diffusé jeudi après-midi, que l'avion a été envoyé en Turquie pour une opération de maintenance le 27 août. Interrogé sur la différence de date, l'avocat a confirmé sa version.
L’avion devait être rendu au Liban cinq jours plus tard, poursuit l'avocat. « Malheureusement, mercredi, pour une raison que l’on ignore et qui n’a aucun lien avec Wings of Lebanon, Tailwind a décidé d’effectuer un vol vers Israël avec l'appareil que nous lui avions renvoyé », explique l’avocat. Un appareil qui portait donc toujours le logo de Wings of Lebanon. Et ce alors que, selon l'avocat, Tailwind « n’a pas le droit d’utiliser l’appareil lorsqu’il porte le logo de la société libanaise ».
Selon l'avocat, Tailwind s'est excusée suite à cette affaire et a « assuré que cet acte n'était pas intentionnel ». Selon M. el-Hajj, seule l'enquête déterminera si cet incident était intentionnel ou non. « La Turquie n'a aucun problème avec Israël mais le Liban si, c'est pourquoi nous refusons que l'avion qui a atterri dans ce pays ennemi revienne au Liban ».
Wings of Lebanon a décidé de porter plainte contre la compagnie turque. « Nous allons porter plainte que ce soit devant les tribunaux turcs ou libanais parce qu’en utilisant notre logo la société turque a violé nos droits et notre contrat », précise M. el-Hajj.
Dans son communiqué, le directeur de l'aéroport Rafic Hariri de Beyrouth affirme également que "ni les autorités libanaises ni la société libanaise (Wings of Lebanon) ne sont responsables de ce qui s'est passé". "L'aviation civile a entrepris les démarches, en concertation avec (Wings of Lebanon), pour que cet avion turc n'atterrisse plus au Liban et pour que la compagnie turque enlève le logo de la société libanaise de l'appareil en question", a également indiqué M. el-Hassan.
Pour mémoire
Suite à une erreur d'aiguillage, un portrait de Saad Hariri atterrit à... l'aéroport Ben Gourion
Mon Dieu...quelle catastrophe mondiale ! Comment se fait-il que le Conseil de Sécurité de l'ONU ne se soit pas encore réuni ??? Attention, la Sécurité Libanaise...un jour...peut'être...le petit HITLER qui gouverne Israël se trompera et on le trouvera siégeant à la place de Tonton Salam... Si au moins notre pauvre Liban n'était toujours confronté qu'à de tels problèmes d'erreur d'aiguillage...après tout bien comiques et inoffensifs...! Irène Saïd
12 h 06, le 02 septembre 2016