La France sera "toujours là pour assurer la sécurité du Liban", affirme Hollande

Le président français François Hollande a saisi jeudi l'occasion de l'inauguration d'un luxueux domaine hôtelier par des investisseurs libanais en Corrèze pour célébrer le lien entre Paris et Beyrouth avant une rencontre avec de futurs réservistes de la gendarmerie appelés à prêter main forte à la lutte antiterroriste.

Le chef de l'État, qui avait interrompu ses brèves vacances dans la matinée pour présider un Conseil restreint de sécurité et de défense à l'Élysée, a entamé cette visite de quelques heures en Corrèze par une étape à Arnac-Pompadour où il a salué l'investissement réalisé par la famille du Libanais Nazih Najem afin de réhabiliter un ancien village du Club Méditerranée fermé en 2014.

"Chaque fois que la France est attaquée, nos amis libanais sont à nos côtés (...) et chaque fois que le Liban a été attaqué, et ça a été le cas ces derniers jours, nous sommes également à ses côtés", a souligné le chef de l'Etat français lors de cette inauguration à Arnac-Pompadour. Le président a visité les lieux, un ensemble de 67 hectares abritant vingt chambres haut de gamme et une académie équestre en compagnie du propriétaire, Nazih Najem.

Rappelant que des soldats français étaient "présents au Liban au travers de la Finul", François Hollande a martelé : "Nous serons toujours là pour assurer la sécurité du Liban". "Frappés par le terrorisme" et engagés "dans la lutte contre ce fléau", les deux pays, a-t-il enchaîné, doivent "faire preuve d'une grande solidarité". Pour François Hollande, l'"enjeu" est "de préserver l'unité du Liban et son intégrité territoriale".

"Vous savez l'attachement que la France porte au Liban", a-t-il insisté, s'adressant à la famille Najem. "Cette solidarité qui nous lie, Liban et France, demeurera pour toujours et vous en êtes un des acteurs", a-t-il encore assuré, ajoutant que "si la France est également mobilisée au Moyen-Orient, c'est pour sa propre sécurité" et pour préserver "l'équilibre du monde".

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Evoquant aussi "une mobilisation particulière pour les chrétiens d'Orient" face aux "souffrances" qu'ils endurent, le président Hollande a relevé "combien ils sont indispensables parce qu'ils contribuent précisément à l'équilibre" de la région. "Je sais que le pape est pleinement engagé pour que les chrétiens d'Orient ne soit pas oubliés dans cette crise terrible mais je voulais vous dire que la France l'était également", a-t-il ajouté.

A Arnac-Pompadour, commune voisine du canton de Vigeois dont il fut conseiller général, le chef de l'État a retrouvé aussi quelques souvenirs personnels remontant au tournant des années 2000 lorsqu'il fréquentait ce village du Club Med en famille.

Ces derniers mois, le village désaffecté a été transformé en un hôtel de grand standing, L'Étoile de Pompadour, qui doit ouvrir ses porte en septembre à l'initiative des Najem, magnats de la pierre et du marbre qu'ils commercialisent dans le monde entier. L'entreprise avait été notamment choisie pour la restauration du Grand sérail de Beyrouth, le siège du Premier ministre libanais, dans les années 90.

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François Hollande a déjeuné ensuite avec des élus de la région, l'occasion "de prendre le pouls" de l'opinion à un peu plus de huit mois de la présidentielle de 2017, selon l'Élysée. Il devait visiter dans la foulée l'École de gendarmerie de Tulle, où sont formés des réservistes de la gendarmerie nationale, alors même que le Premier ministre Manuel Valls et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve ont effectué un déplacement sur le même thème jeudi à Montluçon (Allier). "Ce sera une nouvelle occasion de mettre en valeur la mobilisation de la réserve opérationnelle décidée après l'attentat de Nice et de faire le point sur la création de la Garde nationale", selon l'entourage du chef de l'État.

Les vacances de François Hollande, en des lieux tenus soigneusement confidentiels par l'Élysée, s'achèveront mercredi avec son retour au palais présidentiel pour un nouveau Conseil restreint de sécurité et de défense, avant le conseil des ministres de rentrée, fixé au lundi 22 août.

La dernière visite en date du président en Corrèze remontait au 9 juin lorsqu'il avait participé à l'hommage rituel et annuel rendu aux "99 pendus de Tulle" exécutés par la division SS Das Reich le 9 juin 1944.

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