Araïji : Le repli identitaire est la menace la plus grave contre l’entité libanaise

Le ministre de la Culture, Ronny Araïji, a estimé hier que « le repli identitaire sous la bannière de l'éparpillement communautaire est la plus forte menace qui pèse sur l'avenir de l'entité libanaise ». Il a affirmé que « le salut de tous réside dans le soutien à l'État civil et dans le renforcement de cette institution et de son projet national rassembleur ». « Les chrétiens ont joué un rôle constitutif dans la construction de l'entité libanaise qui rassemble toutes les composantes nationales. Il n'est pas permis qu'ils reculent sur ce plan », a-t-il ajouté à ce propos. C'est lors d'une conférence sur le vénérable patriarche Estephan Douaihy, au couvent Mar Sarkis à Ehden, que le ministre de la Culture s'est ainsi exprimé. L'occasion aussi pour l'écrivain Boutros Wehbé Douaihy de présenter l'œuvre biographique qu'il a récemment publiée sur le patriarche disparu.
« Nous croyons en la démocratie du pacte participatif historique sur lequel s'est construit le Liban », a martelé M. Araïji, rejetant « les discours démagogiques de certaines parties qui manquent de rationalité et de sagesse politique ». Et pourtant, « c'est ce que nécessite actuellement l'étape délicate que traverse le pays et le Moyen-Orient », a-t-il observé. Et de souligner que cette étape nécessite également une certaine perspicacité et un sens de la responsabilité citoyenne, afin de préserver la nation.
Le ministre a enfin salué le travail « biographique, historique et théologique » de l'écrivain Boutros Douaihy sur le patriarche Estephan Douaihy, sur sa personnalité et son parcours. Il n'a pas manqué de rendre hommage aux penseurs et intellectuels de Zghorta, invitant les différentes instances qui appellent à la canonisation du patriarche disparu à unir leurs efforts dans ce sens.