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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Damas et Ankara veulent un Conseil de coopération stratégique avec Beyrouth

Le président syrien Bachar el-Assad (c'était le 19 décembre dernier) puis le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan (en début de semaine à Ankara) ont tous deux proposé à Saad Hariri la formation d'un Conseil de coopération stratégique (CCS) entre le Liban et la Syrie d'une part, et le Liban et la Turquie de l'autre, à l'instar des CCS déjà existants entre la Turquie et la Syrie (né le 16 septembre 2009) et la Turquie et l'Irak (né le 15 octobre 2009).
Le Premier ministre a demandé un peu de temps avant de donner sa réponse à ses deux interlocuteurs, expliquant qu'il fallait qu'il se concerte avec le président Sleiman et que le sujet soit débattu en Conseil des ministres et avec les experts de tout poil afin que les Libanais sachent très précisément quel(s) intérêt(s) il y a à signer de tels accords.
Justement, les experts interrogés estiment que, dans ce cas-là, les deux pays signataires ont à gagner, tant en ce qui concerne la nette amélioration des relations bilatérales et de la coordination politique, ce qui ne peut que se répercuter positivement sur les relations économiques aussi bien que sur une coopération tous azimuts, notamment pour la lutte contre le terrorisme, le tourisme, l'énergie, etc.
Ce genre de conseil, ajoutent ces experts, est un signe de confiance mutuelle entre les deux pays et témoigne d'une volonté politique forte de renforcer les relations stratégiques. En se conformant aux clauses de l'accord qui donnera naissance au CCS, c'est en principe vers des relations idéales que tendront les signataires, surtout en ce qui concerne la non-ingérence dans les affaires de l'autre pays et l'assurance que les intérêts des deux parties seront entièrement assurés.
Pour ces experts, de tels conseils doivent être présidés par les Premiers ministres des deux pays et comporter comme membres, entre autres, les ministres des AE, de la Défense, de l'Intérieur et des Finances. Le conseil se réunira deux fois, une dans chaque capitale, et les deux chefs de la diplomatie se chargeront d'en rédiger les ordres du jour.
Néanmoins, les spécialistes mettent en garde contre l'importance de ne pas noyer le marché libanais de produits venant de l'autre pays signataire au détriment de la production locale, qui sera forcément inférieure.
Enfin, ils assurent que le Liban est à même de contribuer à la formation d'un CCS avec la Syrie afin qu'il remplace le Conseil supérieur libano-syrien. La formule de ce CCS serait autre et acceptée par les deux parties, et notamment l'ensemble de la classe politique libanaise. Ces experts précisent que le CCS avec la Turquie sera plus facile à concrétiser, ne serait-ce que parce qu'Ankara ne s'est jamais mêlé des affaires internes libanaises et qu'il n'avait pas, du moins dans l'histoire contemporaine des deux pays, de soldats occupant le territoire libanais.
On ne sait pas exactement combien de temps il faudra au Liban pour se décider, mais force est de constater que le pays est presque totalement de retour sur l'échiquier arabo-international.
Le président syrien Bachar el-Assad (c'était le 19 décembre dernier) puis le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan (en début de semaine à Ankara) ont tous deux proposé à Saad Hariri la formation d'un Conseil de coopération stratégique (CCS) entre le Liban et la Syrie d'une part, et le Liban et la Turquie de l'autre,...

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