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Liban - Dimane

Raï aux députés : Vous révélez jour après jour votre incapacité et votre échec

Le patriarche maronite a pratiquement tancé les parlementaires, affirmant qu'ils ont « perdu leur raison d'être ».

Mme Sethrida Geagea, le mohafez du Liban-Nord et d’autres personnalités ont assisté aux côtés d’une foule nombreuse à la messe célébrée le matin par le patriarche maronite à Bkaakafra, près de Bécharré.

À l'occasion de la fête de saint Charbel, le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a célébré la messe hier au couvent Saint-Maron à Annaya, entouré des évêques et des prêtres de la région, en présence de l'ancien président Michel Sleiman, de la ministre d'État pour les affaires des déplacés, Alice Chaptini, du nonce apostolique, Mgr Gabriele Caccia, des députés Walid Khoury, Abbas Hachem et Simon Abiramia, de l'ancien ministre Nazem Khoury, du commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, Sacre Sacre, et d'un grand nombre de personnalités de tous horizons.
Dans son homélie, consacrée à la vie et aux enseignements de saint Charbel, le patriarche s'est aussi arrêté sur la situation au Liban, en relevant que la fête du saint libanais intervient cette année « alors que le cœur de tous est serré du fait de la situation affligeante au double plan politique et économique ». Il a d'emblée vivement critiqué les membres du Parlement, leur attribuant la responsabilité de l'état de décrépitude dans lequel le pays se trouve. « Les députés qui, par deux fois, ont prolongé leur propre mandat, en violation de la Constitution, révèlent de jour en jour leur incapacité et leur échec », a-t-il affirmé, avant d'insister : « Ils ont perdu leur raison d'être, voire le besoin qu'on a d'eux, depuis qu'ils bloquent eux-mêmes le Parlement, qu'ils privent le pays depuis deux ans et deux mois d'un président, ouvrant grand la voie devant le chaos, la corruption et le dysfonctionnement des institutions. »

Vol des fonds publics
Évoquant ensuite l'économie nationale, le patriarche a fait état d'une « régression affolante » de l'activité économique, s'arrêtant sur « la hausse de la dette publique, le vol des fonds publics à chaque projet approuvé par l'autorité exécutive et l'accroissement de la pauvreté qui resserre de plus en plus son étau sur les Libanais, poussant un grand nombre d'entre eux à l'exode, surtout depuis que le pays est devenu surpeuplé avec l'afflux de réfugiés syriens et palestiniens ».
Mgr Raï a par ailleurs commenté l'actualité régionale et internationale, faisant part de son inquiétude face aux événements qui secouent certains États. « Nous sommes peinés à cause de la guerre qui continue de faire rage en Syrie, en Irak, en Palestine et ailleurs et du développement des mouvements fondamentalistes et des organisations terroristes qui sèment la destruction et la mort, poussant les civils à l'exode », a indiqué le patriarche qui a vivement déploré « l'indifférence de la communauté internationale et la défaillance des Nations unies ». Le chef de l'Église maronite a notamment reproché à l'Onu de ne « rien faire pour arrêter les guerres qui se sont étendues à des États régionaux et internationaux, pour essayer de trouver des solutions politiques aux conflits en cours, établir une paix juste et durable et œuvrer sérieusement afin de garantir le retour chez eux de tous les réfugiés et des personnes kidnappées ».
Mgr Raï a condamné l'attentat « terroriste sauvage » de Nice et présenté ses condoléances au peuple et au président français, François Hollande, avant de déplorer les victimes tombées lors de la tentative de coup d'État en Turquie.
Il a réaffirmé l'engagement de l'Église maronite à aider les Libanais à travers ses institutions pédagogiques, hospitalières et sociales et à leur assurer des opportunités de travail sur ses terres et dans ses établissements. Dans ce contexte, le patriarche s'est félicité des initiatives prises par la société civile pour organiser des festivals et des activités afin de divertir les Libanais, mais a invité celle-ci à faire preuve d'un « sens de la mesure et à éviter le gaspillage, en tenant compte de la pauvreté de nombreuses familles qu'il serait bon d'aider en ces temps difficiles ».
Avant de se rendre à Annaya, Mgr Raï avait clôturé à Bkaakafra, près de Bécharré, les cérémonies prévues pour la fête de saint Charbel. Il y a présidé une messe le matin, en présence de Sethrida Geagea, députée de Bécharré, du mohafez du Liban-Nord, Ramzi Nohra, du caïmacam de Bécharré, Rouba Chafchac, et de plusieurs autres personnalités.

À l'occasion de la fête de saint Charbel, le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a célébré la messe hier au couvent Saint-Maron à Annaya, entouré des évêques et des prêtres de la région, en présence de l'ancien président Michel Sleiman, de la ministre d'État pour les affaires des déplacés, Alice Chaptini, du nonce apostolique, Mgr Gabriele Caccia, des...
commentaires (4)

"Les parlementaires ont perdu leur raison d'être" A leur tête les quatre députés inutiles du Kesrouan qui n'habitent pas loin du siège patriarcal de Bkerké. Ils sont heureux de percevoir leurs soldes tout en restant chez eux depuis deux ans et deux mois. C'est le bonheur suprême de jouer au tric-trac et aux cartes en fumant des narguilés. C'est ce qu'on appelle "le paradis des fainéants" aux frais du contribuable qu'ils sont censés le représenter au Parlement.

Un Libanais

10 h 30, le 19 juillet 2016

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Commentaires (4)

  • "Les parlementaires ont perdu leur raison d'être" A leur tête les quatre députés inutiles du Kesrouan qui n'habitent pas loin du siège patriarcal de Bkerké. Ils sont heureux de percevoir leurs soldes tout en restant chez eux depuis deux ans et deux mois. C'est le bonheur suprême de jouer au tric-trac et aux cartes en fumant des narguilés. C'est ce qu'on appelle "le paradis des fainéants" aux frais du contribuable qu'ils sont censés le représenter au Parlement.

    Un Libanais

    10 h 30, le 19 juillet 2016

  • QU,IL GARDE LE SILENCE ET LAISSE PLUTOT LE PATRIARCHE DES PATRIARCHES SFEIR PARLER...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 40, le 18 juillet 2016

  • il se reveille de son coma apres 70 ans...un vrai chef a une vision, il ne reagit pas aux evenements avec au moins 2 ans de retard...

    George Khoury

    07 h 45, le 18 juillet 2016

  • Merci, Béatitude pour ce réquisitoire, effarant, mais malheureusement parfaitement exact! Mais qui, parmi ces (ir)responsables va l'écouter et surtout en tirer les conclusions pour lui-même. "Vox clamans in deserto"!

    Yves Prevost

    07 h 18, le 18 juillet 2016

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