Le ministre de l’Intérieur Nouhad Machnouk et le directeur de la Sûreté générale entourés de l’équipe technique chargée du passeport biométrique. Photo Ani
En attendant le rodage humain et technique de la procédure, des lenteurs marqueront le premier trimestre de la mise en circulation des passeports biométriques, a averti hier le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, lors d'une visite d'inspection à la Sûreté générale. Accueilli par le directeur de la Sûreté, Abbas Ibrahim, et les officiers supérieurs de son service, M. Machnouk a visité les services techniques d'enregistrement des données biométriques, profitant de l'occasion pour faire sa propre demande de passeport.
Les passeports biométriques sont munis d'un composant qui contient les données relatives à l'état civil, la photo d'identité en format numérique ainsi que des empreintes digitales prises à la présentation de la demande. Ils ont commencé à être délivrés aux demandeurs de passeport le 1er août. Ils seront généralisés au fur et à mesure que les passeports en cours de circulation expireront.
Devant la presse, le ministre de l'Intérieur a tenu à vanter l'esthétique du nouveau document de voyage, en particulier le dessin du cèdre qui en orne la couverture, insistant sur le fait que « le cèdre est l'empreinte de tous les Libanais ».
Pour la petite histoire, M. Machnouk a précisé que le projet de mise en circulation de passeports biométriques est antérieur de six ou sept ans à son entrée en fonction comme ministre de l'Intérieur dans le gouvernement Tammam Salam (février 2014). En six mois, la commission chargée d'en examiner le cahier des charges a pu achever son travail, et nous avons eu la chance d'en obtenir le financement par l'intermédiaire d'une aide saoudienne.
« De toute façon, même sans cette aide, nous aurions été de l'avant, pour être en conformité avec les critères de sécurité homologués par l'Iata (Association internationale du transport aérien, NDLR) », a-t-il ajouté, précisant que les documents de voyage délivrés par le Liban aux réfugiés palestiniens avaient également pu être renouvelés grâce au don saoudien.