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Moyen Orient et Monde - Présidentielle US

« Vision ensoleillée » à la convention démocrate

Hillary Clinton lors de la convention démocrate à Philadelphie. Mark Kauzlarich/Reuters

À la sombre vision d'une Amérique plombée, projetée par Donald Trump, la convention démocrate oppose une dynamique tout en positivisme et en clarté.

La First Lady Michelle Obama a donné ce ton, lundi dernier, premier jour de la convention démocrate, qui se terminera aujourd'hui à Philadelphie. L'épouse du président américain a été sublime et fortement acclamée du fait du discours qu'elle a prononcé, insufflant avec force un grand espoir qui a balayé la noirceur de la situation américaine tracée par Donald Trump. Hier, le président Barack Obama, à son tour, a enchaîné lors d'une apparition publique (probablement la dernière avant la fin de son mandat), devant les milliers de personnes assistant à la convention. Il avait pris soin de choisir ses termes pour offrir une « vision ensoleillée » de la nation, malgré les actions des terroristes et des criminels.
Il a particulièrement mis l'accent sur les réalisations économiques des huit dernières années et sur les messages des deux candidats présidentiels : unir vs diviser. Optimisme également de Hollywood venu participer à cette convention, avec notamment Meryl Streep, la chanteuse Alicia Keys, la comédienne Sarah Silverman et les actrices Lena Dunham et America Ferrera.

Avant-hier, Bill Clinton, qui semblait en perte de brio et de flamboyance, a été acclamé pour le portrait mi-personnel et mi-politique qu'il a fait de son épouse. Affirmant, à la fin de son allocution : « Si vous êtes musulman, ne bougez pas, restez ici ! » Comme pour leur dire qu'Hillary est à leurs côtés.

Néanmoins, la première journée a enregistré un couac. Les démocrates avaient pensé que le terme chaos était uniquement républicain, après les soubresauts, à Cleveland, de la convention du GOP (Grand old Party), la semaine dernière. Cette semaine, ils ont découvert que leur maison pouvait être aussi en verre. Elle a été atteinte par des heurts avec les partisans de Bernie Sanders, totalement révoltés et mis à cran par les révélations de WikiLeaks sur les environ 20 000 e-mails prouvant que le Parti démocrate avait travaillé contre Bernie Sanders. Lequel, stoïque, a fortement exhorté ses supporters à le suivre pour voter Hillary Clinton afin d'empêcher, coûte que coûte, M. Trump d'accéder à la Maison Blanche. Selon les sondages, 90 % des pro-Bernie voteront, malgré leur colère, pour Hillary.

 

(Lire aussi : Le frère d'Obama affirme qu'il votera pour Trump)

 

Quant aux WikiLeaks, ils ont coûté son poste à la secrétaire du comité national du Parti démocrate, Debby Weissman-Schultz, également membre du Congrès en tant que représentante de la Floride. Elle a été remplacée par l'imposante analyste démocrate, Donna Brazile. Son choix était approprié : respectée et compétente, et, de plus, afro-américaine, elle était la bienvenue dans cette tension raciste qui embrase tout le pays.

De son côté, Hillary Clinton, toute rayonnante dans une veste rouge, a accepté sa nomination historique, comme première femme ainsi désignée, avec à ses côtés une petite fille : une invitation pour toute enfant à penser, et ne plus seulement rêver de devenir présidente des États-Unis. Et tout était prometteur pour elle avec son choix brillant d'un vice-président, le sénateur de la Virginie (et ancien gouverneur de cet État), Tim Kaine (58 ans). C'est certain qu'Hillary Clinton est reconnaissante au président Barack Obama pour l'avoir encouragée à faire équipe avec M. Kaine, qui avait été l'un de ses choix pour ce même poste, en 2008, lorsqu'il était lui-même candidat à la présidence.

Par ailleurs, ont défilé sur les podiums de célèbres leaders noirs dont le nombre dépasse de loin les Afro-Américains, membres du Parti républicain. Un artifice démocrate à relever, tous les intervenants ont attaqué Donald Trump sans le nommer. Toutefois, le candidat républicain vient encore de marquer une avance de 4 à 6 points sur la candidate démocrate.

 

(Lire aussi : Sanders appelle à voter Clinton contre Trump le « démagogue »)

 

L'idée générale est qu'Hillary doit gagner et l'appréhension générale est que Trump devienne le prochain président. Après une année électorale peu inspirante, le peuple américain apparaît fragmenté, superstimulé et l'esprit disparate. Il ne paie pas beaucoup d'attention aux discours. « Et, autant que ses messages étaient convaincants, Bernie Sanders a perdu la bataille. Autant que Trump ait frappé du poing son pupitre, il n'est pas sûr que sa candidature le mènera à la présidence », fait remarquer un observateur des campagnes électorales.

On assiste aujourd'hui à la 47e convention démocrate, en 184 années de l'histoire des conventions. La première s'était déroulée à Baltimore, en 1832, et le parti se nommait alors « Délégués républicain de plusieurs États ». Selon les archives du Congrès, il a pris, cette même année, l'appellation de Parti démocrate.

 

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