Rechercher
Rechercher

Culture - Décryptage / Clip

Loopstache défrise la toile avec sa « Miss Daniels »

Le duo électro, à l'origine groupe YouTube, revient sur le devant de la scène avec un clip fou tourné sur un hit de son album précédent, « Miss Daniels ».

Loopstache a été créé en 2013 et est le fruit des deux cerveaux fleuris de Carl Ferneiné et Salim Naffah. Auteur d'un premier album éponyme et remarqué la même année, le groupe tourne un peu partout et diffuse sa pop électro bondissante et ses good vibes. Les deux membres sont des habitués des scènes libanaises et avaient besoin de leur projet personnel pour y mettre leur personnalité et leurs influences.
De son côté, Pedros Temizian est un vieux routier du clip au Liban. Ayant collaboré avec des groupes aussi divers mais importants que Incompetents, Slutterhouse,

Chyno ou Caesar K, il est connu comme étant très créatif et aussi très têtu. Qualités nécessaires pour réussir à convaincre les deux Loopstache de sortir leur titre Miss Daniels des cartons discos. Car Pedros Temizian a eu une vision et veut à tout prix réaliser un clip pour ce morceau bizarre, sexy, éthéré et à l'univers riche. De plus, il sait que la boîte de nuit Behind the Green Door va fermer définitivement et qu'il ne sera bientôt plus possible d'y tourner ou photographier quoi que ce soit. Or, c'est là-bas qu'il veut que se déroule l'action du clip, dans ce décor de bordel napoléonien (le troisième, pas le Bonaparte), ou des années 80 selon les critères décoratifs. L'atmosphère tout en velours et moquettes, la présence d'un pôle dance et les fantômes de ses grandes années donnent à l'endroit le cachet qu'il veut utiliser pour incarner ses idées.

La chanson Miss Daniels décrit un personnage fictif de l'univers Loopstache, un fantasme, le fantôme d'une femme qui visite les rêves sur son cheval avant de les hanter. Les paroles, en anglais, sont expressément dérisoires et absurdes, mais accompagnent une musique cotonneuse, pop limite disco et sucrée à souhait.

 

 

 

Sorte de Traci Lords de dos
Et le résultat du clip est à la hauteur de cet ODNI (Objet dansant non identifié). Rêve à la David Hamilton sans les blondes nymphes, les deux compères tout en pantalons moulants et chaînes en or se déhanchent de manière suffisamment ridicule pour que le spectateur se concentre sur la créature blonde qui travaille un pôle dance au corps. Sorte de Traci Lords de dos, la machine à fantasmes connaît des soubresauts à chaque fois qu'elle gratifie le pôle d'une position irréalisable pour le commun des mortels. Effets spéciaux low-fi, effets visuels kitsch, chorégraphie masculine ridicule, accessoires en carton, les deux chanteurs et leurs chemises en tergal de prof d'histoire des années 70 donnent une atmosphère assumée légère, mais qui dégage quand même une sexualité des années de liberté.

Ce morceau de bravoure doit se prendre comme un cadeau bonus, une surprise du chef pour se rappeler du duo et attendre avec impatience leur prochain album, dont l'enregistrement est en cours.

 

Pour mémoire
C'est si beau, une ville qui chante et qui danse

Loopstache a été créé en 2013 et est le fruit des deux cerveaux fleuris de Carl Ferneiné et Salim Naffah. Auteur d'un premier album éponyme et remarqué la même année, le groupe tourne un peu partout et diffuse sa pop électro bondissante et ses good vibes. Les deux membres sont des habitués des scènes libanaises et avaient besoin de leur projet personnel pour y mettre leur...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut