Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a déclaré hier sur son compte Twitter que « la malédiction de Sykes-Picot est de retour, cent ans plus tard ». « L'entité kurde prend forme dans le nord de la Syrie et l'histoire est impitoyable », a-t-il poursuivi.
« Mais à qui incombe la responsabilité ? » s'est-il demandé, ajoutant que « le régime syrien est le principal responsable de cette situation puisque, dès le départ, il a refusé tout compromis, comme il a refusé la médiation de la Ligue arabe menée par Nabil Arabi (secrétaire général de la Ligue arabe), puis celle de Kofi Annan (médiateur de l'Onu et de la Ligue arabe en Syrie) et de Lakhdar Ibrahimi (émissaire international pour la Syrie) ».
« Le régime syrien s'est obstiné à recourir à la solution militaire répressive qui a détruit la Syrie et poussé à l'exode des millions de citoyens », a encore affirmé M. Joumblatt, soulignant que « des forces internationales, comme la Russie, et régionales comme l'Iran, ont aidé le régime au lieu de l'obliger à accepter un compromis ».
Et M. Joumblatt d'ajouter : « Quant aux Arabes et aux Turcs, ils avaient chacun un ordre du jour différent au détriment de l'opposition nationale. Puis ont émergé toutes ces organisations (terroristes). Et les leaders de Daech ont été relâchés des prisons syriennes et irakiennes. »
Se penchant sur la politique américaine, M. Joumblatt a déclaré que « dès le départ », les États-Unis « ont refusé de pourvoir l'Armée syrienne libre avec des armes antiaériennes, ce qui était possible en pleine bataille de Homs ». « Les choses ont empiré et voilà que la dislocation de la Syrie devient évidente après que le régime syrien et ses alliés eurent refusé la solution politique », a encore noté M. Joumblatt, signalant qu'« il aurait été possible d'établir un régime politique avec un minimum de décentralisation et de reconnaissance de la variété ethnique, comme les Kurdes ».
Constatant que « de nouvelles frontières en Syrie et en Irak sont en train d'être dessinées par le sang et par le feu », M. Joumblatt a conclu en affirmant qu'« il ne faudrait pas blâmer les Kurdes, mais les Arabes qui ne savent pas lire », d'autant que « depuis Averroès, ils brûlent les livres ».
Liban - Crise syrienne
Joumblatt : « Cent ans plus tard, la malédiction de Sykes-Picot est de retour »
OLJ / le 24 août 2016 à 00h00
Mais comment se fait-il, Mystery Goupil, que ces "arabes" n'aient pas brûlé "Kitâbélhékmâ" des Druziztes ? Yîhhh !
18 h 41, le 24 août 2016