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La présidentielle US gèle les perspectives en Syrie, estime Naïm Kassem

Les "sacrifices" du Hezbollah valent la peine car ils ont, selon le numéro deux du parti chiite, empêché l'EI de prendre le contrôle de la Syrie et de s'étendre au Liban.

La partition de l'Irak et de la Syrie est une possibilité à ne pas écarter et l'approche de l'élection présidentielle aux Etats-Unis gèle les perspectives d'une solution au conflit syrien, a estimé le numéro deux du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, dans une interview à Reuters le 3 août 2016. REUTERS/Aziz Taher

La partition de l'Irak et de la Syrie est une possibilité à ne pas écarter et l'approche de l'élection présidentielle aux Etats-Unis gèle les perspectives d'une solution au conflit syrien, a estimé le numéro deux du Hezbollah dans une interview à Reuters. Cheikh Naïm Kassem, secrétaire général adjoint du parti chiite soutenu par l'Iran et dont la branche militaire combat aux côtés des troupes de Bachar el-Assad, a en outre affirmé que la prise d'Alep n'est pas un objectif immédiat des forces loyalistes.

"Sur le terrain et au vu des interventions régionales et internationales, je n'exclus pas que l'une des idées proposées soit de parvenir à une forme de partition de ces deux pays mais le projet aboutira-t-il?", a-t-il déclaré. "Jusqu'à présent, les forces qui veulent l'unité de l'Irak et de la Syrie sont en mesure d'empêcher cette idée de partition, mais nous devrions rester préoccupés par (...) la possibilité que certains pays poussent ces deux pays, ou l'un des deux, vers une partition."

Selon le numéro deux du Hezbollah, le président syrien est le meilleur rempart contre ce scénario. "Avec le président Assad, la solution peut être logique et rationnelle, dans la définition de paramètres politiques donnant sa part à l'opposition et sa part au régime. Il pourrait y avoir une coordination qui permettrait de remettre les choses en ordre et de rétablir l'autorité en Syrie." Mais, a ajouté Naïm Kassem, "l'administration américaine est convaincue que la période de l'élection présidentielle à venir est du temps perdu, qu'elle peut attendre qu'un nouveau président entre en fonction. Alors, les perspectives d'une solution ou d'une prolongation de la crise seront claires".

Cheikh Kassem a dans ce contexte jugé que les "sacrifices" du Hezbollah, qui a perdu des centaines de combattants en Syrie, valent la peine car ils ont, selon lui, empêché le groupe Etat islamique de prendre le contrôle de la Syrie et de s'étendre au Liban.

A propos d'Alep, divisée depuis juillet 2012 en quartiers ouest aux mains du régime et quartiers est contrôlés par les rebelles et totalement assiégés depuis le 17 juillet dernier par l'armée, le numéro deux du Hezbollah a assuré que la reconquête de la ville "reste l'un des objectifs de l'Etat syrien et ses alliés". "Mais nous ne sommes pas tenus par un calendrier", a-t-il souligné. "Le principal objectif était de couper la route entre Alep et Idleb", a-t-il précisé.

Le 31 juillet, les rebelles aidés du groupe jihadiste Fateh el-Cham (ex-Front al-Nosra qui a renoncé à son rattachement à el-Qaëda) ont lancé au sud d'Alep une contre-offensive pour briser le siège imposé par le régime à leurs quartiers situés dans l'est de cette ville divisée du nord de la Syrie. Après avoir réussi à reprendre quelques secteurs, les rebelles avaient de nouveau perdu du terrain face à l'armée aidée par des combattants iraniens et du Hezbollah ainsi que par l'aviation de l'allié russe.
Mais les combats violents ont continué, Alep étant un enjeu majeur du conflit. Sa prise par le pouvoir pourrait sonner le glas de la rébellion.

 

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