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À La Une - Drame

L'Italie en deuil après une catastrophe ferroviaire qui a fait au moins 23 morts

Les opérations de recherche ont été conclues dans la journée.

L'Italie cherchait mercredi à expliquer les raisons d'un des plus graves accidents ferroviaires de ces dernières années avec au moins 23 morts, officiellement décomptés, après une collision entre deux trains dans les Pouilles (sud). AFP PHOTO / GAETANO LO PORTO

L'Italie en deuil cherchait mercredi à expliquer les raisons d'un des plus graves accidents ferroviaires de ces dernières années avec au moins 23 morts, et des familles entières décimées après cette collision entre deux trains dans les Pouilles (sud).

Les opérations de recherche d'éventuels survivants ou victimes de cette catastrophe ont été conclues mercredi en fin d'après-midi, sans qu'aucun autre corps ou débris humain n'aient été retrouvés, a indiqué le chef des pompiers de cette région du sud-est de lItalie.

Le bilan est donc de 23 morts, sous réserve d'ultimes vérifications sur des restes humains trouvés mardi, a indiqué de son côté la préfette de la province où a lieu l'accident, Clara Minerva. L'accident, d'une violence extrême selon les secouristes, a également fait 52 blessés (bien 52), dont 23 étaient toujours hospitalisés mercredi en fin de journée.

Parents, proches et amis des victimes se sont rués vers les hôpitaux de Bari, mais aussi à la morgue pour reconnaître les corps. "Je vous en supplie, trouvez qui est responsable. Ils n'ont pas mérité de mourir comme ça", a lancé en larmes une femme dont le père est mort dans l'accident.

La plus âgée de ces victimes avait 72 ans et la plus jeune à peine 15 ans. Selon les médias italiens, Antonio Summo était allé suivre un cours de rattrapage dans son lycée à Andria.
Julia Favale, 51 ans, était italienne mais née à Châlons-sur-Saône en France. Elle était professeure de français, selon les médias italiens qui ont dressé les portraits de quelques-unes des victimes.

"Sale histoire"
Dès mardi, plusieurs responsables, de la police et de la société des chemins de fer exploitant ce tronçon qui relie Bari à Barletta, une cinquantaine de km plus au nord sur la côte adriatique, avaient énoncé une évidence: "un des deux trains ne devait pas se trouver sur cette voie unique" au moment de l'accident.

Le tronçon entre Corato, situé à mi-chemin entre les deux villes, et Andria, à une dizaine de kilomètres en direction de Barletta, est constitué d'une voie unique sur laquelle un convoi ne peut s'engager que si les chefs de gare des deux villes se mettent téléphoniquement d'accord pour laisser passer un train dans une direction ou dans l'autre.

"C'est l'un des systèmes les moins évolués et les plus risqués", a déclaré M. Delrio devant les députés, annonçant "1,8 milliard d'euros supplémentaires" pour le réseau ferroviaire régional. Il a également réclamé une unification du réseau ferré italien, les voies régionales n'étant pas de la responsabilité de l'Etat.
Plusieurs enquêtes dont une par la justice italienne ont été ouvertes.

"Nous avons mis à disposition des autorités judiciaires tous les registres des communications entre les gares. Nous avons toutes les informations, mais maintenant elles doivent être analysées", a assuré Massimo Nitti, directeur général de Ferrotramviaria.
Massimo Mazzilli, maire de Corato, n'a pas de doute: "la responsabilité dans un événement pareil est sûrement attribuable à une personne, car cela n'aurait pas pu arriver autrement", a-t-il déclaré à l'AFP-TV.

Les pompiers ont travaillé toute la nuit avec les autres secouristes pour dégager les amas de tôle enchevêtrée. La violence de ce choc frontal entre deux trains circulant à grande vitesse a été telle que des débris ont été propulsés à plusieurs dizaines de mètres. Un éclat métallique a tué un paysan travaillant dans son champ, selon les médias italiens, citant les secouristes.

Le travail d'identification des victimes a été particulièrement éprouvant pour les familles, celles-ci devant parfois se limiter à reconnaître un tatouage ou un signe particulier sur des restes humains.
"Une sale histoire, car pour un grand nombre d'entre-eux il ne sera possible de les identifier que de manière indirecte à cause de l'état des victimes. Le choc a été terrifiant", avait ainsi confié en début de journée l'un des médecins légistes.
Les deux trains transportaient essentiellement des jeunes, des étudiants et des employés faisant la navette entre Bari et les petites villes du littoral.

L'Italie en deuil cherchait mercredi à expliquer les raisons d'un des plus graves accidents ferroviaires de ces dernières années avec au moins 23 morts, et des familles entières décimées après cette collision entre deux trains dans les Pouilles (sud). Les opérations de recherche d'éventuels survivants ou victimes de cette catastrophe ont été conclues mercredi en fin d'après-midi,...

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